Après le secteur de l’éducation, la star internationale du reggae, Tiken Jah, s’investit dans l’agriculture. Le descendant de Fakoly a présenté, dimanche, à la population de Gbéléban (à 70 km d’Odienné), les tracteurs qu’il a acquis pour labourer ses champs et pour venir en aide à la population locale.
La star vient de prouver si besoin en est qu’elle est au fait de la réalité des siens. Déjà très actif sur le terrain de l’éducation, avec le concept « Un concert une école », le descendant de Fakoly vient d’investir et de s’investir dans l’agriculture, mettant en stand-by la sortie de « African Revolution ». Son village, Gbéléban, à quelques encablures de la ville d’Odienné, dans le Nord-Ouest de la Côte d’Ivoire, a été le théâtre, dimanche, de la cérémonie de présentation des tracteurs que l’artiste a acquis pour débuter ce projet qui lui tient à cœur. Déjà, tôt le matin, la petite localité s’est parée de ses plus beaux atours pour accueillir l’artiste et sa délégation. C’est au son des vivats et des danses traditionnelles que Tiken Jah fait son entrée sur la place publique. Après les échanges de civilité et les bénédictions faites par les anciens, l’auteur de « Mangercratie » est invité à donner les nouvelles, dans la pure tradition mandingue. « J’ai décidé d’arrêter la musique pendant deux mois pour me consacrer à l’agriculture. Quand je vois que jusqu’à aujourd’hui l’Afrique importe du riz et du maïs, je considère que c’est une honte pour ce continent qui a toutes les possibilités pour son autosuffisance en aliments », a-t-il déclaré. Et de continuer : « J’ai acheté quatre tracteurs pour faire un champ de riz et pour aider mes frères de Gbéléban. Je suis venu vous présenter ces engins et vous dire que je veux poser un acte qui sera profitable à tous ». Avant lui, son frère aîné, Doumbia Alassane, plus connu sous le nom d’Etoucan Daniel, affirmera que cette action n’a aucun relent politique. Les tracteurs, dont trois (le 4ème était encore au montage) étaient exposés à quelques mètres du lieu de la cérémonie, ont été solennellement présentés aux habitants. Ce sont une Renault Vandel de 245 chevaux et deux autres de 110 et 85 chevaux. Le 4ème, lui, est un tracteur Fiat de 80 chevaux. Ces engins ont coûté près de 30 millions Fcfa. L’un des tracteurs sera affecté aux travaux dans le champ de Tiken pendant que les villageois pourront utiliser les autres pour éviter qu’ils ne se déplacent tout le temps pour aller louer des machines jusqu’à Odienné lorsque vient le temps des semailles. « A travers cette action, j’ai envie de faire passer un message important à la jeunesse africaine. Je veux lui dire que l’Afrique ne peut se développer que si ses fils se mettent au travail », a affirmé l’artiste qui souhaite que ce projet soit une réussite. Pour le début, Fakoly compte produire 50 hectares de riz. Il espère, à terme, produire plus de 200 hectares par an si l’expérience s’avère positive. « Si je réussis, je suis sûr que cela va inspirer d’autres cadres de la région, du pays, à investir soit dans leur pays soit dans leurs régions. En tant que leader d’opinion, je n’ai pas droit à l’échec. Dieu merci, aujourd’hui la musique est un succès, j’espère que l’agriculture sera aussi une réussite. C’est une piste pour lutter contre le chômage des jeunes que je compte amplifier dans les années à venir », rêve-t-il. Tiken Jah ne veut pas se borner à faire un champ de riz. Il a aussi formulé le vœu d’acquérir une décortiqueuse et une ensacheuse pour produire en quantité exportable du riz qui pourra être acheminé vers les autres régions et hors de Côte d’Ivoire. Il veut également tester l’hévéa, à côté de la noix de cajou qui fait déjà le bonheur des populations locales. Mais en attendant, le projet qu’il vient de lancer pourra être un bon catalyseur pour l’agriculteur qui sommeille en l’artiste. Les villageois, heureux, de cette initiative, ont émis le vœu, par la voix de leur chef, Traoré Issouf, que l’exemple du chanteur fasse tâche d’huile pour le développement de leur localité. « Je souhaite simplement que ce soit une réussite dans mon village. Que ce projet soit une source d’emplois pour les jeunes et qu’on ne parle plus de crise alimentaire dans ce village, dans mon pays et en Afrique », espère le chanteur. Son prochain album, « African Revolution » sort, en principe, dans deux mois. Le produit, qui a été travaillé entre Kingston, Londres et Bamako est pratiquement fini. Reste à faire le mixage à Londres et les photos au Burkina Faso. On imagine alors un Tiken Jah affairé, entre deux avions pour mettre la dernière main à la pâte de cette galette sonore, du reste, très attendue.
M’Bah Aboubakar (Envoyé spécial à Gbéléban)
Légende : Tiken Jah, veut s’investir pleinement dans la nouvelle mission qu’il vient de s’assigner : faire de Gbéléban une zone de production de riz. Il démarre ici un des tracteurs qu’il vient d’acquérir.
La star vient de prouver si besoin en est qu’elle est au fait de la réalité des siens. Déjà très actif sur le terrain de l’éducation, avec le concept « Un concert une école », le descendant de Fakoly vient d’investir et de s’investir dans l’agriculture, mettant en stand-by la sortie de « African Revolution ». Son village, Gbéléban, à quelques encablures de la ville d’Odienné, dans le Nord-Ouest de la Côte d’Ivoire, a été le théâtre, dimanche, de la cérémonie de présentation des tracteurs que l’artiste a acquis pour débuter ce projet qui lui tient à cœur. Déjà, tôt le matin, la petite localité s’est parée de ses plus beaux atours pour accueillir l’artiste et sa délégation. C’est au son des vivats et des danses traditionnelles que Tiken Jah fait son entrée sur la place publique. Après les échanges de civilité et les bénédictions faites par les anciens, l’auteur de « Mangercratie » est invité à donner les nouvelles, dans la pure tradition mandingue. « J’ai décidé d’arrêter la musique pendant deux mois pour me consacrer à l’agriculture. Quand je vois que jusqu’à aujourd’hui l’Afrique importe du riz et du maïs, je considère que c’est une honte pour ce continent qui a toutes les possibilités pour son autosuffisance en aliments », a-t-il déclaré. Et de continuer : « J’ai acheté quatre tracteurs pour faire un champ de riz et pour aider mes frères de Gbéléban. Je suis venu vous présenter ces engins et vous dire que je veux poser un acte qui sera profitable à tous ». Avant lui, son frère aîné, Doumbia Alassane, plus connu sous le nom d’Etoucan Daniel, affirmera que cette action n’a aucun relent politique. Les tracteurs, dont trois (le 4ème était encore au montage) étaient exposés à quelques mètres du lieu de la cérémonie, ont été solennellement présentés aux habitants. Ce sont une Renault Vandel de 245 chevaux et deux autres de 110 et 85 chevaux. Le 4ème, lui, est un tracteur Fiat de 80 chevaux. Ces engins ont coûté près de 30 millions Fcfa. L’un des tracteurs sera affecté aux travaux dans le champ de Tiken pendant que les villageois pourront utiliser les autres pour éviter qu’ils ne se déplacent tout le temps pour aller louer des machines jusqu’à Odienné lorsque vient le temps des semailles. « A travers cette action, j’ai envie de faire passer un message important à la jeunesse africaine. Je veux lui dire que l’Afrique ne peut se développer que si ses fils se mettent au travail », a affirmé l’artiste qui souhaite que ce projet soit une réussite. Pour le début, Fakoly compte produire 50 hectares de riz. Il espère, à terme, produire plus de 200 hectares par an si l’expérience s’avère positive. « Si je réussis, je suis sûr que cela va inspirer d’autres cadres de la région, du pays, à investir soit dans leur pays soit dans leurs régions. En tant que leader d’opinion, je n’ai pas droit à l’échec. Dieu merci, aujourd’hui la musique est un succès, j’espère que l’agriculture sera aussi une réussite. C’est une piste pour lutter contre le chômage des jeunes que je compte amplifier dans les années à venir », rêve-t-il. Tiken Jah ne veut pas se borner à faire un champ de riz. Il a aussi formulé le vœu d’acquérir une décortiqueuse et une ensacheuse pour produire en quantité exportable du riz qui pourra être acheminé vers les autres régions et hors de Côte d’Ivoire. Il veut également tester l’hévéa, à côté de la noix de cajou qui fait déjà le bonheur des populations locales. Mais en attendant, le projet qu’il vient de lancer pourra être un bon catalyseur pour l’agriculteur qui sommeille en l’artiste. Les villageois, heureux, de cette initiative, ont émis le vœu, par la voix de leur chef, Traoré Issouf, que l’exemple du chanteur fasse tâche d’huile pour le développement de leur localité. « Je souhaite simplement que ce soit une réussite dans mon village. Que ce projet soit une source d’emplois pour les jeunes et qu’on ne parle plus de crise alimentaire dans ce village, dans mon pays et en Afrique », espère le chanteur. Son prochain album, « African Revolution » sort, en principe, dans deux mois. Le produit, qui a été travaillé entre Kingston, Londres et Bamako est pratiquement fini. Reste à faire le mixage à Londres et les photos au Burkina Faso. On imagine alors un Tiken Jah affairé, entre deux avions pour mettre la dernière main à la pâte de cette galette sonore, du reste, très attendue.
M’Bah Aboubakar (Envoyé spécial à Gbéléban)
Légende : Tiken Jah, veut s’investir pleinement dans la nouvelle mission qu’il vient de s’assigner : faire de Gbéléban une zone de production de riz. Il démarre ici un des tracteurs qu’il vient d’acquérir.