Stéphane Kipré, président de l’Union des Nouvelles Générations (UNG) était l’invité ce jeudi 15 avril, du «Petit déjeuner des Communicateurs Bénévoles Citoyens pour la plébiscite du Président Laurent Gbagbo. Il a eu devant la presse à répondre à une question qui est d’une actualité politique brûlante : « Quel sacrifice et quel prix faut-il encore consentir pour gagner la paix ? »
Stéphane Kipré, fait une constatation : le désarmement des ex-combattants des Forces Nouvelles et de tous ceux qui sont illégalement en arme et la réunification du pays sont devenus les totems des trois Premiers Ministres que nous ont donnés les accords de Marcoussis et de Paris Kléber, les Résolutions de l’Onu et l’Accord politique de Ouagadougou. Il relève sans ambages que Soro Guillaume coince sur la question du désarmement et de la réunification, là où Seydou Diarra, devenu Premier Ministre, grâce à l’accord de Marcoussis et de Paris-Kléber, Charles Konan, devenu Premier Ministre par la volonté des Nations Unies et de la France, ont tous les deux échoué : «Depuis le 29 mars 2007, date de la formation du premier Gouvernement Soro, le processus de paix a enregistré des avancées : la suppression de la zone de confiance ; l’inauguration du Centre de Commandement Intégré ; l’achèvement des audiences foraines ; l’achèvement de l’identification et de l’enrôlement, la liste électorale provisoire » Mais il s’empresse de souligner que trois ans après la signature de l’APO, les ivoiriens attendent toujours la réalisation des objectifs majeurs que constituent le désarmement et la réunification effective du pays : « L’APO nous a fait enregistrer des avancées administratives mais le désarmement est le premier grand pas vers la paix. Et le grand prix à payer, c’est la réunification du pays. »
Le membre du Haut Conseil politique de la direction de campagne de Laurent Gbagbo, candidat de la Majorité présidentielle avec ses dix partis politiques et groupements de la société civile déplore le fait qu’avec 8 années de crise politique, on ait été obligé de mettre un bémol au processus de développement du pays. Et il est d’autant plus navré que Soro Guillaume, Premier Ministre et surtout Secrétaire général des Forces Nouvelles et donc au contraire de ses deux prédécesseurs (Diarra et Banny), vrai patron des ex-rebelles, n’ait pu désarmer ses soldats et réunifier le pays. Deux chantiers qui justifiaient sa nomination pour aller à des élections justes et transparentes qui auraient permis au nouveau Président de la république et à son gouvernement d’ouvrir les chantiers du développement : «Les Ivoiriens n’ont pas pour projet de société ni pour nécessité le désarmement. Ils veulent la réunification du pays et des élections pour se doter d’ un pouvoir et d’ un gouvernement qui trouvent des solutions à leurs problèmes de santé, d’éducation, d’emploi, d’eau, d’électricité, d’infrastructures socio- économiques. En un mot qui leur assurent la sécurité ».
La réunification, prévient-il est un concept très large qu’on ne saurait réduire au seul sous thème du désarmement. Kipré évoque alors la question de l’unicité des caisses de l’Etat et le bicéphalisme dans les zones CNO avec la difficile cohabitation du Corps préfectoral avec les Com’zones, toutes choses qui contrarient le bon fonctionnement de l’Etat qui éprouve de nombreuses difficultés à réunir les moyens adéquats pour faire face à ses devoirs régaliens : « L’unicité des caisses de l’Etat n’est pas un débat politique, c’est une nécessité économique. On doit pouvoir percevoir le DUS, les différentes taxes, les impôts partout sur l’ensemble du territoire pour que les efforts que les ivoiriens demandent à l’Etat face à la cherté du coût de la vie comme la crise du carburant que nous vivons en ce moment, soit possibles. Il faut que l’Etat et notamment le Gouvernement qui ne gouverne pas contre le peuple, puissent faire des ajustements qui ne mettent pas en péril l’équilibre du budget de l’Etat. Voyez au-delà de la crise du carburant qui nous a coûtés quatre jours de grève des transports et la perturbation de la vie économique, il y a le délestage. Mais comment l’Etat pouvait-il réunir les fonds nécessaires pour faire des investissements dans le secteur de l’énergie et même de l’eau quand pendant 10 ans, les populations des zones CNO, n’ont pu honorer aucune charge à ce niveau ? » Puis de rappeler que si tous les préalables sus-cités ne sont pas satisfaits, il serait illusoire de parler d’élection car «la fixation de la date des élections signifierait le désarmement et la réunification du pays achevés afin que le corps préfectoral et le CCI assurent la sécurité de tous les candidats en campagne et de tous les électeurs le jour du vote ».
Le président de l’UNG note que les Forces Nouvelles n’ont aucun sacrifice à faire, elles ont plutôt des obligations à remplir vis-à-vis du peuple de Côte d’Ivoire : « Le Premier Ministre a pris des engagements pendant l’entretient qu’il a eu avec le Président de la république, dimanche 11 avril dernier, et ce sur les questions du désarmement et de la réunification du pays. Moi qui crois à l’APO, j’attends que Soro Guillaume, nous propose maintenant un chronogramme réaliste. Parce que, le futur Président et son gouvernement, n’auront pas à désarmer des hommes qu’ils n’ont pas armés. Ils auront à ouvrir de nouveaux
Chantiers de développement. »
Au sujet de l’audit de la liste électorale provisoire, il trouve « superflu et inapproprié » le comité d’experts que propose le Premier Ministre car des structures techniques comme l’INS, la CNSCI, l’ONI et la SAGEM existent déjà. Mieux, il préconise que l’audit porte sur « l’authenticité des actes et documents administratifs qu ont servi pour l’enrôlement des personnes inscrites sur la liste électorale provisoire ».
Franck A. Zagbayou
Stéphane Kipré, fait une constatation : le désarmement des ex-combattants des Forces Nouvelles et de tous ceux qui sont illégalement en arme et la réunification du pays sont devenus les totems des trois Premiers Ministres que nous ont donnés les accords de Marcoussis et de Paris Kléber, les Résolutions de l’Onu et l’Accord politique de Ouagadougou. Il relève sans ambages que Soro Guillaume coince sur la question du désarmement et de la réunification, là où Seydou Diarra, devenu Premier Ministre, grâce à l’accord de Marcoussis et de Paris-Kléber, Charles Konan, devenu Premier Ministre par la volonté des Nations Unies et de la France, ont tous les deux échoué : «Depuis le 29 mars 2007, date de la formation du premier Gouvernement Soro, le processus de paix a enregistré des avancées : la suppression de la zone de confiance ; l’inauguration du Centre de Commandement Intégré ; l’achèvement des audiences foraines ; l’achèvement de l’identification et de l’enrôlement, la liste électorale provisoire » Mais il s’empresse de souligner que trois ans après la signature de l’APO, les ivoiriens attendent toujours la réalisation des objectifs majeurs que constituent le désarmement et la réunification effective du pays : « L’APO nous a fait enregistrer des avancées administratives mais le désarmement est le premier grand pas vers la paix. Et le grand prix à payer, c’est la réunification du pays. »
Le membre du Haut Conseil politique de la direction de campagne de Laurent Gbagbo, candidat de la Majorité présidentielle avec ses dix partis politiques et groupements de la société civile déplore le fait qu’avec 8 années de crise politique, on ait été obligé de mettre un bémol au processus de développement du pays. Et il est d’autant plus navré que Soro Guillaume, Premier Ministre et surtout Secrétaire général des Forces Nouvelles et donc au contraire de ses deux prédécesseurs (Diarra et Banny), vrai patron des ex-rebelles, n’ait pu désarmer ses soldats et réunifier le pays. Deux chantiers qui justifiaient sa nomination pour aller à des élections justes et transparentes qui auraient permis au nouveau Président de la république et à son gouvernement d’ouvrir les chantiers du développement : «Les Ivoiriens n’ont pas pour projet de société ni pour nécessité le désarmement. Ils veulent la réunification du pays et des élections pour se doter d’ un pouvoir et d’ un gouvernement qui trouvent des solutions à leurs problèmes de santé, d’éducation, d’emploi, d’eau, d’électricité, d’infrastructures socio- économiques. En un mot qui leur assurent la sécurité ».
La réunification, prévient-il est un concept très large qu’on ne saurait réduire au seul sous thème du désarmement. Kipré évoque alors la question de l’unicité des caisses de l’Etat et le bicéphalisme dans les zones CNO avec la difficile cohabitation du Corps préfectoral avec les Com’zones, toutes choses qui contrarient le bon fonctionnement de l’Etat qui éprouve de nombreuses difficultés à réunir les moyens adéquats pour faire face à ses devoirs régaliens : « L’unicité des caisses de l’Etat n’est pas un débat politique, c’est une nécessité économique. On doit pouvoir percevoir le DUS, les différentes taxes, les impôts partout sur l’ensemble du territoire pour que les efforts que les ivoiriens demandent à l’Etat face à la cherté du coût de la vie comme la crise du carburant que nous vivons en ce moment, soit possibles. Il faut que l’Etat et notamment le Gouvernement qui ne gouverne pas contre le peuple, puissent faire des ajustements qui ne mettent pas en péril l’équilibre du budget de l’Etat. Voyez au-delà de la crise du carburant qui nous a coûtés quatre jours de grève des transports et la perturbation de la vie économique, il y a le délestage. Mais comment l’Etat pouvait-il réunir les fonds nécessaires pour faire des investissements dans le secteur de l’énergie et même de l’eau quand pendant 10 ans, les populations des zones CNO, n’ont pu honorer aucune charge à ce niveau ? » Puis de rappeler que si tous les préalables sus-cités ne sont pas satisfaits, il serait illusoire de parler d’élection car «la fixation de la date des élections signifierait le désarmement et la réunification du pays achevés afin que le corps préfectoral et le CCI assurent la sécurité de tous les candidats en campagne et de tous les électeurs le jour du vote ».
Le président de l’UNG note que les Forces Nouvelles n’ont aucun sacrifice à faire, elles ont plutôt des obligations à remplir vis-à-vis du peuple de Côte d’Ivoire : « Le Premier Ministre a pris des engagements pendant l’entretient qu’il a eu avec le Président de la république, dimanche 11 avril dernier, et ce sur les questions du désarmement et de la réunification du pays. Moi qui crois à l’APO, j’attends que Soro Guillaume, nous propose maintenant un chronogramme réaliste. Parce que, le futur Président et son gouvernement, n’auront pas à désarmer des hommes qu’ils n’ont pas armés. Ils auront à ouvrir de nouveaux
Chantiers de développement. »
Au sujet de l’audit de la liste électorale provisoire, il trouve « superflu et inapproprié » le comité d’experts que propose le Premier Ministre car des structures techniques comme l’INS, la CNSCI, l’ONI et la SAGEM existent déjà. Mieux, il préconise que l’audit porte sur « l’authenticité des actes et documents administratifs qu ont servi pour l’enrôlement des personnes inscrites sur la liste électorale provisoire ».
Franck A. Zagbayou