Le jeudi 15 avril 2010 dernier, le Groupement des patriotes pour la paix (GPP) a pris d’assaut le siège du programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (PNRCC) qu’il a encerclé, des heures durant, pour protester contre la lenteur constatée dans le processus de réinsertion des groupes d’auto-défense. Quelques mois auparavant, le Front de sécurité du Centre-ouest (FSCO) de Marc Bertrand Gnatoa qui revendique plus de 50.000 combattants menaçait, lui-aussi de reprendre ses activités si d’aventure, ses éléments continuaient d’être marginalisés par l’Etat ivoirien. Cette situation, pour beaucoup, fait désormais planer de gros risques sur la sécurisation du futur scrutin présidentiel.
Au moment où nombre de compatriotes s’accordent à dire que l’organisation du futur scrutin présidentiel revêt d’une nécessité absolue en ce sens qu’elle permettra assurément au pays de sortir définitivement des sept (7) années de turbulence, le volet sécuritaire de ce scrutin semble paradoxalement avoir été relégué aux calendes grecques. Et pourtant, depuis le jeudi 15 avril 2010 dernier, l’opinion nationale et même internationale s’est rendue compte de ce que la sécurisation de cette élection peut être gravement compromise par les groupes d’auto-défense qui écument les rues d’Abidjan et celles de l’intérieur du pays.
Le retour en force du GPP
En effet, ce jour-là, le groupement des patriotes pour la paix (GPP) dirigé par Sahi Landry a pris en otage, des heures durant, le siège du programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (PNRRC). Et, n’eut- été la maestria du premier responsable de cette structure, M. Daniel Kossomina Ouattara qui, par son altruisme a pu trouver les mots justes pour convaincre les visiteurs ( ?), le pire n’aurait certainement pu être évité. Et depuis lors, les commentaires vont bon train en Eburnie. A tel enseigne que dans l’imagerie populaire, l’on n’hésite plus à se poser la question de savoir comment le GPP a-t-il pu réussir la prouesse de se retrouver avec des armes de guerre au siège du PNRRC. Question d’autant plus pertinente que cette milice, on s’en souvient, avait été dissoute en 2006. Mais, en dépit de cela, ses éléments continuent de défier les institutions de la République. D’ailleurs, le jeudi dernier, les combattants de ce groupe d’auto-défense ne s’étaient pas fait prier pour marteler que : « Nous en avons marre d’être traités comme de bon à rien et si les choses n’évoluent pas, nous allons bientôt reprendre nos activités antérieures… ». Quelles sont donc ces activités antérieures dont parlent les éléments du GPP ? Assurément, il s’agit- des actes de violence, des vols, viols, pillages et autres agressions qui ont, naguère, caractérisé cette milice. En tout cas, le GPP aurait voulu par cette déclaration indiquer aux Ivoiriens qu’il n’a rien perdu de ses capacités de nuisance qu’il ne s’y serait pas pris autrement. Or, cette situation révèle clairement à l’opinion que les conditions sécuritaires sont loin d’être réunies pour l’organisation du scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire. Car, aussi longtemps que le GPP détiendra les armes et en fera usage pour prendre des Ivoiriens ou des institutions en otage, la sécurisation du scrutin présidentiel sera toujours menacée. Et dans ce cas précis, il serait vain de croire en des élections apaisées, transparentes et crédibles comme le souhaitent d’ailleurs, les compatriotes et la communauté internationale. Surtout qu’à l’exception du GPP, d’autres groupes d’auto-défense continuent, eux-aussi, de détenir des armes et de menacer les populations.
Le FSCO, une autre menace sur le scrutin présidentiel
C’est le cas, notamment, du Front de sécurité du Centre-Ouest (FSCO) du « commandant » Marc-Bertrand Gnatoa qui, au cours d’une conférence de presse tenue naguère au centre culturel d’Abobo, avait formulé des menaces à peine voilées contre l’état ivoirien. « Si dans les mois qui suivent, l’état ne règle pas le problème de réinsertion de nos combattants, nous allons nous faire entendre » menaçait Gnatoa Bertrand qui revendique plus de 50.000 combattants. Cette situation a donc intrigué plus d’un, surtout ceux qui croyaient véritablement au démantèlement de ces groupes d’auto-défense orchestré depuis plusieurs années. En réalité, que ce soit le GPP, le FSCO ou même les autres milices telles que le MILOCI, l’AP-WE, le FLGO… aucune n’a été réellement démantelée comme l’on tente de la faire croire aux populations. Pour preuve, ces miliciens n’hésitent pas à monter souventefois au créneau pour faire entendre leur voix et dicter leurs lois à certaines institutions du pays. Et pourtant, courant 2006, il avait été procédé à un « désarmement » des milices à Guiglo en présence de Mao Glofiehi, l’un des redoutables chefs miliciens du pays. Cependant, plusieurs années après, le constat est que les groupes d’auto-défense continuent de tracasser et de menacer les populations. Toute chose qui, à l’analyse, constitue un frein à la tenue des élections générales en Côte d’Ivoire. Car en réalité, tant que les compatriotes seront menacées dans leur intégrité physique par des miliciens qui n’hésitent pas à encercler des institutions du pays, il serait illusoire de croire qu’ils pourront accomplir dans la tranquillité et la sérénité leur devoir civique. D’où la nécessité impérieuse de les démanteler avant la tenue des futures élections. Malheureusement, cela ne semble pas être la préoccupation de ceux qui réclament urgemment l’organisation de l’élection présidentielle. Or, il est désormais de notoriété publique que tant que cet autre volet contenu dans l’accord de Ouagadougou ne sera pas réglé, il serait quasiment impossible de croire en la tenue d’éventuelles élections en Côte d’Ivoire.
Michel Ziki
Au moment où nombre de compatriotes s’accordent à dire que l’organisation du futur scrutin présidentiel revêt d’une nécessité absolue en ce sens qu’elle permettra assurément au pays de sortir définitivement des sept (7) années de turbulence, le volet sécuritaire de ce scrutin semble paradoxalement avoir été relégué aux calendes grecques. Et pourtant, depuis le jeudi 15 avril 2010 dernier, l’opinion nationale et même internationale s’est rendue compte de ce que la sécurisation de cette élection peut être gravement compromise par les groupes d’auto-défense qui écument les rues d’Abidjan et celles de l’intérieur du pays.
Le retour en force du GPP
En effet, ce jour-là, le groupement des patriotes pour la paix (GPP) dirigé par Sahi Landry a pris en otage, des heures durant, le siège du programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (PNRRC). Et, n’eut- été la maestria du premier responsable de cette structure, M. Daniel Kossomina Ouattara qui, par son altruisme a pu trouver les mots justes pour convaincre les visiteurs ( ?), le pire n’aurait certainement pu être évité. Et depuis lors, les commentaires vont bon train en Eburnie. A tel enseigne que dans l’imagerie populaire, l’on n’hésite plus à se poser la question de savoir comment le GPP a-t-il pu réussir la prouesse de se retrouver avec des armes de guerre au siège du PNRRC. Question d’autant plus pertinente que cette milice, on s’en souvient, avait été dissoute en 2006. Mais, en dépit de cela, ses éléments continuent de défier les institutions de la République. D’ailleurs, le jeudi dernier, les combattants de ce groupe d’auto-défense ne s’étaient pas fait prier pour marteler que : « Nous en avons marre d’être traités comme de bon à rien et si les choses n’évoluent pas, nous allons bientôt reprendre nos activités antérieures… ». Quelles sont donc ces activités antérieures dont parlent les éléments du GPP ? Assurément, il s’agit- des actes de violence, des vols, viols, pillages et autres agressions qui ont, naguère, caractérisé cette milice. En tout cas, le GPP aurait voulu par cette déclaration indiquer aux Ivoiriens qu’il n’a rien perdu de ses capacités de nuisance qu’il ne s’y serait pas pris autrement. Or, cette situation révèle clairement à l’opinion que les conditions sécuritaires sont loin d’être réunies pour l’organisation du scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire. Car, aussi longtemps que le GPP détiendra les armes et en fera usage pour prendre des Ivoiriens ou des institutions en otage, la sécurisation du scrutin présidentiel sera toujours menacée. Et dans ce cas précis, il serait vain de croire en des élections apaisées, transparentes et crédibles comme le souhaitent d’ailleurs, les compatriotes et la communauté internationale. Surtout qu’à l’exception du GPP, d’autres groupes d’auto-défense continuent, eux-aussi, de détenir des armes et de menacer les populations.
Le FSCO, une autre menace sur le scrutin présidentiel
C’est le cas, notamment, du Front de sécurité du Centre-Ouest (FSCO) du « commandant » Marc-Bertrand Gnatoa qui, au cours d’une conférence de presse tenue naguère au centre culturel d’Abobo, avait formulé des menaces à peine voilées contre l’état ivoirien. « Si dans les mois qui suivent, l’état ne règle pas le problème de réinsertion de nos combattants, nous allons nous faire entendre » menaçait Gnatoa Bertrand qui revendique plus de 50.000 combattants. Cette situation a donc intrigué plus d’un, surtout ceux qui croyaient véritablement au démantèlement de ces groupes d’auto-défense orchestré depuis plusieurs années. En réalité, que ce soit le GPP, le FSCO ou même les autres milices telles que le MILOCI, l’AP-WE, le FLGO… aucune n’a été réellement démantelée comme l’on tente de la faire croire aux populations. Pour preuve, ces miliciens n’hésitent pas à monter souventefois au créneau pour faire entendre leur voix et dicter leurs lois à certaines institutions du pays. Et pourtant, courant 2006, il avait été procédé à un « désarmement » des milices à Guiglo en présence de Mao Glofiehi, l’un des redoutables chefs miliciens du pays. Cependant, plusieurs années après, le constat est que les groupes d’auto-défense continuent de tracasser et de menacer les populations. Toute chose qui, à l’analyse, constitue un frein à la tenue des élections générales en Côte d’Ivoire. Car en réalité, tant que les compatriotes seront menacées dans leur intégrité physique par des miliciens qui n’hésitent pas à encercler des institutions du pays, il serait illusoire de croire qu’ils pourront accomplir dans la tranquillité et la sérénité leur devoir civique. D’où la nécessité impérieuse de les démanteler avant la tenue des futures élections. Malheureusement, cela ne semble pas être la préoccupation de ceux qui réclament urgemment l’organisation de l’élection présidentielle. Or, il est désormais de notoriété publique que tant que cet autre volet contenu dans l’accord de Ouagadougou ne sera pas réglé, il serait quasiment impossible de croire en la tenue d’éventuelles élections en Côte d’Ivoire.
Michel Ziki