« … Je n’emprunte pas à une banque pour réaliser les travaux publics à Yamoussoukro, je n’endette pas la Côte d’Ivoire… », a lâché le président Gbagbo à Yamoussoukro, lors du lancement d’un ‘’mouvement’’ dit groupement des Houphouëtistes pour la paix. Ce discours a soulevé une slave d’applaudissement dans la salle. A lire entre les lignes, ce message tend à rassurer les Ivoiriens sur le fait que la Côte d’Ivoire n’emprunte pas d’argent pour réaliser certains projets de développement. Certes, on applaudit à tout rompe en entendant ces paroles. Mais l’on n’ignore pas que même si le pays ne s’endette pas comme le soutient le Chef de l’Etat, lui est très endetté à cause de la crise. Le pouvoir d’achat de la masse s’est fortement amenuisé. Et les populations vivent au restreint. A décrypter le discours du chef de file des frontistes, l’ivoirien ne devrait pas être malheureux comme il l’est. Puisque les revenus de la vente du pétrole suffisent à mettre en chantier des travaux pharaoniques. Elle pourrait suffire à améliorer les conditions de vie des populations. Mais hélas ! Ce n’est pas le cas. On ne prétend pas endetter l’Etat. On accepte que ses administrés soient vivants dans la pauvreté, sous des dettes. Pour qui travaillent les tenants du pouvoir ? Cette interrogation a son sens. Car, à y voir de près, les dirigeants actuels ne se soucient guère des populations. Sinon, comment comprendre que le chef de l’Etat lutte pour ne pas endetter son pays pendant que les habitants de cette nation vivent au rythme de la souffrance et des dettes par manque de ressources ? Les calculs politiciens qui consistent à démontrer qu’un président bâtit son pays pendant que ses concitoyens meurent de faim, n’arrivent pas à se soigner, à se loger et même à se vêtir ? Ce sont là les signes d’un échec dans la gestion du pouvoir d’Etat. Venant d’un groupe ce fait pompeusement d’un groupe appelé socialistes, choque et frise la moquerie. Le discours de Yamoussoukro du champion des frontistes a laissé ébahis les Ivoiriens lucides.
JN
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