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Politique Publié le mercredi 21 avril 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Chronique Diplomatique - Pourquoi Laurent Gbagbo ne veut pas de Mama comme capitale politique

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
Politique nationale - Laurent Koudou Gbagbo, président de la République de Côte d`Ivoire
A l’élection de Laurent Gbagbo à la Présidence de la République, je pensais que Mama « village natal » de Laurent Gbagbo couperait les ailes à Yamoussoukro, « village natal » de Félix Houphouët-Boigny, capitale de la Côte D’Ivoire. Mais dans la gestion de l’histoire politique de la Cote d’Ivoire, Laurent Gbagbo ne veut pas contrarier le destin-symbole de Yamoussoukro, depuis plusieurs années, capitale politique et administrative de la Côte d’Ivoire. Yamoussoukro, restera Yamoussoukro, et Laurent Gbagbo plaide, et travaille pour les ambitions politiques centralisatrices de « l’Etat de Côte d’Ivoire » à Yamoussoukro. La capitale politique et administrative, village natal du Président Félix Houphouët-Boigny ne perdra jamais du terrain, surtout ses valeurs historiques. Pendant les journées houphouétistes, Laurent Gbagbo n’a tiré aucune sonnette d’alarme. Yamoussoukro, reste la réalité du tracé des nouvelles lignes du caractère essentiel de la « nouvelle Côte d’Ivoire ». Laurent Gbagbo a, lui-même, plaidé que tout y passera à Yamoussoukro : Le parlement, le Sénat, Le Palais Présidentiel, sans oublier les organismes de régulation des principaux sièges sociaux économiques. Dans quelques mois, il faudrait obligatoirement passer par Yamoussoukro, pour la fusion de tous les mouvements politiques et administratifs. Mais, Laurent Gbagbo, grand défenseur de la décentralisation ne tranche pas systématiquement en faveur d’une concentration de « tous les pouvoirs » à Yamoussoukro. Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, détentrice des compétences nationales n’est pas prête à faire la liste des entreprises qui vont déménager leurs sièges à Yamoussoukro. La rivalité entre les capitales de la Côte d’Ivoire ne date pas d’aujourd’hui : Bassam, Bingerville, Abidjan n’ont pas été facilement frappées par les commodités ; en terme de consensus pour se faire bâtir comme une ville, comme propriété collective de tous les Ivoiriens. Et, Laurent Gbagbo sait cela, avec son habileté politique, il ne veut pas tomber dans cette généralité. Et, ce n’est probablement pas, le village de Mama, ‘’village natal’’ de Laurent Gbagbo, qui va s’engager dans cette bataille inutile de dauphin et de succession. Mama restera Mama sans être intronisé dauphin de Yamoussoukro. C’est vrai, que le Président de la République, Laurent Gbagbo, vient de Mama, village qui a gagné en notoriété. Mais l’ambition de Mama ne peut pas être fructueuse pour dédramatiser le débat qui gène Laurent Gbagbo lui-même, qui fait que chaque Président de Cote d’Ivoire érige son village en capitale du pays. Fervent opposant de cette réalité qui a engendré Yamoussoukro, Mama restera Mama. Un village, comme les autres villages de la Côte d’Ivoire et compenser dans la même tendance, par une meilleure redistribution de l’économie nationale ivoirienne, orientée vers la disparité régionale. Dans le même temps, Mama pourrait devenir un grand centre « historique » surement très rentable, à cause de Laurent Gbagbo, historien, chercheur, opposant historique africain, adversaire politique de Félix Houphouët-Boigny, premier Président de la Côte d’Ivoire indépendante. Et sans lamentation, Laurent Gbagbo au pouvoir sans pouvoir ou sans le pouvoir et Mama son village natal laisseront aux Ivoiriens, ce que Félix Houphouët-Boigny et Yamoussoukro ont laissé aux Ivoiriens. Littéralement Mama n’a pas peur de se convertir en capitale politique et administrative de la Côte d’Ivoire. Mais il est possible pour le village natal de Laurent Gbagbo de devenir un ‘’centre de grands forums de l’histoire politique africaine’’. Dans cette autonomie, Mama serait un village de référence de tous les africains qui ont livré des combats, tués pour leurs idées, ou emprisonnés pour l’indépendance africaine. Dans cette autonomie culturelle et intellectuelle, Mama, village natal de Laurent Gbagbo ne sera jamais un rival de Yamoussoukro, capitale politique et administrative de la Côte d’Ivoire, qui aurait entrainé pendant plus de quarante ans, plusieurs milliards de francs CFA d’investissement en matière d’infrastructures de toutes natures. La réalité est là, il n’ya pas de match entre Mama et Yamoussoukro. Mais Laurent Gbagbo, en homme politique habile, ne veut pas faire de Mama la capitale de la Côte d’Ivoire. Au pouvoir, ou sans le pouvoir, mort ou vivant, Laurent Gbagbo ne veut mettre personne en difficulté, et dans des querelles inutiles, que Mama, son village natal soit érigé en capitale politique de la Côte d’Ivoire. En toute simplicité.

Par Ben Ismaël

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