La tribune des Débats du cinquantenaire continue son petit bonhomme de chemin. Ainsi, après le professeur Sébastien Danon Djédjé, il y a quelques jours, c’était au tour du Pr Niamké Koffi, porte parole du président du PDCI-RDA, d’être reçu par cette tribune, le mardi 20 avril 2010, à l’hôtel communal de Cocody.
« La souveraineté ivoirienne face à la France et à la Globalisation », tel est le thème autour duquel s’est articulée la conférence. Un thème voulu, selon le coordonnateur Joseph Titi, par le fait que la France est le pays colonisateur et que, malgré l’indépendance de la Côte d’Ivoire, ce pays (la France) reste un acteur déterminant dans la vie politique ivoirienne ; c’est d’ailleurs la France qui parle au nom de la Côte d’Ivoire à l’ONU. « On ne peut donc pas évoquer la question de la souveraineté de la Côte d’Ivoire sans avoir à l’esprit la France, capable du meilleur comme du pire », a expliqué Joseph Titi. Prenant la parole, Niamké Koffi s’est d’entrée de jeu élevé contre tous ceux qui pensent qu’un Etat souverain serait un Etat qui pourrait exercer sa puissance sans entraves, sans être limité par rien, et dont les représentants jouiraient sur leurs compatriotes et sur la vie de la nation, d’une autorité absolue. « Les souverainistes sous-estiment la réalité de la mondialisation qu’ils déclarent pourtant vouloir combattre en s’isolant de la communauté internationale, en développant des attitudes agressives à l’égard du pays anciennement colonisateur, la France notamment, pour ce qui concerne la Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré, tout-en faisant allusion au président Laurent Gbagbo et aux jeunes patriotes. Pour l’agrégé de philosophie, l’indépendance est le droit qu’a un peuple à s’autodéterminer. Cette conception est bien différente du principe de la souveraineté d’un Etat, qui, à l’en croire, veut dire que cet Etat a acquis le droit à l’auto détermination. Revenant sur la célébration du cinquantenaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, Niamké Koffi s’est dit choqué par ‘’cette attitude jouissive’’ qui consiste à dilapider l’argent du contribuable, plutôt que de ‘’redonner légitimité au pouvoir afin de relancer l’économie du pays ‘’. « D’où vient cette nécessité de fêter 50 ans alors que nous avons des priorités ? C’est une politique irresponsable. Quand on n’a pas d’hôpitaux ni d’écoles, on ne fête pas. Je trouve cela désastreux. C’est une bêtise de dépenser des milliards pour une fête», a lancé le porte parole d’Henri Konan Bédié.
David Yala
« La souveraineté ivoirienne face à la France et à la Globalisation », tel est le thème autour duquel s’est articulée la conférence. Un thème voulu, selon le coordonnateur Joseph Titi, par le fait que la France est le pays colonisateur et que, malgré l’indépendance de la Côte d’Ivoire, ce pays (la France) reste un acteur déterminant dans la vie politique ivoirienne ; c’est d’ailleurs la France qui parle au nom de la Côte d’Ivoire à l’ONU. « On ne peut donc pas évoquer la question de la souveraineté de la Côte d’Ivoire sans avoir à l’esprit la France, capable du meilleur comme du pire », a expliqué Joseph Titi. Prenant la parole, Niamké Koffi s’est d’entrée de jeu élevé contre tous ceux qui pensent qu’un Etat souverain serait un Etat qui pourrait exercer sa puissance sans entraves, sans être limité par rien, et dont les représentants jouiraient sur leurs compatriotes et sur la vie de la nation, d’une autorité absolue. « Les souverainistes sous-estiment la réalité de la mondialisation qu’ils déclarent pourtant vouloir combattre en s’isolant de la communauté internationale, en développant des attitudes agressives à l’égard du pays anciennement colonisateur, la France notamment, pour ce qui concerne la Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré, tout-en faisant allusion au président Laurent Gbagbo et aux jeunes patriotes. Pour l’agrégé de philosophie, l’indépendance est le droit qu’a un peuple à s’autodéterminer. Cette conception est bien différente du principe de la souveraineté d’un Etat, qui, à l’en croire, veut dire que cet Etat a acquis le droit à l’auto détermination. Revenant sur la célébration du cinquantenaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, Niamké Koffi s’est dit choqué par ‘’cette attitude jouissive’’ qui consiste à dilapider l’argent du contribuable, plutôt que de ‘’redonner légitimité au pouvoir afin de relancer l’économie du pays ‘’. « D’où vient cette nécessité de fêter 50 ans alors que nous avons des priorités ? C’est une politique irresponsable. Quand on n’a pas d’hôpitaux ni d’écoles, on ne fête pas. Je trouve cela désastreux. C’est une bêtise de dépenser des milliards pour une fête», a lancé le porte parole d’Henri Konan Bédié.
David Yala