Dans le cadre de ses débats sur l'organisation du cinquantenaire de la Côte d'Ivoire, le Pr Niamkey Koffi Robert, philosophe et politologue et porte-parole de Henri Konan Bédié, président du Pdci-Rda, a été invité par le comité d'organisation desdits débats que préside le confrère Joseph Titi, à se prononcer sur le thème " La souveraineté ivoirienne face à la France et à la globalisation ".
Sur le sujet central lui-même, le conférencier, qui a mené le débat avec brio, dira que "depuis une décennie, la crise sociale et politique que vit la Côte d'Ivoire a créé un phénomène qui constitue un élément transversal du paysage intellectuel et politique ivoirien. Et ce phénomène, on pourrait l'appeler le "souverainisme". Défenseurs de la souveraineté nationale, ces "souverainistes" s'autoproclament "patriotes", "nationalistes" ou "républicains". Dans la mondialisation ou la globalisation, la souveraineté est d'une approche relationnelle entre les pays. Et le professeur d'ajouter que “tout doit se faire entre les Nations dans un cadre relationnel, de négociation. Et que chaque souveraineté est limitée par la souveraineté des autres".
Revenant au débat actuel sur l'opportunité ou non du cinquantenaire de la Côte d'Ivoire qui préoccupe plus les refondateurs, le conférencier sera catégorique pour dire : "Pour moi, c'est une bêtise. Pour dire les choses clairement, le cinquantenaire est une bêtise. Au jour d'aujourd'hui, d'où nous vient cette nécessité de fêter 50 ans alors que nous avons des exigences, des priorités ? La priorité d'abord, c'est de rétablir l'image ternie de ce pays, rétablir la légalité constitutionnelle. Redonner la légitimité au pouvoir… Tant que cela n'est pas fait, d'où vient la nécessité de fêter ? Cette attitude jouissive, je la trouve désastreuse. Je disais dans un journal pourquoi les Etats qui ont 3000 ans ne fêteraient pas leur troisième millénaire… Puis quand on veut faire ces choses-là, c'est que les conditions sont réunies pour le faire. Quand on n'a pas d'hôpitaux, quand on n'a pas d'école, quand on est incapable de construire des universités et de les équiper, alors que notre jeunesse est condamnée à la misère, je ne vois pas pourquoi on doit dépenser des milliards pour faire la fête. Je ne vois pas. C'est une politique irresponsable. La meilleure façon de faire un bilan en ce qui concerne la Côte d'Ivoire actuelle, c'est d'abord de sortir le pays de l'impasse".
Liah Ignace
Sur le sujet central lui-même, le conférencier, qui a mené le débat avec brio, dira que "depuis une décennie, la crise sociale et politique que vit la Côte d'Ivoire a créé un phénomène qui constitue un élément transversal du paysage intellectuel et politique ivoirien. Et ce phénomène, on pourrait l'appeler le "souverainisme". Défenseurs de la souveraineté nationale, ces "souverainistes" s'autoproclament "patriotes", "nationalistes" ou "républicains". Dans la mondialisation ou la globalisation, la souveraineté est d'une approche relationnelle entre les pays. Et le professeur d'ajouter que “tout doit se faire entre les Nations dans un cadre relationnel, de négociation. Et que chaque souveraineté est limitée par la souveraineté des autres".
Revenant au débat actuel sur l'opportunité ou non du cinquantenaire de la Côte d'Ivoire qui préoccupe plus les refondateurs, le conférencier sera catégorique pour dire : "Pour moi, c'est une bêtise. Pour dire les choses clairement, le cinquantenaire est une bêtise. Au jour d'aujourd'hui, d'où nous vient cette nécessité de fêter 50 ans alors que nous avons des exigences, des priorités ? La priorité d'abord, c'est de rétablir l'image ternie de ce pays, rétablir la légalité constitutionnelle. Redonner la légitimité au pouvoir… Tant que cela n'est pas fait, d'où vient la nécessité de fêter ? Cette attitude jouissive, je la trouve désastreuse. Je disais dans un journal pourquoi les Etats qui ont 3000 ans ne fêteraient pas leur troisième millénaire… Puis quand on veut faire ces choses-là, c'est que les conditions sont réunies pour le faire. Quand on n'a pas d'hôpitaux, quand on n'a pas d'école, quand on est incapable de construire des universités et de les équiper, alors que notre jeunesse est condamnée à la misère, je ne vois pas pourquoi on doit dépenser des milliards pour faire la fête. Je ne vois pas. C'est une politique irresponsable. La meilleure façon de faire un bilan en ce qui concerne la Côte d'Ivoire actuelle, c'est d'abord de sortir le pays de l'impasse".
Liah Ignace
