Marche du 15 mai du RHDP/ Elie Hallassou charge: "On veut installer la chienlit pour empêcher les assises de la BAD"

Le président de l’Association citoyenne pour Gbagbo (ACG) a animé une conférence de presse, le mercredi 21 avril 2010 dans un restaurant à Cocody. Elie Hallassou a annoncé le lancement d’une caravane consacrée à la promotion du livre-programme du candidat Laurent Gbagbo, et s’est prononcé sur l’actualité politique nationale, notamment la marche du RHDP du 15 mai prochain.

« Le 6 mai, la CPC, une organisation proche du RHDP envisage un sit-in devant l’ONUCI, ensuite le 15 mai, KKB et Yayoro l’ont dit, ils prévoient une grande marche au cours de laquelle ils vont appeler à la révolte. Ils ont même mis Mangou en garde pour cela. Ils ont choisi cette date tout simplement parce qu’une semaine après, se tiennent les 45ème assises de l’assemblée générale de la BAD, pour installer la chienlit, pour que ces assises de la BAD ne se tiennent pas (…) », a expliqué Elie Hallassou. A l’en croire, le succès de la Côte d’Ivoire n’est pas fait pour plaire à tout le monde, surtout aux membres du RHDP. « Notre ministre de l’Economie et des Finances a été décoré à Londres, nous avons des indices financiers qui confirment le retour de la signature de qualité et de confiance de la Côte d’Ivoire. Et si les assises de la BAD doivent se tenir à Abidjan, surtout que nous attendons près de 2000 participants, ce n’est pas fait pour plaire à tout le monde et beaucoup complotent pour que la BAD ne revienne pas. Le RHDP ne lutte pas contre Gbagbo, mais il lutte contre toute la Côte d’Ivoire. Si cette marche est de bonne foi, qu’ils attendent la fin des assises de la BAD, parce qu’il s’agit du rayonnement diplomatique, économique et financier de la Côte d’Ivoire », a conseillé Elie Hallassou. Le président de l’ACG a indiqué que 10 chefs-lieux de régions seront visités, du 30 mai au 30 juin 2010, avec en prime, la distribution du livre-programme de Laurent Gbagbo, « Côte d’Ivoire, bâtir la paix sur la démocratie et la prospérité ». Le but de cette action, selon Elie Hallassou, c’est d’aller à la rencontre de « tous les sceptiques qui ne sont pas au départ partant pour voter Laurent Gbagbo », rapprocher les idées phares du chef de l’Etat des populations. Poursuivant ses commentaires sur l’actualité politique en Côte d’Ivoire, Elie Hallassou s’est offusqué des propos guerriers des uns et des autres. « Il faut évidemment une liste électorale définitive propre, mais certains de mes amis du camp présidentiel disent qu’il faut désinfecter la liste électorale, qu’il faut la purger, la nettoyer. On se croirait à l’époque du nazisme, où les gens sont pris pour des cafards (…) Il faut retirer les fraudeurs de la liste électorale, tout simplement (…) Il faut que notre code électoral soit respecté, parce que dans aucun pays au monde, on n’a vu un non national voter le président de la République. Ne brûlons pas la Côte d’Ivoire pour une élection, ne stigmatisons pas des communautés, parce que le Droit n’est pas incompatible avec la tolérance, la diversité et l’ouverture (…) La nationalité, ce n’est pas la couleur, ni la région, ni l’ethnie, ni la religion », a-t-il dit. Concernant les questions du désarmement et de l’unicité des caisses de l’Etat, Elie Hallassou a invité les uns et les autres à faire confiance au Président Laurent Gbagbo et au Premier ministre Soro Guillaume. « Gbagbo et Soro, plus que quiconque, connaissent l’esprit des engagements qu’ils ont signés. Il faut leur faire confiance et ne pas les indisposer par des propos guerriers (…) Allons aux élections, mais désarmons les cœurs et les esprits, parce que ce n’est pas celui qui répond le plus fort qui va gagner les élections (…) C’est la non unicité des caisses qui fait que les Forces nouvelles ont encore de l’argent pour entretenir leurs troupes. Quand ils n’en auront plus, le désarmement va se faire », a ajouté Elie Hallassou, qui s’est dit prêt à aller jusqu’au bout du procès qui l’oppose à son ex-employeur, la SATOCI.

Olivier Dion