La journée d’hier a été consacrée à l’ouverture de la 1ère édition du Festival international du Zouglou (Fiz). C’est une conférence de presse sur « Le rôle du Zouglou dans les changements sociopolitiques en Côte d’Ivoire de 1990 à nos jours » qui a donné le top départ de cette manifestation.
La première édition du Festival international du Zouglou (Fiz) a ouvert ses portes hier au Palais de la culture de Treichville. La conférence sur « Le rôle du Zouglou dans les changements sociopolitiques en Côte d’Ivoire de 1990 à nos jours » a constitué l’apéritif de cette fête musicale. C’est cette thématique qui a guidé les communications de Valen Guédé, musicologue et ex-directeur du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) et de Benjamin Téhé Douhosson, sociologie de la musique à l’Université de Cocody. Le promoteur de l’événement, Angelo Kabila, a affirmé que « le Fiz se veut le miroir de la culture ivoirienne à travers le Zouglou ». Valen Guédé, qui a basé son intervention sur une analyse qui prend sa source dans les origines de la musique Zouglou, appréhende ce genre musical comme une musique basée sur une rythmique avec des tambours entrecoupés de chœurs. « Le Zouglou se veut une musique populaire qui a permis de porter haut la voix de ceux qui n’avaient pas droit à la parole », a-t-il affirmé. Et de continuer : « Le Zouglou permet aussi et surtout de relever les tares de la société et d’interpeller les hommes politiques sur les problèmes de la société ». Pour Benjamin Téhé Douhosson, la musique Zouglou n’est pas née sur un coup de tête. « C’est une musique engagée qui veut porter la réflexion sur le développement de la société », a-t-il soutenu. Le sociologue a estimé que ce rythme a joué un rôle important dans la prise de conscience politique de la jeunesse ivoirienne. Prof. Adom Marie Clémence, de l’Unité de formation et de recherches Langues littératures et civilisations de l’Université de Cocody, a dans une contribution très appréciée, donné des exemples concrets pour étayer la thématique du jour. Pour elle, ce n’est pas la dynamique rythmique du Zouglou qui importe, c’est le message qui est véhiculé. Elle a conçu ce rythme comme « le tuteur, le camouflage de la Fesci ». « C’est parce que les étudiants à l’époque n’arrivaient pas à s’exprimer librement qu’il sont passés par le Zouglou pour dire, en chansons, les vérités aux hommes politiques », a-t-elle expliqué. Et d’ajouter, en prenant pour références les années 1991, 2000-2002 et 2004 que « le Zouglou a plus un rôle de prévention qu’autre chose ». Sponsorisé par l’opérateur de téléphonie mobile Orange qui contribue au développement de la culture et de la musique en Côte d’Ivoire, le Fiz 2010 a au menu, outre la conférence d’hier, des expositions-photos, des concerts dont un Vip le 30 avril et un autre public le 2 mai au Palais de la culture. Le Fiz compte célébrer des artistes en leur décernant des Prix. Cette question constitue la pomme de discorde entre les organisateurs du Fiz que les promoteurs des Oscars de zouglou accusent de plagiat.
M’Bah Aboubakar
Légende : Le promoteur du Fiz, Angelo Kabila, explique le bien fondé de son initiative.
Encadré :
…les plaintes de plagiat fusent
Les organisateur des Oscars du Zouglou, dont la 3ème édition se tiendra cette année ne sont pas contents de leurs homologues qui sont à l’origine du 1er Fiz. Boua Hervé, alias « Ramzy », membre de la structure « HR production » a accusé Angelo Kabila et son équipe d’avoir plagié les récompenses qu’ils décernent chaque à chaque édition des Oscars du Zouglou. « Nous avons été surpris de voir dans Star magazine d’hier (mercredi 28 avril, Ndlr) les récompense qu’ils comptent décerner à l’occasion de leur manifestation. Le Zouglou d’Or, comme plusieurs autres prix existent déjà chez nous. Nous sommes tout simplement victimes de plagiat et nous allons nous plaindre au Burida », a témoigné Ramzy. « Le Zouglou est l’identité musicale de la Côte d’Ivoire et nous trouvons aberrant que pour un même genre musical, il y ait les mêmes distinctions émanant de structures diverses », a-t-il ajouté.
M. A.
La première édition du Festival international du Zouglou (Fiz) a ouvert ses portes hier au Palais de la culture de Treichville. La conférence sur « Le rôle du Zouglou dans les changements sociopolitiques en Côte d’Ivoire de 1990 à nos jours » a constitué l’apéritif de cette fête musicale. C’est cette thématique qui a guidé les communications de Valen Guédé, musicologue et ex-directeur du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) et de Benjamin Téhé Douhosson, sociologie de la musique à l’Université de Cocody. Le promoteur de l’événement, Angelo Kabila, a affirmé que « le Fiz se veut le miroir de la culture ivoirienne à travers le Zouglou ». Valen Guédé, qui a basé son intervention sur une analyse qui prend sa source dans les origines de la musique Zouglou, appréhende ce genre musical comme une musique basée sur une rythmique avec des tambours entrecoupés de chœurs. « Le Zouglou se veut une musique populaire qui a permis de porter haut la voix de ceux qui n’avaient pas droit à la parole », a-t-il affirmé. Et de continuer : « Le Zouglou permet aussi et surtout de relever les tares de la société et d’interpeller les hommes politiques sur les problèmes de la société ». Pour Benjamin Téhé Douhosson, la musique Zouglou n’est pas née sur un coup de tête. « C’est une musique engagée qui veut porter la réflexion sur le développement de la société », a-t-il soutenu. Le sociologue a estimé que ce rythme a joué un rôle important dans la prise de conscience politique de la jeunesse ivoirienne. Prof. Adom Marie Clémence, de l’Unité de formation et de recherches Langues littératures et civilisations de l’Université de Cocody, a dans une contribution très appréciée, donné des exemples concrets pour étayer la thématique du jour. Pour elle, ce n’est pas la dynamique rythmique du Zouglou qui importe, c’est le message qui est véhiculé. Elle a conçu ce rythme comme « le tuteur, le camouflage de la Fesci ». « C’est parce que les étudiants à l’époque n’arrivaient pas à s’exprimer librement qu’il sont passés par le Zouglou pour dire, en chansons, les vérités aux hommes politiques », a-t-elle expliqué. Et d’ajouter, en prenant pour références les années 1991, 2000-2002 et 2004 que « le Zouglou a plus un rôle de prévention qu’autre chose ». Sponsorisé par l’opérateur de téléphonie mobile Orange qui contribue au développement de la culture et de la musique en Côte d’Ivoire, le Fiz 2010 a au menu, outre la conférence d’hier, des expositions-photos, des concerts dont un Vip le 30 avril et un autre public le 2 mai au Palais de la culture. Le Fiz compte célébrer des artistes en leur décernant des Prix. Cette question constitue la pomme de discorde entre les organisateurs du Fiz que les promoteurs des Oscars de zouglou accusent de plagiat.
M’Bah Aboubakar
Légende : Le promoteur du Fiz, Angelo Kabila, explique le bien fondé de son initiative.
Encadré :
…les plaintes de plagiat fusent
Les organisateur des Oscars du Zouglou, dont la 3ème édition se tiendra cette année ne sont pas contents de leurs homologues qui sont à l’origine du 1er Fiz. Boua Hervé, alias « Ramzy », membre de la structure « HR production » a accusé Angelo Kabila et son équipe d’avoir plagié les récompenses qu’ils décernent chaque à chaque édition des Oscars du Zouglou. « Nous avons été surpris de voir dans Star magazine d’hier (mercredi 28 avril, Ndlr) les récompense qu’ils comptent décerner à l’occasion de leur manifestation. Le Zouglou d’Or, comme plusieurs autres prix existent déjà chez nous. Nous sommes tout simplement victimes de plagiat et nous allons nous plaindre au Burida », a témoigné Ramzy. « Le Zouglou est l’identité musicale de la Côte d’Ivoire et nous trouvons aberrant que pour un même genre musical, il y ait les mêmes distinctions émanant de structures diverses », a-t-il ajouté.
M. A.
