x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mardi 4 mai 2010 | Notre Vision

Rébellion, mauvais conseillers, grèves répétées, mauvaise gestion, vols au sommet de l’Etat… : Laurent Gbagbo, du rêve au cauchemar

© Notre Vision Par Emma
1er mai - Les travailleurs présentent leurs doléances au président Laurent Gbagbo
Samedi 1er mai 2010. Abidjan, Palais présidentiel du Plateau. Le président Gbagbo assiste au défilé des travailleurs et à la présentation de leurs doléances
Tout Homme, dit-on, est permis de rêver et le rêve est la seule liberté dont on ne peut occulter à l’homme. Fort heureusement, lui, il a rêvé d’une Côte d’Ivoire hyper moderne, prospère et démocratique. Et pourtant !

Laurent Gbagbo, actuel président de la République de Côte d’Ivoire depuis 2000 s’est battu pendant 40 ans de lutte, essuyant des emprisonnements et autres humiliations pour accéder au fauteuil présidentiel. Malheureusement, son rêve pour son peuple, va très vite se transformer en cauchemar.

Deux(02) ans après son accession à la magistrature suprême dans des ‘’ conditions calamiteuses’’, le pouvoir de Laurent Gbagbo, bien que présentant des signes d’une récession économique, est attaqué. En effet, dans la nuit du 18 au 19 Septembre 2002, des jeunes soldats ivoiriens en exil, aidés par des mercenaires venus de certains pays de la sous région, vont faire tonner les canons en Eburnie. Objectif, changer le régime politique. En l’absence du gardien du palais qui se trouvait en voyage officiel en Italie. La suite, on la connait. Le pays est coupé en deux depuis belle lurette malgré les différents accords dont le dernier dénommé APO, tangue bien que mal dans son application complète. D’un côté, on a la zone gouvernementale où les prix des denrées et autres biens d’équipement connaissent des perpétuelles hausses de prix. Tout simplement parce que les devises qui devaient permettre l’équilibre des caisses de l’Etat à travers les impôts, le Trésor et la Douane tombent aux mains des Forces nouvelles, l’autre côté, propriétaires et gérants des autres 64% du territoire national. Des gérants qui grâce à l’APO, délectent tout aussi également et goulument les rares fruits fournis par les régies financières étatiques établies en zone dite gouvernementale. L’outrecuidance et la désinvolture avec laquelle l’ex caporal Ouattara Issiaka dit Wattao se pavane à Abidjan fêtant des anniversaires révoltants au nez et à la barbe des Ivoiriens qui crèchent et ploient sous le joug d’une paupérisation galopante, est un exemple patent. Lui, qui n’a pas fini de brader le bois du 7ème parallèle, l’or, le diamant et autres produits agricoles de la zone Nord (Vavoua, Séguéla) se plait à narguer les populations ivoiriennes en compagnie malheureusement de certains va-t-en guerre du régime FPI. Qui comme le varan, détruisent de la queue, la paix qu’ils disent construire.

S’il y a un fait qui s’attaque au rêve de Laurent Gbagbo, c’est bien l’action curieuse de certains zélés baptisés par le président du FPI Pascal Affi N’guessan des patriotes alimentaires. Qui s’arrangent à toujours détruire la moindre trace de paix en tenant des discours en déphasage des actions posées par un Laurent Gbagbo, qui ne veut que la paix pour son pays, donc prêt à tout sacrifice. Sinon, comment comprendre que pendant que le chef de l’Etat et son Premier ministre, hier belligérants, se donnent la main pour débloquer des situations de crises, eux se plaisent à continuer de tenir des discours guerriers à travers agora et autres espaces de flânerie et de péripatétise. Pour justifier les énormes sommes encaissées de la politique de gabegie mise en place par des personnes en qui le président Gbagbo a accordé sa confiance pour le besoin de la cause.

« La bonne gouvernance, c’est de la calamité…………. », avait avoué Laurent Gbagbo au cours d’un entretien avec la RTI. Tout un aveu qui démontre que le premier magistrat ivoirien est désabusé par l’attitude de certaines personnes en qui il avait pourtant placé une confiance inouïe et nommé à des postes de responsabilité. Des barons de la filière café-cacao aux déchets toxiques en passant par la crise de délestage, des gens ont tué le rêve de bonne gouvernance de Laurent Gbagbo, pressés qu’ils sont de s’en mettre plein les poches de façon illégale et impromptue. Des personnalités telle que Amondji n’ont pas hésité à jeter la mort au sein des populations à travers les déchets toxiques. Que dire alors de Léon Emmanuel Monnet ? Qui pour des intérêts personnels selon des indiscrétions a laissé filé des investisseurs asiatiques prêts à offrir des centrales thermiques à la Côte d’Ivoire en prélude à tout délestage électrique. Ils ne sont pas les seuls, car vouloir compter tous ces nouveaux riches de la refondation qui se sont donnés comme passion la gabegie, est un exercice périlleux et besogneux. Tant les scandales sont nombreux et ce à tous les niveaux.

Tout chef d’Etat, vu les nombreuses charges qui sont siennes, nomme toujours des conseillers, qui sont en réalité des techniciens en chaque matière. Malheureusement, au palais présidentiel ivoirien, des conseillers que le Président Laurent Gbagbo a nommé, font tout le contraire. En donnant de mauvais conseils à celui-ci. Qui, à la fin devient celui qui prend les pots cassés et est obligé d’assumer les responsabilités en bon père. Attitude qui ne joue pas toujours en sa faveur. C’est dans ce cadre qu’il faut situer la récente crise du carburant qui tire ses origines dans la difficile situation de la Société Ivoirienne de Raffinage(SIR). En effet, ce qu’on a caché aux ivoiriens, c’est que la panne sèche de la SIR, provient des mauvais conseils de Gbagbo tel que Zohoré Aubert, conseiller chargé des questions économiques du Président Laurent Gbagbo. Qui ne s’est pas embarrassé de fioritures, pour injecter les deux cent trente cinq milliards de francs (235.000.000.000 FCFA) constituant les TVA devant être reversés à la SIR, dans des curieuses spéculations boursières aux Etats Unis d’Amérique. Ainsi, cet important pécule a été investit dans des business qui sont en fait des pipos au détriment de la SIR, cet important outil de développement qui fait la fierté du pays d’Houphouët Boigny. Jugez-en vous-même :
*120 milliards de ristournes de Tva destinés à la SIR non reversés par le Trésor public
*70 milliards de blocage des prix à la pompe économisés par le Trésor public
*5 milliards d’écart entre les comptes tenus par la SIR et ceux du Trésor public qui n’ont jamais été retrouvés.

*36 Milliards de recette encaissés par le Trésor non reversés à la SIR.
Tous ces fonds dont la SIR avait crucialement besoin pour garantir la continuité de son activité eu égard à un contexte international des plus moroses pour les raffineries, ont été placés dans des fonds de pension aux Etats-Unis.

Les deux principaux fonds spéculatifs américains où cet important pécule a été placé par les soins du conseiller Aubert Zohoré sont :
* Fidelity Investisments SAS
* Berkshire Hathaway.
Le premier est leader mondial indépendant de gestion d’actifs pour le compte de tiers. C’est une compagnie privée qui possède également beaucoup d’entreprises telle qu’une SICAV de droit Luxembourgeois, de gestion de portefeuille et de gestion d’assurance vie haut de gamme.
Quant au second, il est d’ailleurs le plus important. Il s’agit d’un fonds de pension américain né da la fusion de sociétés de textiles Hathaway Manufacturing Company et de Berkshire Spining Associates en 1950. Ce holding a été racheté en 1962 par Warren Buffet qui la transformera en une société d’investissement basée à Omaha dans le Nebraska aux Etats-Unis. La société est aujourd’hui codirigée par Warren Buffet et Charlie Munger et Bill Gates à son directoire. Ses actions ordinaires sont cotées à la bourse de New York sous les symboles BRK.A et BRK.B.
Une sale situation qui a failli entrainé le pays une fois dans le chaos avec la dernière grève des transporteurs. Laquelle situation a eu des conséquences incalculables sur la vie des populations et l’économie ivoirienne.

Si le rêve de Laurent Gbagbo est en train de devenir un cauchemar, c’est bien aussi par la faute de son clergé. Qui au lieu de parler de la part de l’Eternel des Armées et Jehova Jiré, donnent des prophéties intéressées et guidées par le dieu Mammon. Des pasteurs qui pour le besoin de la cause personnelle se livrent des crocs en jambe, histoire de partager la table du roi et bénéficier de ses largesses. Oubliant ainsi leur rôle premier qui est non seulement de prier pour la nation, mais aider le chef de l’Etat à gouverner selon la voie que Dieu aura tracé. Un fait qui conduit la première dame à demeurer chaque jour dans un jeûne même fut elle son épouse. Car il y a des gens payés pour ça et qui n’hésitent pas à réclamer des dîmes pour ce travail. Malheureusement, ils se sont trouvé autres occupations d’entremetteurs et démarcheurs d’audiences et d’affaires auprès du chef. A telle enseigne que tout autre homme de Dieu ou Pasteur, s’il ne leur lèche pas les bottes, ne peut avoir accès au Palais encore moins au locataire. Des pratiques dont est passé maitre, Koré Moïse. Qui au lieu de s’occuper des affaires cultuelles, il est à chaque fois cité dans de sales affaires. Des pasteurs qui se devraient d’interpréter les songes pour le Président Laurent Gbagbo, comme au temps du Roi Nebuchadnezar et du prophète Daniel, mais se comportent en magiciens et diseurs de bonnes nouvelles participent à la mort de la noble vision de Laurent Gbagbo. A ces derniers, il faudra ajouter celle par qui le drame pourrait survenir un jour (voir encadré) eu égard à son injonction dans les décisions étatiques et dans les affaires présidentielles au point qu’elle a aujourd’hui droit de regard concernant les nominations relatives aux postes administratifs. Pour n’avoir été qu’une génitrice. Acte que la première a posé à maintes reprises. Sinon comment comprendre qu’on nomme ces jours-ci, son proche parent précédemment à la GIR de San Pedro, Directeur du contrôle du territoire de la Douane. Qui selon des confidences remplacera bientôt Alphonse Mangly à la Direction générale.
Autant il est permis à tout être humain de rêver, autant son rêve est la seule chose qu’on ne peut lui enlever. Pour dire que le beau et noble rêve de Laurent Gbagbo, se réalisera en dépit des nombreux coups bas que lui posent les ennemis de la paix et de la Côte d’Ivoire. Des ennemis qui se comptent malheureusement beaucoup plus dans son camp, c’est-à-dire au sein du front populaire ivoirien. Dont de nombreux cadres n’ont encore rien compris à la politique de Laurent Gbagbo.

Sylvain Bossiehi
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ