Ils sont 16. Depuis vendredi, ils sont en course pour le titre de meilleur joueur ouest-africain, une distinction initiée par l’instance dirigeante du football sous-régional, l’UFOA (Union des fédérations ouest-africaines). Sous le vocable «Best of the best», cette distinction contribue, selon son initiateur, à promouvoir l’excellence dans la zone UFOA. Surtout que, a reconnu le secrétaire général de l’union zonale, l’Ivoirien Aka Malan, «le football ouest-africain connaît un essor considérable ces dernières années». Un fait parfaitement illustré par la qualité des prestations des joueurs issus de cette zone et évoluant dans les championnats européens et partout ailleurs dans le monde. N’est-ce pas, aussi que l’UFOA aura trois représentants (Côte d’Ivoire, Ghana, Nigeria) sur les six qualifiés africains à la prochaine coupe du monde en Afrique du Sud ? Une vitalité qui fait obligation à l’institution dirigée par le Dr Amos Adamu de distinguer ces meilleurs éléments. Ainsi pendant deux mois, les 16 nominés au nombre desquels figurent les Ivoiriens, Kader Keïta, Didier Drogba et Touré Yaya seront soumis au vote des professionnels, des fans, des amateurs et passionnés du football à travers des SMS ou des appels. A cet effet, chaque pays membre de l’UFOA s’est vu attribuer un numéro. Ce sont 7262 (Bénin), 3121 (Burkina Faso), 98111 (Côte d’Ivoire), Gambie (1200), Ghana (1510), Guinée (68906), Liberia (106), Mali (37529), Niger (7000), Nigeria (35635), Sénégal (26027), Togo (4003/7003). Pour voter, tout participant doit envoyer par SMS le code du joueur vers le numéro local dédié ou appeler le numéro et se laisser guider par le serveur vocal. Présent au lancement de la cérémonie, le ministre de la Jeunesse, du Sport et de la Salubrité urbaine, s’est réjoui de cette initiative qui constitue une marque de reconnaissance. Mais le représentant du Premier ministre, Soro Guillaume n’a pas manqué d’interpeller les dirigeants de l’UFOA sur la nécessité d’organiser des Awards pour les joueurs évoluant dans les championnats nationaux. Pour lui, ce sont ces derniers qui font que «l’institution appelée fédération de football ne l’est pas uniquement de nom». Pour lui et nul doute, «Best of the best» est loin de promouvoir le football ouest-africain si les acteurs qui se battent au quotidien sont ignorés.
Des avis, qui viennent vraiment raviver les préoccupations des observateurs et autres spécialistes qui ne cessent de s’interroger sur les réelles motivations de cette distinction.
OG
Des avis, qui viennent vraiment raviver les préoccupations des observateurs et autres spécialistes qui ne cessent de s’interroger sur les réelles motivations de cette distinction.
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