Création artistique - Le Village Ki-Yi s’arrête au carrefour de son quart de siècle

Aux 25 ans de son existence, le Village Ki-Yi sort de sa réserve dans laquelle il s’était plongé ces dernières années après le départ en cascade de ses figures de proue telles que Bomou Mamadou, Boni Gnahoré, Lohoré Gnagra (paix à son âme), Honakami Tapé, Péhoula Zéréhoué (paix à son âme), Atou et Makis Ecaré, qui volent désormais de leurs propres ailes. En effet, à compter d’aujourd’hui jusqu’au 30 mai prochain, entre 16 h et 18 h 30, à travers les dix communes d’Abidjan, Wèrè-Wèrè Liking-Gnépo, la prêtresse ivoiro-camerounaise des lieux, et sa troupe panafricaine, se livreront à une série de manifestations dénommées Ki-Yi Tour. Au menu de ce voyage sur les bords de la lagune ébrié et au large de l’océan atlantique, sont inscrits des concerts de chants, de percussion, des spectacles chorégraphiques et théâtraux, des expositions ainsi que des ateliers qui tenteront de remettre en lumière le travail colossal de recherche et de formation sur les cultures africaines abattu par le Village Ki-Yi, aussitôt né du divorce entre Wèrè-Wèrè Liking et sa ténor, la Française et maître de conférence Marie-José Hourantier du Bin Kadi-So. Selon l’Ivoirienne d’origine camerounaise, le sens de ce temps d’arrêt d’après le quart de siècle de vie est de remercier ceux qui ont accompagné le Village dans son exaltante esthétique innovante mais aussi de resserrer les liens avec eux, sans toutefois oublier de faire comprendre à quiconque veut le savoir que ce véritable style des savoirs et de vie reste ouvert à tout citoyen du monde. Schadé Adédé