La situation au niveau du Centre régional des œuvres universitaires d'Abidjan (Crou-A) est loin d'être régularisée. Bien au contraire, la colère des agents est montée d'un cran suite à la suspension du salaire de certains manifestants par Sécka Obodji Désiré Christophe, directeur du Crou-A. Qui a été célébré hier devant son bureau par des agents regroupés en un ''collectif d'agents'' et acquis à sa cause. Ces derniers ont installé des appareils et dansé avec le directeur devant ses bureaux pour lui témoigner leur soutien. Ce qui n'était pas du goût des agents qui ont maille à partir avec lui depuis bientôt 2 mois. " C'est une provocation de trop. Nous avons fait des sit-in devant son bureau où il se fait célébrer aujourd'hui par des prestataires privés pour protester contre ses mesures impopulaires qu'il a prises afin qu'il revienne dessus ou qu'il démissionne (…) Il est dans une logique où il ne veut pas discuter. Il a refusé de répondre à la convocation du ministre. Et non seulement le directeur suspend le salaire de 19 personnes et retire les cartes de bus de 28 agents mais surtout il fait venir des loubards sur le campus à cause de l'ultimatum que nous lui avons donné. Mais nous allons nous donner les moyens pour résister et passer à l'offensive… ", a prévenu, entre autres, Mme Adou Nicole, Secrétaire général du Syndicat national du personnel administratif et technique de l'enseignement supérieur (Synapates) du Crou-A, au nom de ses nombreux collègues visiblement remontés contre leur directeur qui a suspendu leurs salaires. Pour sa part, le directeur n'entend pas capituler. " C'est une manifestation de soutien à la politique du directeur pour les réformes qu'il entreprend. Notamment les mesures relatives aux grévistes. Et ces derniers sont venus interférer dans la manifestation de soutien. Ils sont dans une phase d'arrêt de travail depuis le 31 mars. Et tant que le travail est suspendu il n'y a pas de salaire. Ils doivent assumer les conséquences de la grève. Je ne me reproche rien donc je serai à la rencontre avec le ministre demain (aujourd'hui) (…) Je ne sais pas ce que la réunion de demain va apporter de nouveau. C'est au moins 6 mois de suspension de salaire qui les attend (…) Je touche où ça fait mal et j'avance. D'ailleurs, ils doivent s'attendre à être mis à la disposition de la Fonction publique et à répondre devant le conseil disciplinaire " rétorque Sécka Obodji, le directeur du Crou-A, à ses agents en grève. Vivement que la rencontre d'aujourd'hui soit fructueuse dans l'intérêt de tous.
François Bécanthy
François Bécanthy
