Après un mois de rupture de stock, la Sodeci est enfin en mesure de fournir des compteurs d’eau à ses nouveaux abonnés.
Quatre semaines. C’est le temps qu’a duré le calvaire des nouveaux clients de la Sodeci (Société de distribution d’eau de la Côte d’Ivoire). Durant ce temps, tous ceux qui ont fait des demandes d’abonnement ou de réabonnement ont dû prendre leur mal en patience. «La Sodeci est confrontée à une pénurie de compteurs d’eau. Nous ne pouvons percevoir aucun frais. Passez la semaine prochaine pour voir si nous avons reçu de nouveaux compteurs », expliquent des employés de l’agence d’Abobo 1. Dans la salle d’accueil, des clients furieux ne manquent pas de rouspéter du fait des désagréments causés par cette pénurie. Certains n’hésitent pas à se répandre en invectives provoquant un brouhaha dans ladite salle. C’est le cas de K.M. Ce vendredi 7 mai, l’homme en avait ras-le-bol. «Cela fait trois semaines que je veux faire un abonnement. Et on me renvoie chaque fois à la semaine suivante au motif qu’il n’y a pas de compteurs d’eau. Comment une si grande entreprise peut-elle être en rupture de stock. C’est incroyable. Dites que vous voulez plutôt trouver un prétexte pour nous racketter», fulmine-t-il. En colère, l’homme a quitté les lieux. Il n’est le seul à avoir subi les désagréments de cette pénurie. Mme Ouattara dit attendre depuis deux semaines pour qu’elle puisse être raccordée au réseau d’eau potable pour occuper la nouvelle maison qu’elle vient de louer. «Tant que je n’ai pas de l’eau courante, je ne peux pas déménager dans ma nouvelle maison. Je suis obligée de payer deux loyers: là où je réside actuellement et pour la nouvelle maison. Ce n’est pas facile de débourser tant d’argent par ces temps qui courent », fait-elle comprendre. Si nombre de nouveaux abonnés ont été obligés de prendre leur mal en patience, certains ont tout de même eu plus de chance. C’est le cas de Soro T. Il a pu avoir, seulement en deux jours, un compteur résilié. Mais, pour cela, il a payé des dessous de table à certains agents. « Si tu veux avoir un compteur dans les plus brefs délais, il faut leur payer entre 5.000 et 10.000 Fcfa », explique I. Ouédraogo, concierge dans un immeuble au Plateau Dokui. L’homme, informé des pratiques de certains agents de la Sodeci, estime qu’il n’y a aucune pénurie. «Des compteurs sont disponibles. Si tu ne payes rien, tu n’auras pas de compteurs», explique-t-il. Cette accusation est réfutée par un agent de la Société de distribution d’eau. M. Koné, employé dans une agence de l’entreprise, explique que le manque de compteur n’est pas du ressort de sa société. «D’ailleurs, on ne peut pas parler de pénurie. L’entreprise qui fabrique les compteurs d’eau faisait son inventaire. Elle a donc suspendu la fourniture de compteurs. Mais, tout est rentré dans l’ordre. Depuis hier, de nouveaux compteurs nous ont été fournis », rassure-t-il.
Nimatoulaye Ba
Les nouveaux abonnés de la Sodeci ont défilé pendant un mois dans les différentes agences pour recevoir leur compteur d’eau.
Quatre semaines. C’est le temps qu’a duré le calvaire des nouveaux clients de la Sodeci (Société de distribution d’eau de la Côte d’Ivoire). Durant ce temps, tous ceux qui ont fait des demandes d’abonnement ou de réabonnement ont dû prendre leur mal en patience. «La Sodeci est confrontée à une pénurie de compteurs d’eau. Nous ne pouvons percevoir aucun frais. Passez la semaine prochaine pour voir si nous avons reçu de nouveaux compteurs », expliquent des employés de l’agence d’Abobo 1. Dans la salle d’accueil, des clients furieux ne manquent pas de rouspéter du fait des désagréments causés par cette pénurie. Certains n’hésitent pas à se répandre en invectives provoquant un brouhaha dans ladite salle. C’est le cas de K.M. Ce vendredi 7 mai, l’homme en avait ras-le-bol. «Cela fait trois semaines que je veux faire un abonnement. Et on me renvoie chaque fois à la semaine suivante au motif qu’il n’y a pas de compteurs d’eau. Comment une si grande entreprise peut-elle être en rupture de stock. C’est incroyable. Dites que vous voulez plutôt trouver un prétexte pour nous racketter», fulmine-t-il. En colère, l’homme a quitté les lieux. Il n’est le seul à avoir subi les désagréments de cette pénurie. Mme Ouattara dit attendre depuis deux semaines pour qu’elle puisse être raccordée au réseau d’eau potable pour occuper la nouvelle maison qu’elle vient de louer. «Tant que je n’ai pas de l’eau courante, je ne peux pas déménager dans ma nouvelle maison. Je suis obligée de payer deux loyers: là où je réside actuellement et pour la nouvelle maison. Ce n’est pas facile de débourser tant d’argent par ces temps qui courent », fait-elle comprendre. Si nombre de nouveaux abonnés ont été obligés de prendre leur mal en patience, certains ont tout de même eu plus de chance. C’est le cas de Soro T. Il a pu avoir, seulement en deux jours, un compteur résilié. Mais, pour cela, il a payé des dessous de table à certains agents. « Si tu veux avoir un compteur dans les plus brefs délais, il faut leur payer entre 5.000 et 10.000 Fcfa », explique I. Ouédraogo, concierge dans un immeuble au Plateau Dokui. L’homme, informé des pratiques de certains agents de la Sodeci, estime qu’il n’y a aucune pénurie. «Des compteurs sont disponibles. Si tu ne payes rien, tu n’auras pas de compteurs», explique-t-il. Cette accusation est réfutée par un agent de la Société de distribution d’eau. M. Koné, employé dans une agence de l’entreprise, explique que le manque de compteur n’est pas du ressort de sa société. «D’ailleurs, on ne peut pas parler de pénurie. L’entreprise qui fabrique les compteurs d’eau faisait son inventaire. Elle a donc suspendu la fourniture de compteurs. Mais, tout est rentré dans l’ordre. Depuis hier, de nouveaux compteurs nous ont été fournis », rassure-t-il.
Nimatoulaye Ba
Les nouveaux abonnés de la Sodeci ont défilé pendant un mois dans les différentes agences pour recevoir leur compteur d’eau.