Exclusif / Encadrement technique des Eléphants : Eriksson avoue déjà ses limites !

Le nouveau sélectionneur des Eléphants de Côte d’Ivoire, Sven-Göran Eriksson n’apparaît pas comme un messie comme tente de le véhiculer les barons de la FIF et certains journalistes ivoiriens. Le technicien suédois, a lui-même évoqué ses ennuis à la presse étrangère une fois en Europe après son passage à Abidjan.

Eriksson sera-t-il à la hauteur ? Question d’un confrère suédois (journal DN) qui nous a joint hier au téléphone depuis Stockholm. Il est inquiet d’autant que les media suédois ont fait des récents propos de Sven-Göran Eriksson leurs choux gras. En effet, invité d’une chaîne de télévision à Londres (SVT), Eriksson à travers une interview exclusive a dit comment il a été coopté par le président de la FIF, Jacques Anouma. A en croire l’ancien coach du Mexique, c’est par hasard qu’il a eu le poste de sélectionneur de l’équipe ivoirienne. Tout est parti du match amical Corée du Sud – Côte d’Ivoire, disputé en mars à Londres en Angleterre. Ce jour-là, n’ayant rien à faire et habitant à Londres, Eriksson s’est rendu au stade pour regarder le match. « Le président de la fédération ivoirienne de football, Jacques Anouma était là et il m’a demandé si j’avais un travail.

J’ai dis non. Quelques jours, il m’a téléphoné. Il disait : Soyez notre sélectionneur pendant la coupe du monde. J’ai dit d’accord. Je n’avais pas besoin de réfléchir du tout », a fait savoir dans un premier temps Eriksson au cours de l’entretien. Confirmant la thèse qu’il a eu le travail par hasard au niveau de son pays, la Suède. Mais le plus gros handicap du nouveau coach des Eléphants, c’est qu’il ne parle pas français. C’est pourquoi, il va s’appuyer sur un traducteur qui se nomme Benny Lennartsson. Son assistant sera Tord Grip comme d’habitude. Eriksson mise sur ces deux éléments pour manager l’équipe ivoirienne. Parce qu’il est véritablement limité. Non seulement, il ne comprend pas la langue de Molière mais il ne maîtrise pas les coups francs et les corners. « Il peut parler français et ça c’est très important. Il connaît aussi les coups francs et les corners, et moi non. Ça m’ennuis », a avoué sans ambages Sven-Göran qui compte sur ces collaborateurs pour réussir sa mission. Sachant que les Eléphants rendent la tâche de tout entraîneur difficile, Eriksson attend aussi s’appuyer sur son fils qui a déjà fait ses preuves au Nigeria et en Afrique du Sud. « Il connaît beaucoup l’Afrique que moi je ne connais pas », a ajouté le technicien suédois. Son fils sur qui il compte se nomme Johan Eriksson. Les responsables de la FIF sont-ils au courant de cette situation ? En tout cas les aveux de taille d’Eriksson laissent déjà pantois la presse de son pays eu égard au temps court qu’il a pour transformer cette équipe des Eléphants. Mieux, ses compatriotes que le « Messie » fasse une piètre campagne mondiale avec les Eléphants après son échec en Angleterre pour la qualification de l’Euro 2008. « La Suède ne sera pas à la coupe du monde mais les Suédois souhaitent voir la Côte d’Ivoire et le Nigeria faire mieux, tout simplement parce que ces deux équipes africaines sont managées par deux entraîneurs suédois, Eriksson pour la Côte d’Ivoire et Lagerbäck pour le Nigeria », nous a confié notre interlocuteur hier. Comme on le voit, la mission d’Eriksson s’annonce difficile. A moins que ces coudées franches produisent l’effet escompté.

Annoncia Sehoué