Mercredi dernier à Bamako, Mme Gbagbo a procédé, au Centre international de Conférence de Bamako, à la dédicace de son livre « Paroles d’Honneur ». Une occasion pour Simone Ehivet Gbagbo de s’exprimer sur la crise que vit le pays depuis 2002.
« Le conflit ivoirien n’est ni ethnique, ni religieux. Le problème du pays est lié à la volonté étroite de trois puissances : celle d’Henri Konan Bédié, d’Alassane Dramane Ouattara et de la France chiraquienne », a déclaré en substance Simone Ehivet Gbagbo. S’agissant des élections, elle y voit la main de Dieu : ces élections, affirme-t-elle, auront lieu « cette année - inch Allah (si Dieu le veut) comme le disent les Maliens - et mon mari gagnera. Dieu l’a déjà écrit », estimant par ailleurs qu’en cette année du cinquantenaire des indépendances, les Etats africains, en particulier la Côte d’Ivoire, doivent se libérer de la domination française. En clair, l’Afrique doit émerger d’elle-même. Pour ce faire, pour les cinquante ans à venir, on a l’obligation de se fixer des objectifs d’indépendance clairs. Sinon, on va retourner dans l’esclavage et dans la colonisation. Les Africains, souhaite Mme Gbagbo, doivent se servir des nouvelles technologies de l’information et de la communication pour combattre l’ignorance. Et pour combattre le chômage des jeunes, elle a proposé la mise en place, dans les pays, des moyens pour les encadrer afin qu’ils acquièrent d’autres mentalités pour conquérir d’autres espaces. Les jeunes, préconise-t-elle, ne doivent plus trier les métiers et penser seulement à devenir des bureaucrates. « Qu’ils prennent conscience que tous les métiers sont de bons métiers ; que l’Afrique a besoin d’avoir des gens dans les bureaux, dans l’agriculture, dans les industries, les arts, etc. », a exhorté Simone Ehivet Gbagbo. « L’Afrique était comparable à la Corée du Sud, il y a cinquante ans. Mais aujourd’hui, cette dernière est classée parmi les grandes puissances au monde. C’est dire que le chemin qui a été parcouru par l’Afrique est long, mais ce qui reste est le plus long», a-t-elle fait savoir. Pour elle, en 50 ans d’indépendance, les résultats sont mitigés : « Il y a eu du bon, du moins bon et du mauvais » a-t-elle jugé. Aussi préconise-t-elle qu’en Afrique, on doit créer des entités qui dépassent les nations. Aller jusqu’à l’ouverture de nos frontières pour accueillir les autres. Sinon, forcement on retardera notre progression. S’agissant de son époux, elle soutient que les idées de Gbagbo dérangent. C’est pourquoi, on veut le faire partir du pouvoir.
« Paroles d’Honneur » a, semble-t-il, obtenu un immense succès à Bamako. Quelques centaines d’exemplaires vendues et dédicacées, et beaucoup d’autres en commande.
Ousmane Diallo avec le Républicain et Rfi.
« Le conflit ivoirien n’est ni ethnique, ni religieux. Le problème du pays est lié à la volonté étroite de trois puissances : celle d’Henri Konan Bédié, d’Alassane Dramane Ouattara et de la France chiraquienne », a déclaré en substance Simone Ehivet Gbagbo. S’agissant des élections, elle y voit la main de Dieu : ces élections, affirme-t-elle, auront lieu « cette année - inch Allah (si Dieu le veut) comme le disent les Maliens - et mon mari gagnera. Dieu l’a déjà écrit », estimant par ailleurs qu’en cette année du cinquantenaire des indépendances, les Etats africains, en particulier la Côte d’Ivoire, doivent se libérer de la domination française. En clair, l’Afrique doit émerger d’elle-même. Pour ce faire, pour les cinquante ans à venir, on a l’obligation de se fixer des objectifs d’indépendance clairs. Sinon, on va retourner dans l’esclavage et dans la colonisation. Les Africains, souhaite Mme Gbagbo, doivent se servir des nouvelles technologies de l’information et de la communication pour combattre l’ignorance. Et pour combattre le chômage des jeunes, elle a proposé la mise en place, dans les pays, des moyens pour les encadrer afin qu’ils acquièrent d’autres mentalités pour conquérir d’autres espaces. Les jeunes, préconise-t-elle, ne doivent plus trier les métiers et penser seulement à devenir des bureaucrates. « Qu’ils prennent conscience que tous les métiers sont de bons métiers ; que l’Afrique a besoin d’avoir des gens dans les bureaux, dans l’agriculture, dans les industries, les arts, etc. », a exhorté Simone Ehivet Gbagbo. « L’Afrique était comparable à la Corée du Sud, il y a cinquante ans. Mais aujourd’hui, cette dernière est classée parmi les grandes puissances au monde. C’est dire que le chemin qui a été parcouru par l’Afrique est long, mais ce qui reste est le plus long», a-t-elle fait savoir. Pour elle, en 50 ans d’indépendance, les résultats sont mitigés : « Il y a eu du bon, du moins bon et du mauvais » a-t-elle jugé. Aussi préconise-t-elle qu’en Afrique, on doit créer des entités qui dépassent les nations. Aller jusqu’à l’ouverture de nos frontières pour accueillir les autres. Sinon, forcement on retardera notre progression. S’agissant de son époux, elle soutient que les idées de Gbagbo dérangent. C’est pourquoi, on veut le faire partir du pouvoir.
« Paroles d’Honneur » a, semble-t-il, obtenu un immense succès à Bamako. Quelques centaines d’exemplaires vendues et dédicacées, et beaucoup d’autres en commande.
Ousmane Diallo avec le Républicain et Rfi.