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Politique Publié le mercredi 19 mai 2010 | Notre Voie

William Atteby, député: "Il faut recourir à la force pour libérer le pays"

© Notre Voie Par Emma
Forces armées des Forces nouvelles : le Général Soumaïla Bakayoko, Chef d`état-major
Mardi 14 avril 2009. Abidjan. Primature
Le député William Atteby a déclaré qu’il faut recourir à la force pour libérer la Côte d’Ivoire, le dimanche 16 mai dernier, au cours d’une conférence publique à Yopougon. Dans l’entretien qui suit, il explique sa position. Notre Voie : Pourquoi dites-vous qu’il faut recourir à la force pour libérer la Côte d’Ivoire ? William Atteby : C’est un simple constat. Un constat qui part de ce que l’accord de Ouaga a été conclu pour durer dix mois. On est à 36 mois aujourd’hui et ça n’avance pas. Les rebelles continuent de piller les ressources du pays en même temps qu’ils ont accès aux ressources générées ici dans la partie gouvernementale. Ils se sont installés dans de fonctions ministérielles et des grandes fonctions, ils ont pris goût au pouvoir et ils comprennent qu’ils ont ce pouvoir parce qu’ils ont pris une partie du pays en otage. C’est pour cela que je pense qu’il faut recourir à la force pour libérer le pays, parce qu’ils ne sont pas de bonne foi pour participer à une œuvre de délivrance dans la paix. N.V. : Ne pensez-vous pas que vous bottez en touche en envisageant de recourir à la force pendant que le président de la République clame partout que la guerre est finie, elle est derrière les Ivoiriens ? W.A. : Mais la réalité est là. Vous savez que des militants du Fpi ont été arrêtés à Man par les rebelles à cause de la réussite de la Fête de la liberté. Il y a quelque temps deux factions rivales se sont tirées dessus à Bouaké. Les rebelles pro-Chérif et pro- Wattao et qui ont malheureusement tué un pauvre élève. Vous savez qu’ils continuent de piller le diamant et l’or dans les zones centre, nord et ouest. La guerre en tant qu’affrontement militaire est arrêtée, mais l’économie de guerre continue et ils ne sont pas de bonne foi pour y mettre fin dans la paix. Il faut les y contraindre par la force. N.V. : Est-ce que cette force que vous préconisez sera un soulèvement de la population contre les rebelles pour libérer le pays ou vous faites allusion à la reprise de la guerre ? W.A. : Les deux. D’abord l’armée doit être outillée pour aller libérer le pays pour que nous retrouvions notre pays tel qu’il était. N.V. : Vous croyez que l’armée ivoirienne est encore dans une disposition de guerre ? W.A. : Absolument, absolument ! Tant que le pays n’est pas libéré, l’armée est prête à faire la guerre. Une armée obéit aux ordres. Tant que le pays n’est pas libéré, notre armée est prête. Elle n’attend que les instructions pour le faire, mais les instructions sont d’autant plus faciles à donner que le peuple lui-même doit avoir un niveau de conscience qui se prête à cela. Et c’est à cela que nous participons par les échanges que nous venons d’avoir. Interview réalisée par Benjamin Koré benjaminkore@yahoo.fr
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