Le déversement des déchets toxiques en Côte d’Ivoire continue de livrer ses secrets. Hier mardi, l'organisation écologique Greenpeace a affirmé que la multinationale Trafigura avait acheté les témoignages de neuf chauffeurs ivoiriens en début de cette catastrophe. «Trafigura leur a demandé de dire que les déchets n'étaient pas dangereux, qu'ils n'avaient pas eu d'impact sur leurs vies», a relaté Marietta Harjono, une porte-parole de Greenpeace. Selon cette Organisation, les chauffeurs de camion qui avaient transporté les déchets ont été «affectés» et deux d'entre eux sont morts. «Ils ont reçu 650 euros le 11 février 2009 et 2.300 euros le 13 avril 2010», a affirmé Mme Harjono selon laquelle les chauffeurs ont été payés par Trafigura pour affirmer qu'ils étaient en bonne santé. A l’en croire, Greenpeace a remis vendredi dernier au parquet néerlandais un rapport contenant les témoignages des chauffeurs de camion qu'elle
a recueillis. «La déposition de Greenpeace est arrivée et nous allons l'étudier», a confirmé Esther Schreur, une porte-parole du parquet. La multinationale reconnaît toutefois avoir donné près de 2.300 euros à chaque chauffeur en début d'année à la suite d'une tentative de "chantage" de l'un d'eux qui avait menacé de témoigner contre la firme. Dans un communiqué transmis, Trafigura assure de son côté n'avoir "jamais promis aux chauffeurs de l'argent pour leurs témoignages".
La multinationale a toujours nié le fait que les déchets toxiques ont provoqué des décès et des maladies graves.
Benjamin Soro
Source (AFP)
a recueillis. «La déposition de Greenpeace est arrivée et nous allons l'étudier», a confirmé Esther Schreur, une porte-parole du parquet. La multinationale reconnaît toutefois avoir donné près de 2.300 euros à chaque chauffeur en début d'année à la suite d'une tentative de "chantage" de l'un d'eux qui avait menacé de témoigner contre la firme. Dans un communiqué transmis, Trafigura assure de son côté n'avoir "jamais promis aux chauffeurs de l'argent pour leurs témoignages".
La multinationale a toujours nié le fait que les déchets toxiques ont provoqué des décès et des maladies graves.
Benjamin Soro
Source (AFP)