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Société Publié le mercredi 26 mai 2010 | Notre Heure

Claude Gohourou, président du CNVDT - ‘’Je ne céderai à aucune manipulation’’

Des victimes des déchets toxiques qui n’auraient pas été indemnisées ont pris d’assaut hier, la structure présidée par Claude Gohourou. Nous l’avons rencontré, le président de la Coordination nationale des victimes des déchets toxiques (CNVDT) se dit scandalisé par les commanditaires de cet attroupement qui a eu lieu hier, non loin de la RTI où sont logés ses bureaux.

Nous avons remarqué qu’il y a rassemblement. Donc nous nous sommes approchés pour savoir de quoi il s’agit ? Des gens qui se plaignent de ne pas être payés, ils étaient tous regroupés et il a fallu l’intervention de la police.

Je suis très serein devant cette cabale qui est montée contre l’organisation que nous dirigeons, et principalement contre ma personne. Pour deux raisons principales. La première raison, c’est que le cabinet DID à travers des personnes qui ne sont pas des représentants de victimes tentent de nous discréditer, déjà ici par des actions que vous constatez ça et là. Parce que, bientôt le procès va s’ouvrir, donc à quelques jours du procès, étant donné que nos avocats sont représentés là-bas avec Greenpeace qui tente de nous mettre à mal avant l’ouverture de ces audiences. Pour revenir au protocole. Je pense que nous avons procédé à l’indemnisation dans un contexte de deux parties. C’est-à-dire qu’il y a eu un protocole d’accord entre la CNVDT et Leigh and Co. Les paiements se font de façon conjointe. Donc les deux parties assurent la responsabilité de ces paiements. Mais en même temps ces paiements sont soumis à des termes et à des clauses contenues dans le protocole d’accord qui nous lient depuis pratiquement le 11 février 2010. Nous avons commencé les payements depuis le 1er mars. Leigh and Co assure l’assistance technique de ce processus d’indemnisation. Nous en assurons l’ordonnance des paiements et la réalisation du processus. En restant dans le cadre, il faut tenir compte aussi de beaucoup d’aspects juridiques. Il se trouve qu’aujourd’hui Leigh and Co a tendance à vouloir saboter ce processus. En faisant du chantage sur le site qu’ils ont choisi eux-mêmes pouvant abriter les paiements. Ce sont eux qui ont choisi le site sous prétexte que Trafigura a déjà financé. Et Leigh and Co sous une certaine période devait se retirer du processus afin que la coordination que nous dirigeons puisse la mener jusqu’à son terme. Je pense que selon les clauses du protocole d’accord d’ici peu Leigh and Co doit se retirer, les représentants du cabinet anglais doivent se retirer du processus. Mais ils ont du mal à sortir parce que pour eux, il faut demeurer dans ce processus jusqu’à son terme. Contrairement à ce qui a été dit dans le protocole. Ils sont en train de mentir aujourd’hui ou du moins ils sont en train de saboter ce protocole là, pour ne pas sortir. Parce qu’ils ont tout simplement besoin des photocopies des chèques émis par la Coordination afin de justifier leurs honoraires au niveau de Londres. Mais nous avons été choqué d’apprendre il y a deux semaines, que les honoraires demandé au Juge Mac Dop devant le tribunal à Londres s’élèvent à près de 159 millions de dollar qui fait environ 75 milliards. C’était donc inadmissible à notre sens. A partir de cet instant nous avons émis une opposition au versement de ces honoraires à Leigh and Co, qui étaient pour nous extravagant. Car on ne peut pas comprendre que, pour des avocats qui représentent 30 000 personnes viennent en Côte d’Ivoire avec 22 milliards pour les victimes et demande des frais honoraires de 75 milliards à Trafigura. C’est inadmissible et c’est inhumain. Donc nous avons fait une opposition à cela. Et en contrepartie, le revers de la médaille c’est que Leigh and Co, à travers des représentant ici manipulent certaines victimes et même s’oppose à la poursuite du processus en le sabotant. Dans la demande des photocopies des chèques, ce que nous avons dit c’est que nous ne pouvons pas leur transmettre cela. Mais l’un dans l’autre, au-delà de ce protocole d’accord nous notre volonté est d’aller à un paiement définitif de l’ensemble des victimes. La preuve, nous avons commencé le 1er mars et là où certain étaient sceptiques sur le bon déroulement de ce processus contrairement à ce qui ce dit la réalité. C’est qu’aujourd’hui, nous sommes a près de 22 500 personnes indemnisées. Les chiffres, les numéros de chèque, les gens peuvent faire référence à la SGBCI avec les pièces comptables vous pouvez même aller sur le site de la coordination, vous verrez les noms, la date de naissance, le n° de chèque et le contact de toutes les personnes que nous avons indemnisées. Il y a des personnes aujourd’hui, qui s’adonnent à des jeux par ce qu’ils veulent s’en prendre à Claude Gohourou parce qu’ils ont des problèmes personnels avec Claude Gohourou. Je prends le cas par exemple des deux manipulateurs principaux des victimes jusqu’à ce jour. Notamment M. Koffi Anon Charles qui a reçu de ma main, pour indemnité entant que représentant des 30% des victimes près de 5 millions 191 mille. Mme Diallo qui est représentante des victimes d’Akouédo, a reçu de mes mains dans le même processus la même indemnité de représentant à raison de 17.284.000 Fcfa. Et se sont les mêmes, qui vont dire que de l’argent est détourné dans ce processus et qu’on ne veut pas payer. Si on a réussi à donner 17 millions à quelqu’un, ce n’est pas un chèque de 250 000 Fcfa qu’on ne peut pas signer. Et sur près de 29 100 personnes nous sommes à près de 22 500 personnes indemnisées. Les chiffres existes, des noms existent, des contactes existent l’état civil de ses personnes existent. Quand je regarde un peu cette décision de justice que j’ai sous la main, le 17 mai 2010 où un juge en Côte d’Ivoire ici déclare qu’il y a 25 000 personnes qui réclament leur indemnité à la SGBCI à travers Me Sounkao-Koulibaly qui est un avocat ivoirien devant qui on vient de payer près de 2000 personnes. Et on demande à la SGBCI de reverser les fonds de 25000 victimes à maître Sounkalo pour que lui-même puisse les indemniser. Parce que, ces personnes-là, revendiquent qu’elles ne sont pas encore indemnisées. Dans quel pays sommes-nous ? C’est la même justice qui a tracé, homologué le protocole qui a été signé par Leigh and Co et la Coordination. C’est la même justice qui suit le processus dans lequel nous sommes et où l’on a payé près de 23000 personnes. Donc les 25000, ils sortent d’où ? Et c’est tout cela qui crée le floue et ce n’est pas sérieux. Me Sounkalo représente à travers Koffi Anon Charles, Mme Diallo né Noboue Geneviève, ceux qui veulent saboter le processus. Mais ça n’a pas de sens on ne peut pas être à 23 000 personnes et dire qu’il y a 25 000 personnes qui réclament leur argent. C’est de la manipulation, et ça discrédite tout le monde et le seul vainqueur, c’est le cabinet d’avocat anglais qui est à Londres qui tente de se sucrer sur le dos des victimes en réclamant 159 millions de dollar à Trafigura. Et ce sont des choses que nous savons et ne pouvons pas accepter. Nous avons dit simplement aux victimes que selon le protocole d’accord, nous allons nous accorder avec les représentants de Leigh and Co au niveau d’Abidjan ici, voir dans quelle mesure, dans les jours à venir nous-mêmes allons prendre un autre site pour ne plus être l’objet d’un chantage, parce qu’on ne peut pas sacrifier les parents pour faire plaisir aux quelques avocats et relancer le processus là où on l’avait laissé. Nous tenons à les rassurer. Claude Gohourou, il est encore à Abidjan. Contrairement à ce qui a été dit. Si nous devons effectuer un voyage, bien évidemment, c’est pour la cause des victimes une fois de plus. Je pense que cela n’a rien avoir avec la question des 22 milliards. La question de la distribution des fonds n’est pas un problème pour nous. La distribution n’est qu’un détail dans le combat que nous sommes en train de mener. Aujourd’hui, il y a deux procès qui vont s’ouvrir, quelle est la place des victimes dans ces procès-là, quelle est la place aujourd’hui de ceux qui ont été touché par ces déchets ? Parce que dans toutes ces actions qui sont entreprises, que ce soit Greenpeace, que ce soit toutes autres ONG ou des avocats Européen, aucune action ne doit être menée sans les victimes. Parce que les premières concernées sont les victimes. Il faut qu’on voit clair dans tout ceci. Et pour nous, cette affaire de déchet toxique ne peut pas être un font de commerce pour qui que ce soit. S’il y a des bénéficiaires directs des actions entreprises, c’est bien évidemment les victimes. Aujourd’hui, je pense qu’on ne peut pas perdre de vue l’objet de notre lutte que nous sommes en train de mener. C’est pourquoi, nous disons que la distribution est un détail.
Mais je ne cèderai à aucune manipulation


Mais je ne cèderai à aucune manipulation ni à aucune pression d’où qu’elle vienne et de qui que ce soit. Les victimes, les véritables victimes avec qui nous sommes en contact. Les 43 présidents d’associations avec qui nous sommes en contact, je pense que nous avons des rencontres. Nous sommes en train d’élaborer des stratégies pour que dans les semaines à venir, dans moins de deux semaines un calendrier précis soit établit pour que les gens puissent rentrer en possession de leurs fonds. Même s’il faut faire une indemnisation de proximité en se rendant dans les quartiers, nous allons faire. Je vous donne juste quelques petits chiffres pour montrer un peu le travail qui a été établi. Vous prenez la zone de Vridi, sur 1878 personnes, aujourd’hui, il ne reste plus que 102 personnes à indemniser. Vous prenez la zone d’Akouédo, sur près de 1600 et plus, il ne reste plus que 364 à indemniser. Vous prenez la zone de Djibi où il y avait 1500 personnes, il ne reste plus que 64 à indemniser. Vous prenez la zone d’Abobo, il y avait 2663. Il ne reste plus que 582 personnes à indemniser. Donc de quoi on parle quand on dit qu’on ne paye pas les gens. On est dans un processus. Il connait des ralentissements ou des blocages et c’est tout cela qui est le processus. Et c’est une opération de grande envergure. Gérer 22 milliards, c’est pas gérer 22 000 Fcfa. En tant que responsable des victimes, en tant que jeune ivoirien, nous avons pris conscience de notre tâche de notre mission.

C’est pourquoi je veux appeler les victimes à ne pas céder à cette petite cabale

Nous avons fait beaucoup d’effort pour aider les parents beaucoup d’effort pour faire avancer les choses. Je pense qu’aujourd’hui on doit pouvoir saluer cela. C’est pourquoi je veux appeler les victimes à ne pas céder à cette petite cabale, à cette petite manipulation des gens qui ont des intérêts personnels et qui visent leur dessein que l’intérêt des victimes. La preuve, aujourd’hui, il n’y avait aucun des leaders de ceux qui sont sortis. C’est des badeauds, des personnes qui n’ont rien avoir avec les déchets toxiques qui viennent se pavaner ça et là devant la RTI. Je pense que la Côte d’Ivoire a trop de problèmes en ce moment. Aujourd’hui, nous sommes tous conscients de la quiétude de ce pays. Parce qu’il y a les Assemblées Annuelles de la BAD qui se déroulent à Abidjan. Ceux qui ont d’autres problèmes avec la Côte d’Ivoire, qu’ils se trouvent d’autres moyens de pouvoir déstabiliser le pays et non utiliser les victimes des déchets toxiques. C’est ce que je tenais à dire, et j’appelle les victimes à la sérénité. Quant à moi, je ne cèderai même pas à ces détails là. Je vais travailler dans un cadre juridique précis et j’aime travailler aussi en fonction des victimes et pour les victimes. Et c’est ce qui est en train d’être fait. Au-delà de cela, je ne rentre même pas dans ce chantage ou dans quoi que ce soit. Les victimes et nous, je pense qu’on n’a aucun problème. Nous sommes en train de nous activer pour nos actions à venir au niveau de Londres et Amsterdam et c’est ce qui est important.

Interview réalisée Koné Souleymane coll. K.B.
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