Frannie Léautier, secrétaire exécutive de l’Acbf : “La bonne gouvernance compte dans nos décaissements”

La Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (Acbf) ne fait les choses au hasard. A l’image de certains organismes, ces appuis sont régis par certaines dispositions. Hier, en marge de la tenue des assemblées annuelles de la Bad, Frannie Léautier, secrétaire exécutive de l’Acbf, lors d’une conférence de presse à l’hôtel Tiama au Plateau, a révélé que même si tous les pays en Afrique sont éligibles à leurs actions, la transparence et la bonne gouvernance sont d’une grande importance. « Il est vrai, nous réagissons en fonction des besoins des pays. Cependant, la bonne gouvernance compte dans nos décaissements. Mais nous n’abandonnons pas les pays corrompus. Nous les aidons à sortir de cette situation, à s’améliorer », a indiqué Frannie Léautier. Elle a souligné que la mission de sa structure est de renforcer durablement les capacités humaines et institutionnelles en vue de la réduction de la pauvreté en Afrique. Ces projets et programmes couvrent six domaines de compétences essentielles de la fondation. A savoir, l’analyse et la gestion de la politique économique, la gestion et la responsabilité financières, les statistiques nationales et systèmes de statistiques, l’administration et la gestion des affaires publiques. Selon elle, le rôle de l’Acbf est entre autres, de développer les capacités dans les domaines-clés du secteur public et favoriser l’interface entre le secteur public et la société civile, apporter un appui aux initiatives régionales dans les domaines de l’intégration régionale et la formation en recherches. Le Programme de formation en gestion de la politique économique (Gpe) de la Côte d’Ivoire à cet effet, a pu bénéficier de l’appui de l’Acbf. Les années passées, la Côte d’Ivoire a pu jouir de 20 millions de dollars (au moins 10 milliards de Fcfa) en 15 ans. Une autre enveloppe de 3 à 7 millions de dollars est également prévue pour les prochaines années. Au total, ce sont 300 millions de dollars (120 milliards de Fcfa) qui ont décaissés par cette fondation depuis sa création. La secrétaire exécutive de l’Acbf a annoncé l’avènement d’une nouvelle stratégie d’aide qui sera présentée dans les deux semaines à venir, précisant par ailleurs que les projets sont supervisés. L’Acbf a trois formes d’intervention : les dons, l’assistance technique et le partage des expériences.

Jean Eric ADINGRA