Mokgadi Caster Semenya est à Abidjan, depuis l’après-midi de mercredi, et y séjournera jusqu’au lundi. Accompagnée de son entraîneur, Michaël Mémé, elle a posé ses valises à la résidence La Pietra, à la 7è tranche, et répond à une invitation de l’Ong de notre consœur Katty Touré, « Sport Action ». Ce soir, à l’Ivoire Golf Club de la Riviera, la championne sud-africaine de 19 ans sera aux Oscars de « Sport Action (2è round) » pour récompenser les meilleurs athlètes 2009. Son programme est rythmé puisqu’elle devrait être reçue par la Première dame, Simone Gbagbo, et donner le coup d’envoi, demain, de la course internationale des pompiers. En attendant, elle a accepté de se prêter aux questions des journalistes, hier, entre deux entraînements, au Stade Houphouet-Boigny. « La Côte d’Ivoire est le premier pays africain que je visite… », a-t-elle déclaré. Avec son style garçon, la native de Pietersburg, spécialiste du demi-fond (800 m) et grande fan de la Zimbabwéenne Maria Mutola, a indiqué aussi qu’elle est venue partager son expérience avec ses frères et sœurs ivoiriens et qu’elle continuera de compétir malgré les doutes sur sa féminité. Plus virulent, son coach a estimé qu’il y a deux poids, deux mesures dans le cas de sa protégée. « Usain Bolt n’est jamais contrôlé alors que pour Caster, on dit attendre des résultats. Quels résultats ? », s’est-il insurgé, passablement énervé. Pour rappel, la Sud-africaine avait remporté le Mondial de Berlin en 1 mn 55 s 45, meilleure performance mondiale de l’année 2009. Malheureusement, son apparence et sa voix, particulièrement masculinisées continuent de faire débat. Interrogée sur sa volonté de se marier, un jour, Caster Semenya a laconiquement lâché : « Je ne peux pas décider. Il y a beaucoup de filles non mariées ici… ». Sans commentaires.
Guy-Florentin Yaméogo
Guy-Florentin Yaméogo