Or donc Trafigura peut être poursuivie en justice ? Depuis le déclenchement de cette affaire, c’est bien la première fois que le pollueur se retrouve dans le box des accusés.
Le procès du Probo Koala ouvert mardi 1er juin à Amsterdam est un symbole majeur pour les victimes ivoiriennes des déchets toxiques déversées, en juillet 2006 dans plusieurs endroits du District d’Abidjan par le Probo Koala. En effet, Trafigura, l’affréteur de ce cargo avait toujours réussi à coups de basses machinations, de trafic d’influence et de pression financière à éviter une comparution directe avec les victimes devant une juridiction, notamment devant la Haute cour de Londres où les victimes avaient porté plainte. L’audience ouverte à Amsterdam est une action pénale intentée par la fondation Green peace, atteste fort bien qu’il y a bel et bien eu préjudices graves sur des personnes en Côte d’Ivoire. Ce que Trafigura a toujours nié. Pour des responsables d’organisations de défense des droits des victimes en Côte d’Ivoire, l’action judiciaire en cours dans la capitale hollandaise, est intéressante puisqu’elle permettra, en cas d’inculpation du pollueur, à ces organisations de s’inscrire dans une nouvelle procédure judiciaire à Amsterdam après celle en cours à Londres, confie un dirigeant de la Fédération nationale des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire, dont le siège est à Abobo-Plateau Dokui. Pour lui, le caractère pénal du procès d’Amsterdam, est la raison pour laquelle les dirigeants de cette Fédération ont jugé opportun de se limiter, pour l’heure à la procédure ouverte à Londres et qui, selon eux se déroule comme sur des rails pour son organisation. A l’ouverture du procès en cours, le sort des milliers de victimes des déchets toxiques, restera de toute évidence loin des débats. Stratégiquement, selon une source judiciaire, cette affaire a été noyée par deux arrangements à l’amiable conclus par Trafigura d’abord avec l’Etat ivoirien pour 100 milliards de francs CFA et ensuite avec le collectif des victimes à raison de 750 000 francs CFA par victime. Le courtier de Trafigura, la Société néerlando-suisse qui a affrété le Probo Koala et le capitaine du navire ayant acheminé des déchets toxiques à Abidjan risquent plus de 20 ans de prison. Les prévenus sont accusés de violation des législations sur l'environnement. Les résidus de nettoyage des cales issus de la purification de combustibles devaient être traités à Amsterdam.
L’opération avait été annulée pour une question de prix. Les déchets ont finalement été épandus dans plusieurs sites d'Abidjan en août et septembre 2006. Le procès pour lequel quinze journées d`audience sont prévues, doit s`achever le 2 juillet. Le capitaine ukrainien du cargo, Sergiy Chertov et un employé de Trafigura, Naeem Ahmed, poursuivis dans cette affaire, n`étaient pas présents à l`audience. Aucun représentant de Trafigura, la multinationale qui avait affrété le
cargo et de la société Amsterdam Port Services (APS) chargée du traitement des déchets, n`avaient pris place sur le banc des accusés.
Benjamin Soro/Thouethey G.
Le procès du Probo Koala ouvert mardi 1er juin à Amsterdam est un symbole majeur pour les victimes ivoiriennes des déchets toxiques déversées, en juillet 2006 dans plusieurs endroits du District d’Abidjan par le Probo Koala. En effet, Trafigura, l’affréteur de ce cargo avait toujours réussi à coups de basses machinations, de trafic d’influence et de pression financière à éviter une comparution directe avec les victimes devant une juridiction, notamment devant la Haute cour de Londres où les victimes avaient porté plainte. L’audience ouverte à Amsterdam est une action pénale intentée par la fondation Green peace, atteste fort bien qu’il y a bel et bien eu préjudices graves sur des personnes en Côte d’Ivoire. Ce que Trafigura a toujours nié. Pour des responsables d’organisations de défense des droits des victimes en Côte d’Ivoire, l’action judiciaire en cours dans la capitale hollandaise, est intéressante puisqu’elle permettra, en cas d’inculpation du pollueur, à ces organisations de s’inscrire dans une nouvelle procédure judiciaire à Amsterdam après celle en cours à Londres, confie un dirigeant de la Fédération nationale des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire, dont le siège est à Abobo-Plateau Dokui. Pour lui, le caractère pénal du procès d’Amsterdam, est la raison pour laquelle les dirigeants de cette Fédération ont jugé opportun de se limiter, pour l’heure à la procédure ouverte à Londres et qui, selon eux se déroule comme sur des rails pour son organisation. A l’ouverture du procès en cours, le sort des milliers de victimes des déchets toxiques, restera de toute évidence loin des débats. Stratégiquement, selon une source judiciaire, cette affaire a été noyée par deux arrangements à l’amiable conclus par Trafigura d’abord avec l’Etat ivoirien pour 100 milliards de francs CFA et ensuite avec le collectif des victimes à raison de 750 000 francs CFA par victime. Le courtier de Trafigura, la Société néerlando-suisse qui a affrété le Probo Koala et le capitaine du navire ayant acheminé des déchets toxiques à Abidjan risquent plus de 20 ans de prison. Les prévenus sont accusés de violation des législations sur l'environnement. Les résidus de nettoyage des cales issus de la purification de combustibles devaient être traités à Amsterdam.
L’opération avait été annulée pour une question de prix. Les déchets ont finalement été épandus dans plusieurs sites d'Abidjan en août et septembre 2006. Le procès pour lequel quinze journées d`audience sont prévues, doit s`achever le 2 juillet. Le capitaine ukrainien du cargo, Sergiy Chertov et un employé de Trafigura, Naeem Ahmed, poursuivis dans cette affaire, n`étaient pas présents à l`audience. Aucun représentant de Trafigura, la multinationale qui avait affrété le
cargo et de la société Amsterdam Port Services (APS) chargée du traitement des déchets, n`avaient pris place sur le banc des accusés.
Benjamin Soro/Thouethey G.