Le directeur général de la Société ivoirienne de construction et de gestion immobilière (Sicogi), a réagi à notre article du 4 juin intitulé ‘’litige foncier à Abobo Pk 18 : Le projet concorde de la Sicogi menacé’’. Dans le cadre de ce litige qui oppose des propriétaires terriens à leur géomètre, le tribunal du Plateau a rendu l’ordonnance 2405/2010 du tribunal du Plateau pour la mise sous scellés judiciaires des titres fonciers TF 9907, TF 299 et TF 106668 à Pk 18. Selon Vincent Libi Koita, ces titres fonciers ne concernent pas l’espace utilisé par son entreprise pour la réalisation d’un vaste projet immobilier dont la première tranche est presque achevée.
Que savez-vous du litige qui oppose des propriétaires terriens et un géomètre dans la zone où votre société réalise le projet des résidences Concorde ?
Nous ne connaissons pas le plaignant.
Ne vous-a-t-il jamais saisi ?
Nous ne le connaissons pas. Depuis que nous réalisons notre projet, il n’y a pas eu de problème.
Après la publication de l’article dans lequel votre structure est citée comme l’un des occupants du terrain litigieux, avez-vous tenté de joindre le plaignant pour plus de renseignements ?
Nous n’avons pas de problème avec qui que ce soit sur le terrain des résidences Concorde.
Comment avez-vous obtenu ce terrain ?
Nous l’avons acheté avec M. Aka Anghui Joseph (Ndlr : l’époux du maire de Port-Bouët) et non avec les villageois. C’est un vaste domaine. Nous avons le titre foncier depuis octobre 2004. Ce que nous savons, c’est que les villageois ont eu maille à partir, sur leur portion, avec le géomètre qui a fait leur lotissement. Mais, notre partie n’est pas concernée par le conflit. C’est peut-être par erreur, qu’ils ont mis le numéro de notre titre foncier sur leur document.
Le problème ne remonte-t-il pas au cédant Aka Anghui Joseph?
Quand nous avons acheté le terrain à Aka Anghui Joseph, la famille Kouédan qui se plaignait, a été dédommagée. Elle revendiquait une parcelle au centre de notre domaine. Le problème a été résolu. Mais, il n’était pas question d’un lotissement.
Avez-vous eu connaissance de l’ordonnance en question ?
Non. Pour que l’ordonnance nous soit adressée, il fallait que nous soyions partie prenante au procès. Je n’ai jamais été appelé pour une quelconque ordonnance.
Quelle assurance pouvez-vous alors donner à vos clients ?
Il y a des palabres dans la zone, mais, la Sicogi n’est pas concernée. Que les souscripteurs ne soient pas paniqués. Il y a plusieurs terrains dans la zone. C’est sur le TF 298 qu’est situé la grande partie de notre lot. Nous avons aussi 2 ha sur le TF9907. La fusion des deux parties nous donne le nouveau titre foncier qui est le TF 166630. Nous ne sommes pas concernés par le TF 299. Le problème avec la famille Kouédan date de 2005 et il a été réglé.
Mais l’ordonnance a cité le TF 9907 et le TF 106668 que vous évoquez également.
Le litige porte sur le TF 299. Sur les 50 ha du TF 9907, nous n’avons que 2 ha. Notre titre foncier est le TF 298 où nous avons 48 ha. C’est la fusion des deux qui a donné le nouveau titre TF 106668, que nous occupons. C’est certainement sur le 299 qu’ils ont fait leur lotissement. Notre titre foncier n’existait pas avant.
Le plaignant revendique aussi le TF 106668 qui s’avère être votre nouveau titre foncier. Comment l’expliquez-vous ?
C’est pourquoi j’insiste pour dire qu’il y a beaucoup de confusions dans cette affaire. Que tous ceux qui ont été inquiétés, soient rassurés. Le projet n’a aucun problème. C’est un projet qui avance.
A quel niveau se trouve votre projet ?
Le financement de la deuxième tranche est bouclé. L’Etat de Côte d’Ivoire a négocié un prêt de près de 27 milliards avec Exim bank Chine. L’accord de rétrocession est prêt. Il a été signé le 8 juin dernier par le ministre de l’Economie et des finances et le directeur général de la Sicogi que je suis. Toutes les conditions sont réunies pour que les fonds soient débloqués pour réaliser, sur quatre ans, la deuxième tranche qui porte sur 2890 logements. Actuellement, nous sommes en train de réaliser 490 logements. A partir de juillet, nous allons débuter les 2890.
Quelles sont les conditions d’acquisition ?
Les prix des logements partent de 9 à 22 millions avec option. Nous proposons des logements de 2, 3, 4 pièces de maisons bande. Nous avons 2,3, 4 pièces en triplex. 3 pièces en duplex en bande, etc. En gros, nous avons 10 types de logements pour éviter les modifications.
Pensez-vous que ces coûts sont accessibles pour le salarié moyen ?
Nous bitumons les routes. Des écoles, des édifices religieux, et un complexe sportif sont prévus. Dans le prix du logement, il y a la participation à la construction de ces édifices.
Comment s’effectue le paiement ?
Les 15% du prix de logement constituent l’apport initial. Le requérant a la possibilité de payer le reste dans un délai d’au plus 15 années selon le temps qu’il lui reste pour aller à la retraite, et en fonction de son revenu.
A quand la livraison des maisons ?
La première phase de la deuxième tranche sera livrée dans deux années. Les acquéreurs peuvent occuper leur maison à partir de l’apport initial et continuer à payer. Il s’agit d’une location-vente.
Qu’en est-il de la première tranche ?
La première tranche a été construite sur fonds propre. Il s’agissait d’une vente directe. Elle sera disponible à la fin de cette année.
La Sicogi a bâti sa réputation sur des logements accessibles à tous. Est-ce que les Ivoiriens peuvent s’attendre au retour des logements sociaux ?
Nous faisons des logements d’un coût mensuel de 60.000 F Cfa. Dans certaines communes, vous trouverez des studios à 120.000 F Cfa. Des personnes louent une seule chambre dans nos anciennes maisons à 50 000 F Cfa avec les occupants.
L’apport initial, aussi modique qu’il paraisse, ne peut-il pas freiner l’élan de certains intéressés ? Au Mali, par exemple, l’Etat est en train de construire des logements sociaux vendus sans apport initial, et les maisons sont moins coûteuses…
On ne peut pas faire des omelettes sans casser les œufs. Il s’agit d’une maison qui va vous appartenir définitivement. L’apport initial est un investissement. Nous avons déjà fait ce genre de projet à Yopougon, Koumassi, Marcory, etc.
Mais à cette période-là, nous bénéficions de subventions. Aujourd’hui, les choses ont changé. Le prix des intrants, comme le ciment par exemple, a augmenté. Cette période est révolue. Le secteur de l’habitat n’est plus la priorité des bailleurs de fonds. Ils se concentrent sur l’éducation et la santé.
En tant que structure spécialisée, la Sicogi ne peut-elle pas susciter des mécanismes pour réduire les coûts?
La situation que nous vivons est l’une des conséquences du plan d’ajustement structurel. L’Etat s’est retiré depuis 1980. Il n’y avait plus de construction jusqu’à ce que nous soyons aux affaires. Nous avons tout fait pour repartir vers la location-vente. C’est ainsi que nous avons pu obtenir le prêt chinois.
Aujourd’hui, ce que nous faisons à Pk18 est l’équivalent du projet de Latrille.
Est-ce qu’on peut s’attendre au même projet ailleurs ?
Nous en avons fait à Adjamé, aux Deux-Plateaux, à la Palmeraie, ensuite à Yopougon, San-Pedro. Le projet de Bingerville est orienté vers les personnes qui ont plus de moyens. A ce niveau, l’apport initial est de 30%. Les maisons seront livrées en décembre.
Interview réalisée par Cissé Sindou et Nesmon De Laure
Que savez-vous du litige qui oppose des propriétaires terriens et un géomètre dans la zone où votre société réalise le projet des résidences Concorde ?
Nous ne connaissons pas le plaignant.
Ne vous-a-t-il jamais saisi ?
Nous ne le connaissons pas. Depuis que nous réalisons notre projet, il n’y a pas eu de problème.
Après la publication de l’article dans lequel votre structure est citée comme l’un des occupants du terrain litigieux, avez-vous tenté de joindre le plaignant pour plus de renseignements ?
Nous n’avons pas de problème avec qui que ce soit sur le terrain des résidences Concorde.
Comment avez-vous obtenu ce terrain ?
Nous l’avons acheté avec M. Aka Anghui Joseph (Ndlr : l’époux du maire de Port-Bouët) et non avec les villageois. C’est un vaste domaine. Nous avons le titre foncier depuis octobre 2004. Ce que nous savons, c’est que les villageois ont eu maille à partir, sur leur portion, avec le géomètre qui a fait leur lotissement. Mais, notre partie n’est pas concernée par le conflit. C’est peut-être par erreur, qu’ils ont mis le numéro de notre titre foncier sur leur document.
Le problème ne remonte-t-il pas au cédant Aka Anghui Joseph?
Quand nous avons acheté le terrain à Aka Anghui Joseph, la famille Kouédan qui se plaignait, a été dédommagée. Elle revendiquait une parcelle au centre de notre domaine. Le problème a été résolu. Mais, il n’était pas question d’un lotissement.
Avez-vous eu connaissance de l’ordonnance en question ?
Non. Pour que l’ordonnance nous soit adressée, il fallait que nous soyions partie prenante au procès. Je n’ai jamais été appelé pour une quelconque ordonnance.
Quelle assurance pouvez-vous alors donner à vos clients ?
Il y a des palabres dans la zone, mais, la Sicogi n’est pas concernée. Que les souscripteurs ne soient pas paniqués. Il y a plusieurs terrains dans la zone. C’est sur le TF 298 qu’est situé la grande partie de notre lot. Nous avons aussi 2 ha sur le TF9907. La fusion des deux parties nous donne le nouveau titre foncier qui est le TF 166630. Nous ne sommes pas concernés par le TF 299. Le problème avec la famille Kouédan date de 2005 et il a été réglé.
Mais l’ordonnance a cité le TF 9907 et le TF 106668 que vous évoquez également.
Le litige porte sur le TF 299. Sur les 50 ha du TF 9907, nous n’avons que 2 ha. Notre titre foncier est le TF 298 où nous avons 48 ha. C’est la fusion des deux qui a donné le nouveau titre TF 106668, que nous occupons. C’est certainement sur le 299 qu’ils ont fait leur lotissement. Notre titre foncier n’existait pas avant.
Le plaignant revendique aussi le TF 106668 qui s’avère être votre nouveau titre foncier. Comment l’expliquez-vous ?
C’est pourquoi j’insiste pour dire qu’il y a beaucoup de confusions dans cette affaire. Que tous ceux qui ont été inquiétés, soient rassurés. Le projet n’a aucun problème. C’est un projet qui avance.
A quel niveau se trouve votre projet ?
Le financement de la deuxième tranche est bouclé. L’Etat de Côte d’Ivoire a négocié un prêt de près de 27 milliards avec Exim bank Chine. L’accord de rétrocession est prêt. Il a été signé le 8 juin dernier par le ministre de l’Economie et des finances et le directeur général de la Sicogi que je suis. Toutes les conditions sont réunies pour que les fonds soient débloqués pour réaliser, sur quatre ans, la deuxième tranche qui porte sur 2890 logements. Actuellement, nous sommes en train de réaliser 490 logements. A partir de juillet, nous allons débuter les 2890.
Quelles sont les conditions d’acquisition ?
Les prix des logements partent de 9 à 22 millions avec option. Nous proposons des logements de 2, 3, 4 pièces de maisons bande. Nous avons 2,3, 4 pièces en triplex. 3 pièces en duplex en bande, etc. En gros, nous avons 10 types de logements pour éviter les modifications.
Pensez-vous que ces coûts sont accessibles pour le salarié moyen ?
Nous bitumons les routes. Des écoles, des édifices religieux, et un complexe sportif sont prévus. Dans le prix du logement, il y a la participation à la construction de ces édifices.
Comment s’effectue le paiement ?
Les 15% du prix de logement constituent l’apport initial. Le requérant a la possibilité de payer le reste dans un délai d’au plus 15 années selon le temps qu’il lui reste pour aller à la retraite, et en fonction de son revenu.
A quand la livraison des maisons ?
La première phase de la deuxième tranche sera livrée dans deux années. Les acquéreurs peuvent occuper leur maison à partir de l’apport initial et continuer à payer. Il s’agit d’une location-vente.
Qu’en est-il de la première tranche ?
La première tranche a été construite sur fonds propre. Il s’agissait d’une vente directe. Elle sera disponible à la fin de cette année.
La Sicogi a bâti sa réputation sur des logements accessibles à tous. Est-ce que les Ivoiriens peuvent s’attendre au retour des logements sociaux ?
Nous faisons des logements d’un coût mensuel de 60.000 F Cfa. Dans certaines communes, vous trouverez des studios à 120.000 F Cfa. Des personnes louent une seule chambre dans nos anciennes maisons à 50 000 F Cfa avec les occupants.
L’apport initial, aussi modique qu’il paraisse, ne peut-il pas freiner l’élan de certains intéressés ? Au Mali, par exemple, l’Etat est en train de construire des logements sociaux vendus sans apport initial, et les maisons sont moins coûteuses…
On ne peut pas faire des omelettes sans casser les œufs. Il s’agit d’une maison qui va vous appartenir définitivement. L’apport initial est un investissement. Nous avons déjà fait ce genre de projet à Yopougon, Koumassi, Marcory, etc.
Mais à cette période-là, nous bénéficions de subventions. Aujourd’hui, les choses ont changé. Le prix des intrants, comme le ciment par exemple, a augmenté. Cette période est révolue. Le secteur de l’habitat n’est plus la priorité des bailleurs de fonds. Ils se concentrent sur l’éducation et la santé.
En tant que structure spécialisée, la Sicogi ne peut-elle pas susciter des mécanismes pour réduire les coûts?
La situation que nous vivons est l’une des conséquences du plan d’ajustement structurel. L’Etat s’est retiré depuis 1980. Il n’y avait plus de construction jusqu’à ce que nous soyons aux affaires. Nous avons tout fait pour repartir vers la location-vente. C’est ainsi que nous avons pu obtenir le prêt chinois.
Aujourd’hui, ce que nous faisons à Pk18 est l’équivalent du projet de Latrille.
Est-ce qu’on peut s’attendre au même projet ailleurs ?
Nous en avons fait à Adjamé, aux Deux-Plateaux, à la Palmeraie, ensuite à Yopougon, San-Pedro. Le projet de Bingerville est orienté vers les personnes qui ont plus de moyens. A ce niveau, l’apport initial est de 30%. Les maisons seront livrées en décembre.
Interview réalisée par Cissé Sindou et Nesmon De Laure