En réaction à la proposition du président du Parti ivoirien des travailleurs, Francis Wodié, d’avoir un candidat de consensus à la présidentielle pour la sortie de crise, certains acteurs de la classe politique se prononcent.
Jacqueline Oble, candidate indépendante :« Je ne vois pas comment cela peut se faire »
Nous attendons de savoir de quoi ça retourne. Candidature consensuelle, qu’est-ce que cela veut dire ? Nous irons à une assemblée générale, comment ça va se passer ? Quand je regarde le paysage politique actuel, je ne vois pas comment nous pouvons arriver à ce consensus. Déjà, on voit au niveau du Rhdp (Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix, ndlr) quatre partis politiques qui travaillent ensemble. Ces temps-ci, nous entendons parler de former un parti unique avec un candidat unique. Dès que cela a été dit, il y a eu des voix discordantes. Je ne vois donc pas comment les quatorze candidats peuvent se réunir pour en choisir un pour être le candidat unique.
Djédjé Mady, président du directoire Rhdp :«Nous attendons plus d’explication»
Nous attendons que l’auteur de la proposition nous l’explique d’abord, puisque nous sommes tous des acteurs. Pour l’heure, nous ne pouvons pas faire de commentaire. Nous en ferons un quand nous saurons mieux de quoi il s’agit.
Kouablan François, Sg Pit :« Sans égoïsme, c’est réaliste »
Il n’y a pas eu une séance qui a eu pour ordre du jour précisément cette question. Mais, le président a plusieurs fois abordé le sujet avec ses collaborateurs.
Il a toujours dit que pour un pays qui a tant souffert comme le nôtre, on aurait dû faire l’économie d’une élection coûteuse. Donc, si on était assez mature, tous les dirigeants du pays auraient pu se concerter pour trouver un programme consensuel de sortie de crise qu’on confierait à une équipe qui, pendant cinq ans, serait chargée de régler les problèmes de fond. Après, on passerait à une élection démocratique. Et, le cadre pour cela devait être une concertation nationale. Cela aurait permis également d’éviter les problèmes de liste pour lesquels ont s’entredéchire pour trouver un candidat unique.
Ce qui n’est pas réaliste, c’est de maintenir le peuple dans la souffrance qu’il connaît actuellement. De quel droit laissons-nous le peuple ivoirien souffrir comme nous le faisons ? Nous faisons la politique pour le peuple, pour son épanouissement.
Sokouri Bohui, Sn chargé des élections Fpi :«Il faut faire des propositions réalisables »
Nous sommes dans la sortie de crise. C’est une proposition et toutes celles qui s’inscrivent dans ce sens sont à prendre. Mais il faut faire des propositions réalisables. Les partis de l’opposition sont les premiers à demander le départ de Laurent Gbagbo. Et, ils n’attendent même pas les élections. Ils veulent le faire partir par les armes. Il est donc impensable qu’ils acceptent de lui laisser la place. Je ne vois pas cette perspective.
Propos recueillis par Bamba K. Inza
Jacqueline Oble, candidate indépendante :« Je ne vois pas comment cela peut se faire »
Nous attendons de savoir de quoi ça retourne. Candidature consensuelle, qu’est-ce que cela veut dire ? Nous irons à une assemblée générale, comment ça va se passer ? Quand je regarde le paysage politique actuel, je ne vois pas comment nous pouvons arriver à ce consensus. Déjà, on voit au niveau du Rhdp (Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix, ndlr) quatre partis politiques qui travaillent ensemble. Ces temps-ci, nous entendons parler de former un parti unique avec un candidat unique. Dès que cela a été dit, il y a eu des voix discordantes. Je ne vois donc pas comment les quatorze candidats peuvent se réunir pour en choisir un pour être le candidat unique.
Djédjé Mady, président du directoire Rhdp :«Nous attendons plus d’explication»
Nous attendons que l’auteur de la proposition nous l’explique d’abord, puisque nous sommes tous des acteurs. Pour l’heure, nous ne pouvons pas faire de commentaire. Nous en ferons un quand nous saurons mieux de quoi il s’agit.
Kouablan François, Sg Pit :« Sans égoïsme, c’est réaliste »
Il n’y a pas eu une séance qui a eu pour ordre du jour précisément cette question. Mais, le président a plusieurs fois abordé le sujet avec ses collaborateurs.
Il a toujours dit que pour un pays qui a tant souffert comme le nôtre, on aurait dû faire l’économie d’une élection coûteuse. Donc, si on était assez mature, tous les dirigeants du pays auraient pu se concerter pour trouver un programme consensuel de sortie de crise qu’on confierait à une équipe qui, pendant cinq ans, serait chargée de régler les problèmes de fond. Après, on passerait à une élection démocratique. Et, le cadre pour cela devait être une concertation nationale. Cela aurait permis également d’éviter les problèmes de liste pour lesquels ont s’entredéchire pour trouver un candidat unique.
Ce qui n’est pas réaliste, c’est de maintenir le peuple dans la souffrance qu’il connaît actuellement. De quel droit laissons-nous le peuple ivoirien souffrir comme nous le faisons ? Nous faisons la politique pour le peuple, pour son épanouissement.
Sokouri Bohui, Sn chargé des élections Fpi :«Il faut faire des propositions réalisables »
Nous sommes dans la sortie de crise. C’est une proposition et toutes celles qui s’inscrivent dans ce sens sont à prendre. Mais il faut faire des propositions réalisables. Les partis de l’opposition sont les premiers à demander le départ de Laurent Gbagbo. Et, ils n’attendent même pas les élections. Ils veulent le faire partir par les armes. Il est donc impensable qu’ils acceptent de lui laisser la place. Je ne vois pas cette perspective.
Propos recueillis par Bamba K. Inza