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Économie Publié le vendredi 25 juin 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Moralisation de la vie publique / Fonds des déchets toxiques - Gbagbo va demander des comptes aux organisations des victimes

© L’intelligent d’Abidjan Par Emma
Elections présidentielles 2010 - Les experts autour du président Laurent Gbagbo et du premier ministre, Guillaume Soro
Vendredi 4 juin 2010. Abidjan, Palais Présidentiel. Réunion des acteurs administratifs et techniques du processus électoral ainsi que des Experts de l’ONU et de la Facilitation Burkinabé
L’enquête demandée par le chef de l’Etat pour voir clair dans la répartition des fonds de Trafigura, suite au déversement des déchets toxiques à Abidjan, en 2006, pourrait ne pas s’arrêter là. Le président Laurent Gbagbo, selon une source proche de lui, pourrait de nouveau saisir le procureur de la République pour une enquête sur la répartition des fonds destinés aux victimes des déchets toxiques. Cette enquête, si elle était effective touchera toutes les organisations impliquées dans la répartition des fonds des victimes du Probo Koala. Et depuis le dimanche 20 juin 2010, que le chef de l’Etat a saisi le procureur de la République pour enquêter sur les fonds de Trafigura, versés à l’Etat de Côte d’Ivoire (100 milliards de F CFA), la sérénité semble ne plus être dans le camp des organisations des victimes des déchets toxiques. Qui depuis 2009, ont eu en charge de distribuer plus de 22 milliards de F CFA, à tous ceux qui ont été touchés par ces déchets. Sur plus de 26 000 victimes, a-t-on appris hier auprès de certains proches du président de la coordination de toutes les associations des victimes des déchets toxiques, plus de 23 000 victimes ont perçu leur argent. « Nous savons qu’on devait nous demander des comptes tôt ou tard. Nous sommes prêts à verser tous les dossiers que nous tenons à qui de droit si une enquête était ouverte sur notre gestion des fonds des victimes des déchets toxiques », nous a répondu hier au téléphone, un proche collaborateur de Claude Gohourou, qui a souhaité de garder l’anonymat. Tout en précisant que le patron des organisations des victimes des déchets toxiques n’avalera pas sa langue si l’Etat lui demandait des comptes. « Ceux qui pensent qu’ils vont nous avoir, doivent réviser leur copie. Nous sommes prêts et nous possédons tous les documents relatifs à notre gestion. Dieu est témoin de ce que nous avons déployé comme moyens pour que ceux qui avaient bloqué nos comptes à la SGBCI nous laissent tranquille. Et pour nous laisser tranquille nous avons donné des pots-de-vin évalués à de centaines de millions de F CFA à des autorités de ce pays. Nous avons toutes les preuves et nous attendons que l’on nous convoque pour une quelconque enquête sur la gestion des fonds destinées aux victimes des déchets toxiques. Nous attendons donc », a averti notre interlocuteur
Huberson Digbeu

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