Concours de rédaction de nouvelles : Raphaël Tanoh, encore sur le podium

Une école de formation de talents. A croire qu'il est impossible pour Nord-Sud Quotidien, ou pour un journaliste de cet organe de presse de participer à une compétition et ne rien remporter, peut paraître un leurre. Après le succès d'Adélaïde Konin au Concours médias sans Sida (2e prix) et le Prix du Conseil national de la presse (Cnp), remporté pour la seconde année consécutive, le quotidien vient de glaner un autre laurier. Celui du deuxième prix du concours de rédaction de nouvelles, organisé par le Conseil danois pour les réfugiés (Drc). Lors de la cérémonie de remise de prix du concours, hier à la Riviera, le journaliste de votre tabloïd préféré, Raphaël Tanoh, de son vrai nom Sanogo Soungalo (71,03 points), a été devancé de peu par Yao Ousséné Ouattara (73,13 points). Celui-ci avec sa nouvelle, « Etre un handicapé physique, une façon de vivre la différence ». Handicapé lui-même, l'auteur a su relater avec réalisme sa réalité. « Je suis parti de mon histoire. Personne ne peut parler de l'handicapé mieux que lui-même », a-t-il fait remarquer. Quant à Raphaël Tanoh, il a manifesté sobrement son succès. Car, habitué des grands plateaux de récompense (Manuscrit d'or 2009 et 2e prix au concours de nouvelles du Fonds des Nations Unies pour la population (Unfpa)). Sa nouvelle, « L'ennemi », a autant séduit les membres du jury que celui Ousséné Ouattara. Mais, il fallait faire un choix. D'où le faible écart de points entre le premier et lui. Selon Sita Liane Chakrawati, directrice du centre culturel américain, « aucune société ne peut se développer si elle est divisée par des conflits ». C'est pourquoi, elle pense que le développement est un travail commun où chaque personne peut apporter sa contribution. Elle a appelé au changement de comportement. « Il faut choisir un comportement, surtout qu'il s'agit d'en changer un », a-t-elle incité. Lancé le 26 octobre dernier, le concours du Drc avait pour thème « Vivre la différence ». C'est la seconde phase d'un projet plus large dénommé « Parole », qui vise à promouvoir la cohésion sociale.

Sanou Amadou (stagiaire)