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Politique Publié le mercredi 30 juin 2010 |

Indépendances africaines/Cinquantenaire: la Côte d’Ivoire ouvre le bal à Montréal

© Par Hubert Molaire/Mediamosaique.com
Cinquantenaire de la Côte d`Ivoire - SEM Louis L.B. Bony donne le coup d’envoi des festivités
Samedi 5 juin 2010. Palais des Congrès, Montréal (Canada). L’ambassadeur de Côte d`Ivoire au Canada donne le coup d’envoi des festivités marquant la célébration des noces d’or de l’Indépendance de la Côte d’Ivoire. Photo: SEM Louis L.B. Bony, en compagnie de la présidente de la Maison de l`Afrique, Mme Mariam Dy Diawara
Mediamosaique.com - Le représentant du président ivoirien au Canada, l’ambassadeur Louis L.B. Bony, a donné le coup d’envoi des festivités devant marquer la célébration des noces d’or de l’Indépendance de la Côte d’Ivoire à la Maison de l’Afrique. «Le choix du lieu est loin d'être anodin», a précisé d'entrée de jeu le diplomate.

En effet, plus d’une centaine d’Africains d’origine, de non-Africains, de Québécois ou Canadiens, d’amis de la communauté, avaient effectué le déplacement le 5 juin dernier pour assister au lancement de tout un chronogramme d’activités s’étendant sur un peu plus de soixante jours. Un diner de gala étant prévu le 7 août prochain pour couronner le tout au Palais des Congrès de Montréal.

Louis Bony envoûté

En entrevue à l’Agence de presse «Média Mosaïque», l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Canada n’a pas manqué d'afficher son optimisme. «Je suis confiant parce que beaucoup de monde a répondu à notre invitation et nous espérons que les gens seront encore très nombreux au gala», a souhaité le diplomate ivoirien pour qui les gens faisaient la file au moment où il répondait à nos questions.

«Au fait, ce n’est pas une surprise, parce que bon nombre de gens sont interpellés par ces cinquantenaires. Ce n’est pas seulement la communauté ivoirienne qui est touchée, c’est une grande partie de l’Afrique et on pourrait même dire toute l’Afrique et la Côte d’Ivoire, c’est aussi un peu l’Afrique en miniature», a plus loin interprété M.Bony.

La «fierté» de Mariam Sy Diawara

La présidente de la Maison de l’Afrique, Ivoirienne d’origine, Mariam Sy Diawara, a également fait part de sa «joie» et de sa «fierté» de réunir, a-t-elle énuméré, «autant de gens pour ce lancement en dépit de la pluie qui s’annonçait pour cette journée-là».

Une nouvelle occasion pour elle de se féliciter du vide comblé par ce nouveau lieu de rassemblement en moins de six mois d’existence. «C’est pour ça que nous avons créé la Maison de l’Afrique pour accueillir tous les grands événements de la communauté africaine», a justifié la femme d’affaires.

Une découverte pour Louisa Lafable

Élevée dans une culture franco-française, et ce, en dépit du fait qu’elle soit issue de l’Île de la Réunion (Océan Indien), possession française oblige, la présidente des Réunionnais du Québec, la poétesse et chercheure, Louisa Lafable, présente à l’inauguration, estime que ce cinquantenaire lui a offert l’occasion de recouvrer la dimension africaine de son identité.

«En participant à cet événement, j’ai vite appris beaucoup sur l’Afrique, sur ma propre histoire aussi. Indépendance oui, mais il faut aussi savoir que le continent africain, avec ses différents royaumes, était déjà libre bien avant le découpage que certains dirigeants européens avaient décidé de faire là-bas», a, de son côté, fait remarquer Mme Lafable.

Guy Amou impressionné

Se disant à la fois «surpris et impressionné» du «programme étoffé et cohérent» présenté par la sous-commission du Cinquantenaire de la Côte d’Ivoire au Canada, l’intellectuel montréalais d’origine togolaise, Guy Amou, n'a pas caché son «admiration» pour le travail effectué «en seulement quelques semaines de préparation», a-t-il dit, en entrevue à l’Agence de presse «Média Mosaïque».

À son avis, «célébrer les cinquante ans de l’Indépendance de la Côte d’Ivoire c’est comme se remémorer les 50 ans de mon propre pays (le Togo). » C’est l’occasion de se souvenir du Non à l’occupation formulé par nos parents, mais c’est aussi le moment de se dire qu’avons-nous fait de cette souveraineté?», a questionné Amou qui estime qu’à 50 ans, l’Afrique est passée à l’âge adulte même s’il dit admettre que l’expérience d’une vie humaine est loin d’être l’équivalent de celle d’une nation.

Enthousiasme douché de Moïse Mougnan

Même tonalité de la part de l’éditeur montréalais d’origine tchadienne, Moïse Mougnan. Ce dernier voit d’un très bon œil le fait que l’idée maîtresse de ces célébrations convie plutôt les Africains d’origine «à la réflexion pour ne pas commettre les erreurs monumentales du passé».

Présent également à ce lancement, Mougnan, qui a vanté le nouveau courant fédérateur insufflé par la Maison de l’Afrique à la communauté africaine au Canada dans son ensemble, dit espérer, et nous le citons, que «ces pays "indépendantisés" finiront par prendre leur destin en main pour bâtir l’Afrique de demain».


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