Alassane Ouattara, tribaliste dans l`âme Y a-t-il un homme politique ivoirien plus tribaliste qu’Alassane Ouattara ? Les animateurs du quotidien Le Patriote feignent de l’ignorer et pourtant ! Des propos à caractère tribaliste inscrits sur une pancarte lors d’une manifestation de jeunes au Plateau ont servi de prétexte à nos confrères du journal Le Patriote pour traiter le président Gbagbo et le Fpi de tribalistes.
Certes, lesdits propos sont condamnables en ce sens qu’ils sont de nature à mettre à mal le tissu social déjà très fragilisé par la sale guerre que le pays a connue. Mais, de là à en déduire que le président Gbagbo et le Fpi sont tribalistes est totalement déplacé. Car, ni le Fpi, ni le président Gbagbo n’ont appelé à des manifestations de rue. En plus, le jeune qui tenait la pancarte n’a nullement revendiqué son appartenance au Fpi, encore moins ses accointances avec le président Gbagbo. D’où vient-il donc qu’on impute avec une si grande légèreté des actes d’un tel individu au Fpi et au président Gbagbo ?
En tout état de cause, le président Gbagbo n’est pas tribaliste. Il est même le seul homme politique ivoirien à s’en être démarqué publiquement. En effet, dès la naissance officielle du Fpi en 1990, le Pdci s’était acharné à lui coller une étiquette de parti de Bété. Mais très vite, en homme politique avisé, Laurent Gbagbo, alors secrétaire général du Fpi avait clarifié les choses. S’adressant à ses propres parents, au cours d’un meeting tenu à Gagnoa en 1992, Laurent Gbagbo avait affirmé qu’il n’a pas créé le Fpi pour les Bété. Mais plutôt pour l’ensemble des ivoiriens qui partagent les mêmes valeurs de démocratie, de liberté, de probité morale, de respect des deniers publics, de la bonne gouvernance, etc. De sorte que le Bété qui ne se reconnaît pas dans ces valeurs peut militer dans un parti autre que le Fpi. C’est aussi très souvent que le président Gbagbo dit qu’en Côte d’Ivoire, nous sommes des groupuscules d’ethnies de sorte qu’aucun homme politique ne peut s’appuyer sur son groupe ethnique et gagner des élections. Mais, ce qui fit le plus mentir le Pdci, c’est le résultat des législatives de 1990 à l’issue desquelles le Fpi décrocha des députés en pays akyé. Autre chose qui montre que le président Gbagbo n’est pas tribaliste, c’est que depuis dix ans qu’il est à la tête de l’Etat, un seul cadre de Gagnoa a été membre de son gouvernement. Et celui-là n’y est plus depuis le dernier remaniement. Il s’agit du professeur Dano Djédjé.
Enfin, le président Gbagbo n’a pas fait comme certains qui, une fois au pouvoir, ont abandonné Yamoussoukro, la capitale politique, pour aller construire leur village. Il a plutôt décidé de donner corps et âme au transfert de la capitale politique en y initiant de grands travaux, redonnant ainsi vie à la ville d’Houphouet-Boigny dont il fut pourtant l’opposant le plus acharné
De même, on ne peut dire que le Fpi que Laurent Gbagbo a créé avec ses amis est tribaliste. Le dire c’est faire preuve de cécité et de mauvaise foi manifeste. Parce que les faits parlent d’eux-mêmes. Quand le président Gbagbo était le patron du Fpi, il n’y avait aucun Bété parmi ses adjoints. Et, depuis que le président Gbagbo est au pouvoir et qu’il s’est mis au-dessus des partis, il n’a pas légué le FPI à un Bété. Son parti est dirigé par le Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, originaire de Bongouanou. Mieux, il n’y a aucun Bété parmi les adjoints d’Affi.
Il n’est donc pas sérieux de s’appuyer sur une simple pancarte portée par un illustre inconnu pour traiter le président Gbagbo et le Fpi de tribalistes. Ouattara, le vrai tribaliste
En revanche, s’il y a un homme politique tribaliste et qui a clairement revendiqué son tribalisme, c’est bien Alassane Dramane Ouattara. On se souvient que quand il était en délicatesse avec Henri Konan Bédié, il avait sorti cette terrible phrase : «on ne veut pas que je sois candidat parce que je suis musulman et je suis du nord». C’est cette dérive verbale totalement irresponsable qui est à la base de tous les malheurs que vit aujourd’hui la Côte d’Ivoire aujourd’hui. Alassane Ouattara a réussi la prouesse de faire convaincre de nombreux ressortissants du Nord qu’ils sont mal aimés dans leur propre pays. Résultat, c’est la guerre qui a fait tant de mal à la Côte d’Ivoire depuis 2002. L’un des objectifs visés par ceux qui étaient à la tête de la guerre était justement de «restaurer la dignité des populations du nord».
Alassane Ouattara a donc tenté de prendre le nord de la Côte d’ivoire en otage en manipulant le sentiment tribal de certaines personnes qui n’y comprenaient pas grand-chose.
Pire, son parti, le Rdr, est à son image. Plus de 80% des membres de la direction de cette organisation que certains qualifient volontiers de club de soutien sont du nord. Et comme ce beau monde n’acceptait visiblement pas d’être dirigé par quelqu’un qui n’est pas du clan, le professeur Henriette Diabaté, secrétaire générale, a été dépouillée de tous ses pouvoirs. Ouattara a nommé un secrétaire général délégué, un homme de la cour qui n’est autre que son Amadou Gon Coulibaly. Il a simplement ramené les pouvoirs du secrétariat général à la maison. Normal! Il en est de même pour la direction nationale de campagne de M. Ouattara. Sur onze personnes qui composent cette équipe, une seule n’est pas du nord. Il s’agit de Bandama Maurice. Ce sont là les réalités que Le Patriote n’aura jamais le courage d’évoquer. Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr
Certes, lesdits propos sont condamnables en ce sens qu’ils sont de nature à mettre à mal le tissu social déjà très fragilisé par la sale guerre que le pays a connue. Mais, de là à en déduire que le président Gbagbo et le Fpi sont tribalistes est totalement déplacé. Car, ni le Fpi, ni le président Gbagbo n’ont appelé à des manifestations de rue. En plus, le jeune qui tenait la pancarte n’a nullement revendiqué son appartenance au Fpi, encore moins ses accointances avec le président Gbagbo. D’où vient-il donc qu’on impute avec une si grande légèreté des actes d’un tel individu au Fpi et au président Gbagbo ?
En tout état de cause, le président Gbagbo n’est pas tribaliste. Il est même le seul homme politique ivoirien à s’en être démarqué publiquement. En effet, dès la naissance officielle du Fpi en 1990, le Pdci s’était acharné à lui coller une étiquette de parti de Bété. Mais très vite, en homme politique avisé, Laurent Gbagbo, alors secrétaire général du Fpi avait clarifié les choses. S’adressant à ses propres parents, au cours d’un meeting tenu à Gagnoa en 1992, Laurent Gbagbo avait affirmé qu’il n’a pas créé le Fpi pour les Bété. Mais plutôt pour l’ensemble des ivoiriens qui partagent les mêmes valeurs de démocratie, de liberté, de probité morale, de respect des deniers publics, de la bonne gouvernance, etc. De sorte que le Bété qui ne se reconnaît pas dans ces valeurs peut militer dans un parti autre que le Fpi. C’est aussi très souvent que le président Gbagbo dit qu’en Côte d’Ivoire, nous sommes des groupuscules d’ethnies de sorte qu’aucun homme politique ne peut s’appuyer sur son groupe ethnique et gagner des élections. Mais, ce qui fit le plus mentir le Pdci, c’est le résultat des législatives de 1990 à l’issue desquelles le Fpi décrocha des députés en pays akyé. Autre chose qui montre que le président Gbagbo n’est pas tribaliste, c’est que depuis dix ans qu’il est à la tête de l’Etat, un seul cadre de Gagnoa a été membre de son gouvernement. Et celui-là n’y est plus depuis le dernier remaniement. Il s’agit du professeur Dano Djédjé.
Enfin, le président Gbagbo n’a pas fait comme certains qui, une fois au pouvoir, ont abandonné Yamoussoukro, la capitale politique, pour aller construire leur village. Il a plutôt décidé de donner corps et âme au transfert de la capitale politique en y initiant de grands travaux, redonnant ainsi vie à la ville d’Houphouet-Boigny dont il fut pourtant l’opposant le plus acharné
De même, on ne peut dire que le Fpi que Laurent Gbagbo a créé avec ses amis est tribaliste. Le dire c’est faire preuve de cécité et de mauvaise foi manifeste. Parce que les faits parlent d’eux-mêmes. Quand le président Gbagbo était le patron du Fpi, il n’y avait aucun Bété parmi ses adjoints. Et, depuis que le président Gbagbo est au pouvoir et qu’il s’est mis au-dessus des partis, il n’a pas légué le FPI à un Bété. Son parti est dirigé par le Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, originaire de Bongouanou. Mieux, il n’y a aucun Bété parmi les adjoints d’Affi.
Il n’est donc pas sérieux de s’appuyer sur une simple pancarte portée par un illustre inconnu pour traiter le président Gbagbo et le Fpi de tribalistes. Ouattara, le vrai tribaliste
En revanche, s’il y a un homme politique tribaliste et qui a clairement revendiqué son tribalisme, c’est bien Alassane Dramane Ouattara. On se souvient que quand il était en délicatesse avec Henri Konan Bédié, il avait sorti cette terrible phrase : «on ne veut pas que je sois candidat parce que je suis musulman et je suis du nord». C’est cette dérive verbale totalement irresponsable qui est à la base de tous les malheurs que vit aujourd’hui la Côte d’Ivoire aujourd’hui. Alassane Ouattara a réussi la prouesse de faire convaincre de nombreux ressortissants du Nord qu’ils sont mal aimés dans leur propre pays. Résultat, c’est la guerre qui a fait tant de mal à la Côte d’Ivoire depuis 2002. L’un des objectifs visés par ceux qui étaient à la tête de la guerre était justement de «restaurer la dignité des populations du nord».
Alassane Ouattara a donc tenté de prendre le nord de la Côte d’ivoire en otage en manipulant le sentiment tribal de certaines personnes qui n’y comprenaient pas grand-chose.
Pire, son parti, le Rdr, est à son image. Plus de 80% des membres de la direction de cette organisation que certains qualifient volontiers de club de soutien sont du nord. Et comme ce beau monde n’acceptait visiblement pas d’être dirigé par quelqu’un qui n’est pas du clan, le professeur Henriette Diabaté, secrétaire générale, a été dépouillée de tous ses pouvoirs. Ouattara a nommé un secrétaire général délégué, un homme de la cour qui n’est autre que son Amadou Gon Coulibaly. Il a simplement ramené les pouvoirs du secrétariat général à la maison. Normal! Il en est de même pour la direction nationale de campagne de M. Ouattara. Sur onze personnes qui composent cette équipe, une seule n’est pas du nord. Il s’agit de Bandama Maurice. Ce sont là les réalités que Le Patriote n’aura jamais le courage d’évoquer. Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr