Braquage ou règlement de comptes (Angré) : Qui a flingué le “brouteur”?

Le corps sans vie d'Augustin dit Djimi, 32 ans, criblé de balles a été trouvé devant le bar climatisé la fiesta. Il a reçu des plombs dans le dos tirés par quatre inconnus venus à bord d'un taxi. Il était 2 h du matin ce jeudi. Après leur forfait, les quidams ont démarré en trombe et se sont fondus dans la nature. Selon des témoins, les assassins, curieusement, n'ont rien pris sur la victime. A leur descente de véhicule, les bandits ont pris position devant le bar, nous explique-t-on, en quadrillant la zone et ont tenté d'emmener de force l'infortuné « brouteur » à l'intérieur de la taverne. Djimi essaie de résister mais son attitude lui sera fatale. Les criminels ouvrent le feu sur lui. Il tombe de tout son long. Après avoir terminé « le boulot », les quatre malfrats se fondent dans la pénombre. Le mobile du crime, pour l'heure, reste inconnu. Mais ce que l'on sait, c'est que Djimi est un « brouteur ». C'est-à-dire qu'il fait partie de ceux qui arnaquent des Internautes. Il revenait fraîchement d'un voyage à Tunis. La nuit du meurtre, il se trouvait au bar climatisé « la fiesta » pour y faire la fête comme c'est le cas pour tous ces « brouteurs » qui écument les rues abidjanaises. A la fiesta, située à Angré près de Pétro-Ivoire, l'on continue de chercher les raisons profondes de ce crime. Règlement de comptes ou simple agression de délinquants ? Personne ne peut le dire avec exactitude. Toutefois, il ressort des témoignages que Djimi et son ami Franck étaient en train d'uriner lorsque les bandits ont débarqué. Avec leurs armes à feu, ils tiennent toute la clientèle en respect. Contre toute attente, Djimi qui donne dos aux braqueurs reçoit des balles et s'écroule. L'homme qui est décédé sur-le-champ saignait abondamment de la bouche sur la voie publique non-bitumé qui mène à la commune d'Abobo, réputé dangereuse. Informés, des agents de police se sont rendus sur les lieux pour procéder au constat d'usage et autoriser l'enlèvement du corps par les services des pompes funèbres.

Une enquête a été ouverte par les forces de l'ordre pour élucider les circonstances de l'agression meurtrière dont a été victime Augustin dit Djimi.

Bahi K.