La vraie star de ce Mondial, c'était Diégo Armando Maradona. Le petit homme replet virevoltait dans tous les sens. Il était décidé à poser l'Argentine sur le toit du monde. Constamment happé par les photographes et autres cameramen, il ne passait pas inaperçu dans les stades sud-africains. Il faisait le show sur la pelouse. Embrassait ses joueurs lorsqu'ils quittaient le terrain ou tempérait un début de bagarre à la mi-temps face au Mexique. En conférence de presse, il était capable de fendre la foule pour saluer un ancien partenaire de Naples reconverti consultant. Tout cela manquera désormais à ce Mondial. Humilié, samedi par l'Allemagne (0-4), le sélectionneur argentin a clairement avoué sur le site officiel de la Fifa n'avoir plus « d'énergie ». Et même s'il n'a pas clairement exprimé son départ, Diégo Maradona est plus qu'abattu. « Je dois prendre le temps de discuter avec ma famille, les joueurs, la fédération… Cela dépend de beaucoup de choses », a-t-il minaudé. Avant d'ajouter : « Le jour où j'ai arrêté le football, j'ai peut-être ressenti une douleur comme celle-là. C'est dur, car notre vœu d'aller loin dans ce Mondial, d'atteindre au moins le dernier carré s'est envolé et il ne reste que la déception. Quand j'étais joueur, j'étais plus jeune et je me rendais moins compte. Aujourd'hui, j'ai 50 ans et je sais ce qu'une telle défaite signifie ». Comme quoi l'histoire est un éternel recommencement…
Guy-Florentin Yaméogo
Guy-Florentin Yaméogo