L'image du match Ghana-Uruguay des quarts de finale du mondial 2010 restera longtemps gravée dans la mémoire footballistique du peuple ghanéen. Mais celle de son attaquant Assamoi Gyan ratant le penalty qui devrait conduire le Ghana à une demi-finale historique le restera davantage. Faut-il aujourd'hui en vouloir à l'attaquant ghanéen de Rennes ? Celui par qui "le malheur ghanéen" est arrivé. La douleur était si forte et en pareille circonstance, on ne peut que jeter la pierre à celui qui a pris la responsabilité d'exécuter le pénalty. Mais au fond, on ne peut pas en vouloir à celui qui fut le meilleur buteur des Black stars et même des attaquants africains (trois réalisations avec deux sur pénalty). Le sort a voulu que ce soit par lui que le malheur arrive mais Assamoi Gyan a démontré par la suite qu'il avait du caractère et qu'il aimait pour cela son peuple en allant après son premier échec, reprendre le ballon pour exécuter le premier pénalty de son équipe lors des tirs au but. C'est le propre des grands qui savent se révéler lorsqu'ils tombent. Malheureusement pour lui, son retour gagnant au tir au but n'a pas servi aux Black stars qui ont fini par perdre. Heureusement, le peuple ghanéen a compris et a fait de Gyan, un héros et non un banni.
Sport Publié le lundi 5 juillet 2010 | Le Nouveau Réveil