Zakumi/La chronique de Nasser EL FADEL : L`Allemagne et l`Afrique

Il existe une vieille histoire entre l'Allemagne et l'Afrique ! Dès 1883, l'empire colonial allemand s'établit dans le Sud-ouest africain, l'actuelle Namibie, avant de coloniser le « Kamerun » et le « Togoland » en 1884. Puis en 1885, c'est au tour de l'Afrique orientale, la partie continentale de la Tanzanie, de devenir allemande, tout comme le Ruanda-Urundi. Cette même année verra la fondation de la « Société allemande d'Afrique de l'Est » qui s'implante en Afrique de l'Est, grâce à un certain Carl Peters. Cet explorateur Allemand est aussi philosophe et journaliste. Il signe des traités avec différents chefs de tribus. Ce petit rappel historique, assez étonnant du reste, pour simplement dire que si la Nationalmannschaft se sent bien chez elle en Afrique du Sud, ce n'est pas exclusivement le fait du hasard. C'est un grand amoureux du continent que cette Coupe du monde africaine a retrouvé. L'Allemagne et l'Afrique ont, en commun, de hautes vertus exprimées par le jeu allemand, notamment la générosité, la simplicité, la loyauté. Podolski, Khedira, Muller, Ozil, Klose, Lahm, c'est généreux dans l'effort, ça fonce sans cesse. Ce football efficace, rapide, homogène reposant sur les fondamentaux : Appels dans les espaces, jeu sans ballon, passage rapide de l'attaque à la défense et inversement, est tout simplement …simple ! L'état d'esprit allemand est exemplaire, le respect du jeu, des adversaires et des arbitres est sacré, c'est donc loyal. Dans mon esprit, « Allemagne » rime aussi avec la première participation d'un pays d'Afrique sub-saharienne en Coupe du Monde. C'était en 1974 sur les pelouses de Dortmund et de Gelsenkirchen. Malgré leur inexpérience, le monde entier découvre grâce aux premières retransmissions en couleur, les perles noires venues du Zaïre : Kazadi, Mwepu, Bwanga, Kakoko, Kidumu, Ndaye, Lobilo... Les Africains sont sûrement très nombreux à admirer ces vertus allemandes et pour ces demi-finales, ils sont confiants. Sur les 14 dernières Coupes du Monde, soit depuis 1954, les Allemands ont joué sept finales et en ont gagné trois. Ils ont été trois fois demi-finalistes et ont toujours été dans les huit dernières équipes en course. Attention « muchachos », la bande à Podolski est lancée !

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