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Politique Publié le mardi 6 juillet 2010 | Notre Voie

Transports, Energie et Télécommunication en Afrique de l’Ouest - Laurent Gbagbo parle à ses pairs

© Notre Voie Par Emma
Economie - La Côte d`Ivoire accueille la 45ème Assemblée annuelle de la BAD et la 36ème Assemblée annuelle du FAD
Jeudi 27 mai 2010. Abidjan, Palais des congrès de l`Hôtel Ivoire. Cérémonie d`ouverture. Photo: le président Laurent Gbagbo, lors de son allocution
Au sommet Cedeao-Brésil du 3 juillet dernier, sur l’Île de Sal, au Cap vert, le président ivoirien a entretenu ses pairs sur la problématique des Transports et de l’Energie en Afrique de l’Ouest. Voici le texte de sa communication. Excellence Monsieur Pedro Pires, Président de la République du Cap Vert, Président en exercice de la Cedeao, Excellence Monsieur Luis Inacio Lula Da Silva, Président de la République du Brésil, Excellences Mesdames et Messieurs les Présidents, Messieurs les Chefs de Gouvernement, Monsieur le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l`Afrique de l`Ouest, Monsieur le Président de l`Union africaine, Monsieur le Président de la Commission de la Cedeao, Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions spécialisées de la Cedeao, Mesdames et Messieurs les Commissaires de la Cedeao, Mesdames et Messieurs, Distingués invités C`est pour moi un honneur de prendre la parole au nom de mes pairs et en mon nom personnel pour souhaiter la bienvenue au Président du Brésil, Son Excellence Luiz Inacio Lula Da Silva. Sa présence parmi nous démontre de l`intérêt que porte non seulement le Brésil à l`Afrique de l`ouest, mais aussi son intérêt à trouver des débuts de solutions aux problèmes de développement des infrastructures des Transports, de l`Energie et des Télécommunications. En effet, à la 34ème session de la Conférence des chefs de l`Etat et de gouvernement, mes pairs ont bien voulu me confier la coordination des actions de développement des transports et de l`énergie au niveau de notre communauté. Ceci pour dire toute l`importance et les enjeux de ces différents secteurs d`activités dans notre économie et dans l`intégration de nos peuples. Ainsi donc, j`ai proposé à Yamoussoukro, le 5 juin 2009, lors d`une réunion de concertation des Ministres des Infrastructures, des Transports, de l`Aviation civile, des Finances et des Directeurs généraux des Compagnies aériennes de la Cedeao, l`idée de la création d`un Fonds de développement des secteurs des Transports et de l`Energie dont l`objectif fondamental est d`en faire un outil efficace de financement et de développement des infrastructures de transport et de l`énergie afin de garantir les emprunts et de servir au financement direct et à leur bonification. Je voudrais saisir cette occasion pour remercier le Président Lula Da Silva pour ses félicitations et ses encouragements, car l`Afrique ne sortira de son sous-développement que par elle-même. Excellences Mesdames et Messieurs, Permettez-moi, à ce stade de mon propos, de faire un état des lieux sectoriel de tous les modes de transport et de vous en donner une idée de sa précarité. Le secteur des Transports se caractérise par un dysfonctionnement des principaux axes existants et une pluralité des axes non interconnectés : l Le réseau routier, constitué de la Trans-côtière (4 900km) reliant Dakar à Lagos, de la Trans-sahélienne (5 400km) partant de Nouakchott à Ndjamena, et des routes d`interconnexion reliant les pays côtiers à leurs voisins sans littoral, se trouve dans un état de délabrement avancé dont les corollaires se traduisent par une hausse du nombre d`accidents et un accroissement des coûts de production ou de commerce intra régional et international. L`accès aux routes dans la région est estimé à environ 30%, comparativement à 50% pour les autres régions en développement d`Asie et d`Amérique latine par exemple; l Les liaisons ferroviaires existantes datent majoritairement de l`ère coloniale et sont vétustes et inadaptées au transport moderne. En outre, elles sont pour la plupart à écartements différents et non-interconnectées; l Le transport maritime intra régional est quasiment inexistant depuis la disparition des armateurs nationaux. Les ports de la région sont parmi les moins performants du monde, avec un délai de sortie de 15 jours contre 3 pour la moyenne mondiale. De plus, la plupart d`entre eux ne répondent pas aux standards internationaux. l Le transport aérien se caractérise par une déficience d`offres pour assurer les liaisons entre les différentes capitales de la région et satisfaire une demande intra régionale de plus en plus croissante, un taux d`accidents 3 fois supérieur à la moyenne mondiale, et des tarifs non abordables pour le grand public. Excellences Mesdames et Messieurs Dans le secteur de l`énergie, le taux d`accès à l`électricité est l`un des plus faibles au monde avec seulement 30% contre 70 à 90% pour les autres régions en développement d`Asie et d`Amérique latine. Le potentiel hydroélectrique, estimé à 25 760 mégawatts dans la région, n`est exploité qu`à 16%. Globalement, le degré de satisfaction de la demande d`énergie est de seulement 54%, et ce, malgré une énorme réserve de ressources dans la région (Niger: 2ème producteur mondial d`uranium, Nigeria: 3ème producteur mondial du pétrole). Dans le secteur des télécommunications, la précarité des infrastructures de télécommunications en Afrique de l`Ouest, la faiblesse et le caractère disparate des cadres stratégiques et réglementaires, ainsi que l`insuffisance des ressources humaines qualifiées empêchent de maîtriser et d`exploiter les opportunités de développement des Technologies de l`Information et de la Communication (Tic) afin de promouvoir leur développement socioéconomique. Mesdames et Messieurs, Les télécommunications intra africaines doivent passer, la plupart du temps, par les pays européens en raison du manque d`interconnexions et d`organismes centraux; l`Afrique paie ainsi d`importantes devises chaque année. Excellences Mesdames et Messieurs, Au vu de ce qui précède, il nous faut développer une coopération Sud-Sud avec le Brésil dans le but d`améliorer et de développer nos efforts dans le domaine des infrastructures des transports, de l`énergie et des télécommunications. Cette politique de coopération, si elle est bien suivie, nous permettra d`éliminer progressivement les dysfonctionnements dans ces différents secteurs. Il est également important que le Brésil soit aux côtés des Etats membres de la Cedeao pour une bonne politique de planification des programmes communautaires, notamment pour le Fonds de Développement et de Financement des Secteurs des Transports et de l`Energie. C`est pourquoi nous saluons solennellement la présence distinguée de Son Excellence Luiz Inacio Lula Da Silva, qui témoigne de l`intérêt et de l`amitié faite à notre région. Je voudrais lui témoigner notre reconnaissance et lui dire que nous nous tenons disponibles pour partager avec lui nos expériences communes. Je vous remercie.
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