La Guinée de Sékou Touré, avec la tenue de sa première élection présidentielle démocratique de son histoire, a assené une belle claque aux autorités ivoiriennes. La Côte d’Ivoire, en effet, depuis plusieurs années, court après un scrutin présidentiel qui se fait désirer. La Guinée, à la mort de Lansana Kouyaté, est rentrée dans un cercle infernal de déstabilisation de ses institutions avec le coup d’Etat du capitaine Moussa Dadis Camara. Mais, elle a eu les ressources nécessaires pour vite tourner cette page sombre avec l’organisation, le 27 juin, du premier tour du scrutin présidentiel. Elle a fait le recensement électoral, sans accroc. Et procédé à la confection de la liste et des cartes électorales, sans heurts majeurs. La distribution des cartes d’électeurs, la campagne électorale et le vote se sont déroulés, sans escarmouche. Parce qu’il y avait dans ce pays une réelle volonté de rompre avec l’anormalité. Or, en Côte d’Ivoire, cette anormalité tend à être une situation normale dont on ne veut pas s’en défaire. Quelqu’un disait que les autorités ivoiriennes gagneraient à aller à l’école de la Guinée. Et, nous croyons qu’il n’a pas tort. Il n’y a pas de honte à copier le bon exemple. C’est vrai, comparaison n’est pas raison, mais la comparaison éclaire la raison.
K. M. D
K. M. D