Damana Adia Pikass, parlant des conditions pour un Etat fort : “Les dirigeants ne doivent pas être au-dessus de la loi”

Les festivités marquant le cinquantenaire de la Côte d'Ivoire se tiendront le 7 août prochain. Moins d'un mois avant l'événement, les cadres de réflexions se multiplient pour faire le bilan des nonces d'or du pays en vue de dégager les perspectives pour les cinquante années à venir. Pour permettre aux jeunes de jouer pleinement le rôle qui est le leur, le Forum des jeunes pour le cinquantenaire a été mis sur pied. Hier, au siège de la Commission nationale d'organisation du cinquantenaire, l'événement a été présenté au cours d'une conférence de presse. Adolphe Kadjo Djidji, le vice-président de la commission, a présenté l'importance de la réunion des jeunes. « Les jeunes qui sont les dirigeants de demain, doivent comprendre que pour concevoir, il faut réfléchir sinon c'est le perpétuel recommencement », a-t-il expliqué. Les réflexions, selon le président du comité du forum des jeunes pour le cinquantenaire, Damana Pikass, permettront de poser le diagnostic de la Côte d'Ivoire depuis son indépendance. « Nous allons nous exprimer sans mettre de gants », a-t-il prévenu. Et, comme pour annoncer les couleurs, il a regretté que la justice ne soit pas la même pour les gouvernants et les administrés. Pour lui, les dirigeants ne doivent pas être au-dessus de la loi. Pour Damana Pikass, il est inadmissible que certains entrepreneurs ne fassent pas correctement le travail pour lequel l'Etat les paie et ils n'ont jamais eu à rendre compte. Il a invité tous les Ivoiriens à aider Laurent Gbagbo à faire de la Côte d'Ivoire « un Etat normal ». « Il faut que chacun aide le président parce qu'un pays, ce n'est pas un syndicat, ce n'est pas une tribu. Personne ne peut construire seul un pays », a-t-il argumenté. Aux leaders de jeunesse, il a lancé un appel à la mobilisation. « Il s'agit de quitter la rue pour réfléchir afin que les militants comprennent qu'ils ont des leaders qui ne savent pas qu'haranguer la foule. Mais qui peuvent réfléchir pour demain afin de montrer qu'ils sont des leaders responsables », a-t-il insisté.

Bamba K. Inza