x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le samedi 17 juillet 2010 | Le Patriote

dialogue avec…Soundjata, le Refondateur

Le Dr Lemassou Fofana engage le dialogue direct avec Laurent Gbagbo, auto-proclamé disciple de Soundjata. Cette chronique hebdomadaire lui permettra de rappeler à Laurent Gbagbo quelques traits du grand combattant que fut le Lion du Mandingue.


Doxologie :
Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux ;
Salut à vous, Soundjata, l’enfant de la femme buffle ;
Le digne époux de l’arrière petite fille de Siamofing Bamba, le visiteur des lieux saints ;
A vous, le protecteur de la veuve et de l’orphelin ;
A vous, l’ami des savants, le défenseur de la foi et de la liberté ;
Je vous salue, Soundjata, vous grâce à qui, la forêt et la savane ne se tourneront pas le dos.
Comme je vous l’ai promis, j’ai décidé de dialoguer avec vous sur la mise en œuvre des résolutions (énoncées) de votre Kurugan Fugan de 2001. A cette occasion, je vous avais demandé la permission, car qui suis-je, moi qui n’ai même pas encore eu l’insigne d’honneur d’obtenir le turban des Namoutigui, de m’adresser à vous, le défenseur des savants.
Mais, comme vous le savez, j’ai, par la grâce du Très Haut, eu l’honneur de faire figurer dans mon iznad (chaine de transmission du savoir), des doctes de notre discipline, l’histoire.
Ma vanité s’appuie sur les maîtres suivants :
l A Abidjan, j’ai souvenance d’avoir obtenu mon « ouird » des maîtres tels Pierre Kipré, Christophe Wondji, Henriette Dagri Diabaté, Professeur Renault, Memel Fotey, Jean Noel Loucou, Joachim Boni, Diabaté Tiègbè Victor, Nicole Sanvitti, Kodjo Niamkey Georges, Simon Pierre Ekanza …
l A Paris, je me flatte d’avoir complété mon « ouird » par les enseignements des savants Jean Devisse, Dominique et Janine Sourdel, Pierre Chaunu, Michel Terrasse, Philipe Bruneau, Jean Pierre Chrétien .…
l Par ailleurs, grâce au Très Haut, j’ai eu l’occasion d’assister aux Tasfir (conférences) des Professeurs Jean Gagnepain et Yves Copens au Collège de France sur la théorie de la médiation et sur l’aventure de l’homme.
l Enfin, lorsque vous étiez Directeur de l’IHAAA, c’est avec fierté que le Talibé que je suis, se rendait au quartier Biafra, à Treichville, pour écouter vos « Tasfir » intitulés « les causeries de l’IHAAA ».
C’est donc fort de la baraka de tous ces savants que l’humble talibé se permet de revisiter avec vous les principaux énoncés de votre Kurugan Fugan.
Ne maîtrisant pas la rigueur méthodologique des maîtres que je citais supra, je m’appuierai, pèle mêle sur les 44 énoncés de la charte du Manding pour échanger avec vous, Mari-Djata, le refondateur.
Dans l’énoncé n°5 de la charte de Kurugan Fugan, il est dit : « chacun à droit à la vie et à la préservation de son intégrité physique ». Cet énoncé, Soundjata, enfant de la femme buffle, expression achevée du droit à la vie, constitue le fondement d’un principe universel que les constitutionnalistes actuels et les défenseurs des droits de l’Homme n’ont fait que reprendre dans la déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen.
Durant toute votre lutte héroïque pour une « alternative démocratique », vous n’avez cessé de répéter ce principe universel. Et grâce au combat des forces du progrès, nous avons obtenu, dans notre constitution de juillet 2000, cette quête légitime de dignité.
Oh grand Soundjata, merci de nous avoir redonné notre droit à la vie. Honneur à vous, le protecteur de la veuve et de l’orphelin.
Mais Soundjata, lors de votre grande bataille de Kirina, en octobre 2000, des « néo-sosso » se sont infiltrés parmi les « les dignes porteurs de carquois » et ont souillé votre prise de pouvoir par des exécutions ignobles que la mémoire collective a retenues sous le nom de « charnier de Yopougon » : des jeunes enfants dans la fleur de l’âge ont été raflés, avec pour seul vêtement, la tenue d’Adam, fusillés et jetés dans une forêt comme un tas d’immondices.
Face à l’émoi suscité par une telle cruauté, les avis ont divergé. Pour vos adversaires, les «néo-sosso » ont agi sous vos ordres ; quant à vos défenseurs, ils ont soutenu qu’il s’agissait d’un suicide collectif commandé par le « gourou des Républicains» à l’instar de celui des 914 adeptes du « temple du peuple » de Jonestown, en 1978. Dans tous les cas, il s’agissait d’une œuvre diabolique savamment orchestrée pour ternir votre image de défenseur de la veuve et de l’orphelin.
Mais grand maître, je vous sais incapable d’ordonner un tel crime, vous qui n’avez qu’un seul leitmotiv : « agir pour les libertés ». Et dans ma naïveté candide, j’étais convaincu que vous, Mari-Djata, l’enfant de la femme buffle, vous ne laisserez jamais un membre de votre peuple bafouer impunément l’énoncé n°5 du Kurugan Fugan.
Et je n’ai pas eu tort car, en homme d’honneur, vous avez instruit notre justice afin que la lumière soit faite sur le « charnier de Yopougon ». Je vous ai salué Mari-Djata lorsque vous avez refusé que des « étrangers », ces éternels donneurs de leçon de la communauté internationale aient voulu nous humilier en s’accaparant ce dossier comme si, nous héritiers du « berceau de l’humanité » étions incapables de dire le droit. Je vous ai soutenu car, comment osent-ils, au nom du droit à l’ingérence, s’immiscer dans nos affaires internes, eux :
l Descendants de Néron et de Caligula ;
l Inventeurs de l’inquisition et du bûcher pour hérésie ;
l Inventeurs du commerce triangulaire et de l’apartheid ;
l Exterminateurs des amérindiens ;
l Inventeurs des pogromes juifs et des fours crématoires ;
l Auteurs du drame d’Hiroshima ;
l Concepteurs des travaux forcés et des déportations massives ;
l Qui ont assisté impuissants à la destruction de Kong ;
l Qui ont assisté impuissants au drame de Srebrenica ;
Comment des héritiers de tels drames ont-ils eu l’outrecuidance de douter de votre impartialité, vous, Mari-Djata, le défenseur de la veuve et de l’orphelin.
Oh Mari-Djata, vous ne m’avez pas déçu ; vous avez exigé un procès concernant ce crime du « charnier de Yopougon ».
Mais Mari-Djata, les « néo-sosso » vous ont défié. En effet, au cours du procès étalé sur plusieurs semaines, ils vous ont menacé, vous, l’enfant de la femme buffle, de vous destituer si d’aventure le droit était dit. Et la suite, tout le monde la connaît. Le procès des inculpés a été, de l’avis des « 16 clans de porteurs de carquois, des 5 clans de marabouts, des 4 clans de Niamakala et même des clans des esclaves » de votre empire, ce procès fut une mascarade inacceptable pour les hommes dignes. Ce procès fut une humiliation car, par votre silence, vous avez donné raison à nos « ennemis » et vous avez été complice de la violation de l’article n°5 de Kurugan Fugan.
Nous, humbles citoyens qui avions placé toute notre confiance en vous, nous étions très amers, surtout que peu de temps après cet épisode douloureuse de notre histoire, les mêmes « néo-sosso » rééditaient leur exploit en décembre 2000 ;
Oh Mari-Djata, l’enfant de la femme buffle, souvenez-vous qu’en plein mois de Ramadan, mois béni de Dieu, les « néo-sosso » s’adonnaient à leur jeu favori à l’issue d’une marche de protestation de certains de vos concitoyens :
l On raconte qu’ils auraient souillé vos instructions en violant, à l’aide de matraques, des femmes mariées et des jeunes filles à l’école de police, au camp de gendarmerie Agban, dans les rues et dans les commissariats ;
l On raconte également qu’ils auraient brûlé des lieux de prières (les demeures du Très Haut), déchiré la parole de Dieu (le saint quoran) et posé des actes dans ces lieux saints que la décence m’interdit de nommer;
l On raconte encore qu’ils auraient mis nu des ulémas et des imams en plein mois de Ramadan, devant des femmes toutes aussi nues, en proférant des propos ignobles à leur endroit ;
l Et on raconte, et on raconte ! que tous ces actes seraient commis en votre nom, vous, Mari-Djata, le protecteur de la veuve et de l’orphelin.
Vous savez, je n’ai jamais cru en ces ragots, car je reste persuadé que vous, le digne époux de la descendante du saint Siamofing Bamba, vous ne pouvez tolérer de telles ignominies.
Oh Soundjata, lion de forêt et de la savane, au moment où vous venez d’annoncer que très bientôt, vous nous solliciterez le renouvellement de votre pacte avec votre peuple, donnez instruction à votre justice afin que la lumière soit faite, que le droit soit dit et que les innocents soient rétablis dans leurs droits.
Je sais que vous en êtes capable, vous qui avez dompté la mort, vous qui n’avez qu’une seule ambition : « agir pour les libertés ».
Salut à vous, grand maître et que le Très Haut vous inspire l


lettre ouverte à laurent Gbagbo
Bori-bana pour vous, M. le Président

Monsieur le président,
Avant de donner mon sentiment sur « l’affaire Tagro » et vos récents discours, j’aimerais – une fois n’est pas coutume – vous féliciter d’avoir pris l’engagement devant les Ivoiriens et la communauté internationale de faire en sorte que les élections présidentielles ivoiriennes se tiennent en cette année 2010.
Même s’il est vrai que vos engagements sont ce qu’ils sont, M. le Président, même si vous avez évité lors de cette annonce de donner une date précise pour ces élections, nous avons de réelles raisons de vous faire confiance et de croire que cette fois sera la bonne.

BORI-BANA !
M. LE PRESIDENT
Nous savons que vous ne pouvez tirer indéfiniment sur le temps dans ce créneau de 2010. Nous savons également que 2010 ne comptera pas 13 mois et n’aura pas un 32 ou 36 décembre. Bori-bana, M. le Président. Prenez courage pour aller résolument à ces élections que le monde entier sait que vous redoutiez et évitiez depuis 5 bonnes années. Vous avez gagné du temps certes, mais vous ne pouvez pas arrêter le temps. Le dilatoire à ses limites, l’heure des élections a sonné.
Lorsqu’on sait, M. Le Président, que vous avez illégitimement et illégalement, fait 10 ans à la tête de ce grand pays qu’est la Côte-d’Ivoire, grâce à cette élection de 2000 que vous même qualifiez à juste titre de calamiteuse, lorsque l’on constate le niveau de précarité, de criminalité et de faillite de l’Etat dans lequel votre règne a plongé ce naguère si beau et respectable pays, rester acteur de l’organisation de ces prochaines élections et de plus en être candidat est une chance et un immense cadeau que les Ivoiriens vous offrent, parce que pris en otage et sans défense. Votre admirateur et ami Tandja a-t-il eu cette chance ? Il est bon qu’en retour vous n’abusiez pas de la patience du peuple ivoirien en essayant de confisquer le pouvoir au-delà de 2010.

L’AFFAIRE TAGRO
M. le Président, ne dit-on pas que le pouvoir et l’argent, rendent amnésique et ingrat ? C’est pourquoi je vous pardonnerais d’oublier aujourd’hui tout le bien que vous me disiez de celui que vous nommiez à cette époque « le jeune Mamadou Koulibaly » et la réelle fierté que vous exprimiez ce jour de 1998 de l’avoir avec vous au FPI. Vous ne tarissiez pas d’éloges à son endroit. Je me souviens que pour changer de sujet, j’ai dû vous interrompre en martelant : « Je le connais, si, si, je sais, je sais... ». Et vous sembliez encore plus émerveillé d’apprendre que je le connaissais et vous aviez fini par conclure : « Je suis très content qu’il nous ait rejoint, il ne reste que toi, ta grande sœur est depuis avec nous, qu’est-ce que tu attends ?» Je fais ce témoignage, parce que je suis peinée de voir comment vous le lâchez aux fauves aujourd’hui. Je suis encore plus peinée de constater que vous ne le lâchez pas parce qu’il n’est pas intègre, parce qu’il a démérité, mais parce qu’il continue de défendre ce que vous-même défendiez avec véhémence dans l’opposition et peut-être parce qu’à choisir de soutenir votre frère Tagro ou lui dans cette histoire, vous préférez, toute honte bue, de loin votre frère Tagro, même s’il est malhonnête. J’imagine la déception et le dépit de Koulibaly. M. le Président, bien que nous soyons aujourd’hui de différents bords et farouchement opposés sur le terrain politique, je pense que c’est un homme dont la valeur, l’humilité et la droiture sont sans équivoque et reconnues ici comme ailleurs. Je suis donc choquée et très choquée que vous, M. Le Président, laissiez des « déchets scolaires » comme Blé Goudé et bien d’autres brutes épaisses s’en prendre à cet éminent professeur d’Université, parce qu’il a dénoncé ce qui ce fait sous votre règne et qui ne devrait pas se faire dans une république qui se veut démocratique.

TCHIMOU N’EST PAS FOU
Dès l’ouverture de l’enquête de Tagro vous auriez confié ceci : « Il a ma confiance.»
M. le Président, après cette phrase, il faut vraiment être idiot pour attendre quelque chose de nouveau de cette enquête. Oui, tout est dans cette petite phrase : « il a ma confiance ». Elle clôt l’enquête et elle en donne le résultat. En effet, le Procureur Tchimou n’est pas un suicidaire pour ne pas lire à travers cette phrase, la copie que le Président que vous êtes attend de lui. Mais sachez que le peuple n’est pas dupe et il n’oublie pas, il accumule avant de donner un châtiment à la hauteur des abus.

LA REFONDATION
L’AUTRE NOM DE LA MAFIA IVOIRIENNE ?
De koulibaly, les journaux rapportent que vous auriez dit ceci : « Je croyais le connaître, je me suis trompé. » Non M. le Président, vous ne vous êtes pas trompé, vous le connaissiez et bien d’ailleurs, mais dans un autre contexte, c’est-à-dire, bien avant que votre Refondation ne se mue en véritable mafia comme c’est le cas aujourd’hui. Oui, M. le Président, vous devez dorénavant le savoir : autour de vous, la Refondation s’est transformée en grande délinquance, en une mafia : pour être quelqu’un dans ce cercle de « grands refondateurs », il faut savoir voler dans les caisses de l’Etat, placer ses proches et parents partout, exiger des dessous de table et pots de vin faramineux pour être milliardaire, il faut exproprier les faibles pour se construire de grands immeubles, des hôtels, des stations d’essence et avoir des centaines ou même des milliers d’hectares d’hévéa et de cacao-café. Pour se couvrir, pour protéger et faire fructifier toute cette manne et ces biens, il faut avoir un groupe de jeunes instrumentalisés et de vrais casseurs à sa solde. Pour se faire respecter et faire respecter la loi du silence, il faut aller jusqu’à commanditer des meurtres, disons des disparition à la G.A.Kieffer.

Tagro a raison de dire que Koulibaly n’est rien car il n’est pas un initié de ce contexte.

TAGRO S’ACCUSE, BLE GOUDE L’ENFONCE, GBAGBO LE VRAI PARRAIN ?
Nous n’avons donc pas été surpris de voir des jeunes avec des pancartes devant l’Assemblée Nationale qui, comble de cynisme, reprochaient à Koulibaly ce qui était justement reproché à Tagro. Mais, M. le Président, le débat sur la place, dans l’opinion nationale et internationale, n’est plus de savoir si Tagro est fautif ou pas, car là il n’y a jamais eu de doute à ce sujet, puisque c’est lui-même qui s’accuse ou avoue en révélant cette histoire de quota de 2/3 et Blé Goudé est venu enfoncer l’accusation et confirmer implicitement l’existence de la faute en parlant de secret d’Etat, que Koulibaly aurait dévoilé. Le débat, le vrai, se situe à votre propre niveau : êtes-vous réellement mêlé ou pas à cette mafia, M. Le président?
La réponse à cette question est importante pour les Ivoiriens que nous sommes, pour vos amis de l’Internationale Socialiste, pour vos admirateurs à travers l’Afrique et le monde, pour tous les observateurs de la vie politique ivoirienne. Nous osions encore penser que vous aussi n’avez pas, comme Koulibaly, changé dans le domaine de la droiture et dans votre exigence de la moralisation de la vie publique, même si tout semble clairement indiquer que vous avez déjà pris partie pour les « déviationnistes » : les mafieux doublés de tribalistes de votre camp contre vos amis d’hier restés…eux-mêmes.

LES ACCORDS POLITIQUES DE OUAGA ONT ECHOUE PIAN !!! ON EST DEPUIS DANS DES ACCORDS DE « GAOU ».
M. Le Président, Koulibaly a-t-il tort de dire que les APO ont échoué?
M. Le Président, quand vous êtes en classe de terminale et qu’on vous dit que vous devez passer le bac après 9 mois de cours et que vous restez 3 ans dans cette classe, que voulez-vous qu’on dise ? Que vous avez réussi ? Par ailleurs, ces APO ont tellement été dénaturés, qu’aujourd’hui ils ne sont plus des Accords de Ouaga mais des Accords Politiques de Gaous. Seuls les « gaous » y croient encore. Et comme dans ce pays, sous votre règne, on n’a même plus le droit d’être intelligent sauf celui d’être hypocrite et traitre par intérêt, continuons donc de dire que ces accords ne sont pas caducs et qu’ils ont réussi et bravo à tous.

LES « JUGES ET PARTIES »
DU FPI
Il est curieux que lorsque les « juges » et pontes de votre parti reprochent à Koulibaly la forme de son discours, qu’ils omettent tous – comme par hasard – de se prononcer ouvertement sur le fond ? Nous voulons savoir ce que Affi et Sokouri disent du fond. Ils parlent de « laver le linge sale en famille ». M. le Président, il me semble que vous avez une drôle de famille : dans cette famille, seuls quelques uns peuvent se donner la liberté de salir et de bien salir le linge commun et tous les autres doivent accepter que pèse sur eux dans l’opinion le soupçon de sales cochons sans qu’ils aient la possibilité de s’en défendre face à cette même opinion?

LES NORDISTES DU FPI
TOUS DES ETRANGERS POTENTIELS?
Et puis, M. Le Président, détrompez vos proches, l’ENA, la Police nationale, la douane, l’Administration ne sont pas le linge du FPI. C’est bien le drapeau national que M. Tagro a Sali et même déchiré pour en faire son linge et l’utiliser à sa guise. Cela est grave et inacceptable. Et puis, M. L e président, comment les enfants de pauvres d’hier que vous vous targués d’être, peuvent-ils au profit de leur seule contrée, ravir à d’autres enfants de pauvres cette égalité des chances dont vous avez bénéficiée et qui vous a permis d’être là où vous êtes aujourd’hui ?
Le comble, c’est que ces mafieux, au lieu de faire profil bas, ont osé mettre des jeunes dans la rue pour traiter Koulibaly de tribaliste et même d’étranger : simplement honteuse, lamentable, ridicule, primaire et primitive comme stratégie de défense. Tous les nordistes de votre parti comprendront et sauront ce qui les attend si un jour ils sont en conflit avec un militant FPI de la tribu du chef que vous êtes. Ne sont-ils pas tous des « étrangers potentiels » ou « en sursis » quand on voit comment Koulibaly est passé en 2 semaines d’Ivoirien à malien de Gbadjangara ?
Nous comprenons pourquoi Malick Coulibaly pour vous plaire, se sent obligé de jouer les « collabo » contre des nordistes qu’il a l’indignité de faire passer pour des étrangers à radier sur la liste.
M. Le Président, c’est une honte que de voir un parti socialiste jouer les spécialistes du grand écart en passant si facilement du socialisme à l’extrême droite. Votre parti en ce moment s’illustre très bien dans le maniement des thèses ivoiritaires, même en son sein, n’est-ce pas la preuve que son déclin est en marche ? Souvenez-vous l’ivoirité a et aura toujours un effet boomerang dans ce pays.

LES FUTURS RADIES :
LES BATAILLONS DE
LA 2nde REBELLION
C’est pourquoi quand koulibaly dit qu’il faut prendre en compte le contenu de la liste blanche, c’est la preuve que ce monsieur voit loin et comprend vite. Il me semble que ceux qui lui en veulent pour cette prise de position sont inaptes à comprendre aujourd’hui que ce sont ces apatrides ou leurs descendants auxquels vous aurez retiré la nationalité ivoirienne qui constitueront les bataillons d’une possible deuxième rébellion. On ne s’habitue jamais à la douleur de l’injustice sur l’identité.
M. le Président vous aviez une fois dit que vous êtes un moteur diésel que vous ne comprenez pas vite ? Or lui Koulibaly semble être un moteur kérosène et je crois que c’est même là son tort à vos côtés. Qu’apportera une deuxième rébellion, un deuxième conflit identitaire à notre pays ? Alors pourquoi voulez-vous encore jouer avec un feu qui vous a déjà brûlé ?

VOUS AVEZ OPTE POUR UNE FIN DE CRISE VIOLENTE?
D’ailleurs vos récents discours – parlons-en – nous situent sur votre idée et votre option d’une sortie de crise guerrière. Ne dit-on pas que la guerre naît dans les esprits ? Mais avant le passage à l’acte, elle s’exprime d’abord à travers les mots. Suivons vos récents discours et jugeons-en par ses constantes :
1-«… Je ne vais pas aller aux élections comme un mouton à l’abattoir ».
2-"Je regarde de plus en plus les films Westerns... dans ces films, quand ça chauffe, quand il y a beaucoup de morts, c'est qu'on n'est pas loin de la fin du film" "Quand les uns et les autres se tirent dessus… c'est qu'on est à la fin".
3- « …Quand tu arrives dans un coin de la brousse et que tu trouves que les herbes et les arbres sont déracinés ; les herbes ont jauni, les palmiers sont à terre, tu demandes ce qui s’est passé ici. On te dira que c’est un garçon qui s’est battu, ici. Et, ce garçon, on l’a certainement tué ! Mais, avant de mourir, il s’est battu. Parce qu’il est chez lui.
4-« …C’est pourquoi, moi, je n’ai peur de rien. Et, je n’ai peur de personne. Parce que, tout ce qu’on peut faire, c’est de me tuer. Mais, avant de partir, je vais me débattre. Donc, j’enseigne ce qu’on m’a enseigné. Je n’ai peur de personne, et, je n’ai peur de rien. Parce que je suis chez moi. Je suis chez moi en Côte d’Ivoire… »
5-« …Ces élections ce sera la bataille pour la Côte-d’Ivoire…Ce serait la bataille pour les Ivoiriens. Nous aurons en face de nous des porte-étendards d’autres. Nous nous sommes des porte-étendards de nous-mêmes. Nous nous sommes des porte-étendards de la Côte-d’Ivoire ».
M. le Président, vous parlez d’abattoir, de beaucoup de morts, d’arbres déracinés, de votre mort, pourquoi cette constance de la violence, de désastre, de la mort : du chaos dans vos discours ?
Pourquoi, M. Le Président ? Prévoyiez-vous une deuxième guerre avant votre départ ? Alors, pourquoi ne pas négocier un départ paisible, démocratique quand tout est encore possible ?
Dieu vous a-t-il mis à la tête de ce pays que pour que vous nous prépariez des guerres ?
Pourquoi pensez-vous forcement que l’on va vous tuer ? Vous dites que vous n’avez pas peur parce que vous êtes chez vous, mais qui donc n’est pas chez lui, M. Le président ?

ETES- VOUS SÛR QUE VOUS N’AVEZ PAS PEUR ?
Je pense que quand on n’a pas peur, on ne parle pas en parabole, on nomme courageusement ces contemporains. Nommez ceux qui ne sont pas chez eux et ceux qui sont les porte- étendards d’autres.
Non, Arrêtez s’il vous plaît, M. Le Président. Comprenez que tous les candidats sont chez eux en Côte-d’Ivoire et vous n’avez pas, ne vous en déplaise, M. Le président, le monopole de l’amour pour cette patrie et aucun d’eux n’est l’étendard des autres plus que vous.
Changez de discours : l’ivoirité ne porte pas chance dans ce pays.
Cessez de croire que la Côte-d’Ivoire vous appartient à vous seul et à votre clan. Que vous êtes les seuls vrais Ivoiriens et que sans vous la Côte-d’Ivoire tombera. Non M. Le Président, sans vous, bien au contraire, notre pays restera debout et bien debout.
Ceci dit, je prie que le jour où vous partirez, qu’il n’y ait aucun arbre déraciné et que vous ne soyez jamais tué pour que vous puissiez vous rendre compte qu’on peut gouverner autrement, sans haine, sans guerre, sans exclusion, dans la fraternité et dans la pratique de la bonne gouvernance pour le bonheur du peuple… de tout le peuple.
Que Dieu vous garde, vous apaise et vous inspire mieux.

Par Mah S. Bamba
Oceanebamba@gmail.com
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ