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Sport Publié le lundi 19 juillet 2010 | Nord-Sud

Zagoli Golié Marcel (Ex-international) :“Je suis au chômage…”

Nord-Sud Quotidien a retrouvé celui qui a fait lever les foules dans les années 80. Il a veillé sur les cages des Eléphants mais n'a toujours pas la reconnaissance espérée. Pour preuve, Zagoli Golié est au chômage !

Depuis sa retraite sportive, en 2001, Zagoli Golié Marcel n'a pas quitté le monde du football ivoirien. Il aime encore son parfum. Toujours aimé du public ivoirien également, il ne passe pas inaperçu. Partout. « Tout ce que j'ai gagné, c'est la popularité… », nous lance-t-il d'emblée. Quelque peu amaigri, l'ancien gardien de l'Asc Bouaké (1988-1998) et de l'Africa Sports (1999-2001) confie comment il a arrêté ou comment il a été contraint de mettre fin à sa carrière : « J'avais eu trois côtes cassées en sélection. Et quand tu prends de l'âge, ça se complique. J'ai donc arrêté ». Et d'ajouter : « Dieu a décidé comme ça. Il faut savoir arrêter quand tu prends de l'âge ». De quoi vit Zagoli Golié, aujourd'hui ? Sa réponse tarde. Puis il lâche : « Je suis au chômage actuellement. Je dis bien actuellement. Je suis entraîneur de gardiens de but. J'ai entraîné les gardiens de l'Africa, du Stella, de l'Efym… Mon travail est d'entraîner les gardiens… ». Il s'énerve après lorsque nous rappellons le salaire de 300.000 francs que le président Houphouet-Boigny accordait aux Eléphants. « Est-ce qu'il y avait l'argent dans le football comme maintenant ? Nous jouions pour le pays. Pour l'honneur. Les 300.000 francs dont vous parlez, ont duré combien de temps ? Ça n'a même pas fait un an… », regrette Zagoli. Toujours positif, l'ex-international ivoirien se souvient de ses meilleurs moments sous le maillot des Eléphants. « Je n'oublierai jamais la Can 86 en Egypte. Les éliminatoires 1985 surtout », souligne-t-il. Et à la question de savoir s'il n'en veut pas à la Fédération ivoirienne de football qui tarde à lui faire appel, ne serait-ce que pour partager son savoir avec les jeunes, il se veut réaliste : « Je ne parle pas de la Fif. Moi, j'ai terminé avec tout cela. On n'appelle pas tout le monde. Chacun a sa chance. La Fif n'appelle pas tout le monde. C'est la vie. Tu peux aller à l'école avec quelqu'un et ne rien devenir alors que l'ami avec qui tu as fait les bancs, peut devenir ministre… ». Et d'espérer : « Il y aura un jour où la Fif aura besoin de moi. Le jour où on m'appellera, je viendrai… ». Zagoli confiera aussi, avant de prendre congé de nous, que la « pénurie » de grands gardiens qui menace notre football le désole. Sa thérapie ? « C'est un problème qui me dépasse… Nous devons former des jeunes».

Guy-Florentin Yaméogo
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