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Sport Publié le lundi 19 juillet 2010 | L’intelligent d’Abidjan

A propos de la coupe du monde 2010 / Stephen Keshi, ex-coach des Aigles du Mali revèle: "Les Eléphants ont accepté eux-mêmes de perdre…"

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
Mondial 2010 - Le Brésil bat la Côte d`Ivoire (3 buts à 1)
Dimanche 20 juin 2010. Stade Soccer City à Johannesburg (Afrique du Sud). Photo: Le Brésilien Elano contre l`Ivoirien Siaka Tiéné lors du match du groupe G
L’ex-coach des Aigles du Mali, a suivi le mondial en Afrique du Sud avec l’œil de technicien avisé de la réalité du football africain. Il faisait partie des consultants d’une chaine de télévision internationale en Afrique du Sud. Stephen Keshi que nous avions rencontré à l’aéroport Timbo de Johannesburg où il devrait s’envoler pour les Etats-Unis d’Amérique pour rejoindre sa famille, fait le bilan de la première Coupe du Monde organisée en Afrique et parle de la participation des équipes africaines.
Quelle est votre appréciation du choix de l’Afrique pour l’organisation de la Coupe du Monde 2010?
J’avoue que je suis énormément heureux en tant qu’Africain de ce que l’Afrique du Sud a montré au monde entier. L’organisation a été parfaite, la FIFA aurait dû noter 10 sur 10, mais la note obtenue qui est de 9 sur 10 est bonne. L’Afrique du Sud a fait un travail de qualité pour mériter ce qu’elle permet à toute l’Afrique de gagner en honneur. Cette leçon de développement et de la perfection en matière de la haute technologie est à apprendre. Les acteurs de ce succès dont tout le monde en parle devraient être décorés par la FIFA. La barre est mise très haut et on verra bien ce que fera le Brésil dans quatre ans pour faire oublier ce qu’on a vu au pays de Nelson Mandela.

Auriez-vous souhaité voir une équipe africaine en demi-finale, voire disputer la finale ?
C’était le souhait de tous les Africains. Les choses ont malheureusement tourné autrement et il faut l’accepter aussi car c’est la loi du sport. De toutes les façons, personne n’est surpris de ce qui est arrivé aux équipes africaines.

Des équipes ont néanmoins déçu, comme celle de la Côte d’Ivoire présumée la plus favorite des équipes africaines au rendez-vous Sud-africain ?
Oui, le Cameroun, l’Algérie, le Nigeria, la Côte d’Ivoire et même l’Afrique du Sud ont déçu. Au moins deux parmi ces équipes pouvaient bien accompagner le Ghana au premier tour. Je voudrais m’arrêter sur le cas de la Côte d’Ivoire qui a le plus étonné les observateurs. Les Eléphants font beaucoup rêver tout entraîneur ambitieux. Mais la sélection ivoirienne pratique le football européen, au lieu de jouer dans un esprit du football africain comme le Ghana, le Nigeria, l’Egypte… On ne sent pas trop les leaders de l’équipe sur le terrain. Le problème des Eléphants c’est dans le mental, sinon cette formation constituée de joueurs de qualité pouvait mieux faire qu’un match nul face au Portugal. Ils avaient eux-mêmes accepté de perdre contre le Brésil en se mettant dans l’esprit que l’équipe du Brésil était la meilleure. Il y a aussi l’arbitrage honteux orienté contre les équipes africaines. Les Eléphants ont été diminuées par l’arbitre contre le Brésil. Le cas le plus fâcheux est l’injustice subie par le Ghana contre l’Uruguay en quart de finale. L’arbitre portugais ne devrait pas accorder un penalty mais plutôt accorder le but.

Le chef de l’Etat nigérian avait décidé de suspendre les Super Eagles de toutes compétitions durant deux ans, quel est votre avis sur cette décision contestée par la FIFA ?
C’est le premier responsable du pays, il peut prendre les mesures qu’il estime bon pour le Nigeria. Je crois que cette décision ne pourra pas résoudre les vrais problèmes dans lesquels sont plongés les Super Eagles. Il faut plutôt laisser le temps aux entraîneurs pour réaliser un travail de fond avant de s’attendre à des résultats extraordinaires. Deux ans d’inactivité pour le football nigérian ce n’est pas bon pour l’avenir et l’image de ce grand pays de football. Dieu merci que tout soit rentré dans l’ordre.

Vous étiez parmi les candidats qui ont postulé pour entraîner le Bénin et vous n’aviez pas été retenu finalement, alors que devient Stephen Keshi après le divorce d’avec le Mali ?
Ce que je devrais devenir vous intéresse ? Ok… Moi je ne suis pas pressé, pour l’instant je prends le temps de voir et étudier les propositions que des fédérations me proposent. La page du Benin est tournée, je vous dirai bientôt ma nouvelle destination où je pourrais travailler les mains libres
Réalisée par Hamed Konin en Afrique du Sud
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