La tension reste vive sur les côtes des affaires maritimes et portuaires. Plusieurs dizaines d’agents de ce corps paramilitaires se sont rassemblés jeudi à leur base de Treichville où ils ont projeté de manifester contre le commandant de la marine nationale. Les agents reprochent au Contre-amiral Faussignaux Vagba, «sa volonté» de les empêcher de participer au défilé militaire du cinquantenaire prévu le 7 Août prochain. «Si nous ne participons pas au défilé, nous allons tout gâter. Sachez que nous détenons aussi des armes», ont-ils, menacé en désespoir de cause. L’officier supérieur Vagba aurait préféré les soldats de la marine nationale aux agents des affaires maritimes et portuaires pour la procession. Les policiers-marins estiment qu’il n y a pas de raisons objectives à leur mise à l’écart «si ce n’est du mépris pour un corps qui s’est pourtant battu aux côtés des forces pendant les heures difficiles de l’histoire récente de la Côte d’Ivoire mais u proche de M. Vagba a rejeté ces accusations. Le chef d’Etat major Philippe Mangou qui était attendu pour désamorcer la bombe n’est finalement pas arrivé, rajoutant à la colère des manifestants qui scandaient des propos hostiles. Contactés, les services du général Mangou n’ont pas donné d’explication au faux bond mais des indiscrétions ont mis en avant son indisponibilité pour raison de calendrier chargé. Dans la cohue générale, le mouvement a été avorté mais les éléments envisagent de remettre le couvert aujourd’hui. Cette montée de fièvre, apparemment, est l’aboutissement d’une série de frustrations précédemment endurées par les agents. Ils se disent victimes d’ostracisme de la part de la hiérarchie de la marine nationale qui travaillerait à ce que l’administration maritime n’émerge pas. Ils brandissent comme preuves l’annulation «sans raison valable » des Etats généraux de la mer, le refus de les reconnaître comme membres de l’armée, le sabotage de la procédure d’adoption du code maritime.
Lanciné Bakayoko
Lanciné Bakayoko
