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Art et Culture Publié le vendredi 23 juillet 2010 | Le Temps

Arrestation des journalistes de Le Nouveau Courrier : La Coalition des journalistes résistants exige la relaxe de ses membres

© Le Temps Par Atapointe
Affaire "prisonniers de la filière café-cacao": les journalistes ivoiriens manifestent à Abidjan pour la libération de leurs confrères
Vendredi 23 juillet 2010. Abidjan, Plateau. De la Maison de la presse au Palais de justice, les journalistes qui manifestaient pour la liberté de la presse sont dispersés par les forces de l`ordre, et le sit-in s`achève à la cathédrale
Depuis mardi 13 juillet courant, trois journalistes de Le Nouveau Courrier, Saint Claver Oula, rédacteur en chef et commissaire aux comptes de la Coalition des journalistes résistants de Côte d'Ivoire (Cjr-Ci), Stéphane Guédé, directeur de publication et Théophile Kouamouo, directeur de rédaction ont été mis aux arrêts par la police criminelle, sur ordre du procureur de la République du tribunal de première instance, Tchimou Fehou Raymond. Il est reproché à nos confrères d`avoir publié les conclusions de l'enquête sur les détournements dans la filière café-cacao. Et faute d'avoir obtenu l'identité de leur source, le procureur leur a collé le délit de "vols de documents administratifs". La Coalition des journalistes résistants de Côte d'Ivoire (Cjr-Ci), est restée attentive au développement de cette affaire, espérant que le procureur de la République Tchimou Fehou Raymond, soucieux de l'image de la Côte d'Ivoire, se montrerait indulgent quant au traitement de nos confrères dans l'exercice de leurs fonctions. Mais sans même faire une réelle battue au sein de son propre cabinet afin de savoir si le commerce de ses documents ne s'y est pas déroulé, il a accablé les trois journalistes d'un délit infamant, grâce auquel il les a jetés à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca). L'image de Théophile Kouamouo et de Saint Claver Oula, journalistes résistants pour la Côte d'Ivoire, enchaînés le jour de leur procès, a fait le tour du monde. Tout en comprenant chez le procureur Tchimou, l'appel du devoir de faire respecter la loi et de sauver son poste, la Coalition des journalistes résistants de Côte d'Ivoire (Cjr-Ci), estime qu'il pouvait faire l'économie de ce spectacle où l'image de la Côte d'Ivoire, construite au prix de mille efforts, vient de prendre un sérieux coup. Maintenant que des membres de son cabinet sont mis aux arrêts dans le cadre de la même affaire, quelle sera l'attitude du procureur Tchimou, qui a fait juger les trois journalistes sous le délit de "vols de documents administratifs" ? Va-t-il les requalifier à nouveau de " complices " ou de " receleurs " ?La Coalition des journalistes résistants de Côte d'Ivoire (Cjr-Ci) condamne la requalification du délit par le procureur Tchimou et son mépris pour la loi sur la presse.La Coalition des journalistes résistants de Côte d'Ivoire (Cjr-Ci) condamne le manque de flair du procureur de la République Tchimou Fehou Raymond, qui aurait dû commencer la recherche de la fuite dans son propre cabinet, avant de requalifier le chef d'accusation contre les journalistes.La Coalition des journalistes résistants de Côte d'Ivoire (Cjr-Ci) exige la relaxe pure et simple de ses membres et invite le procureur Tchimou à se garder de saboter l'image de la Côte d'Ivoire.

Fait à Abidjan, le 22 juillet 2010

Le Président Germain Séhoué
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