Chaude ambiance hier au palais de justice. La décision du procès des trois journalistes du quotidien «Le Nouveau Courrier», qui devait être rendue hier, a été reportée au lundi 26 juillet «pour des raisons propres» au tribunal, a indiqué le juge Koné Brahma. Il n’en fallait pas plus pour soulever l’ire de nombreux journalistes. La cour du palais s’est sur le champ transformée en un espace de revendication, les journalistes criant leur ras-le-bol devant cette décision. Stéphane Guédé, le directeur de la publication, Théophile Kouamouo, le directeur de la rédaction et Saint Claver Oula, le rédacteur en chef, ont comparu le 19 juillet devant le tribunal correctionnel d’Abidjan, dans le cadre d’une procédure de flagrant délit. Poursuivis pour «vols de documents administratifs», «diffusion d’information sur un dossier judiciaire non encore évoqué à l’audience publique» et «révélation d’un document couvert par le secret», le jugement a été mis en délibéré et devait être rendu hier. Le juge en a décidé autrement. Les confrères ont passé une autre nuit en prison. «C’est une honte pour la Côte d’Ivoire», a estimé Dr. Boga Sako Gervais, militant des droits de l’Homme. Un autre journaliste, Patrice Pohé, chargé de communication du procureur de la République, Raymond Tchimou, a lui aussi été mis aux arrêts hier. Entendu dans le cadre de ce qu’il est convenu d’appeler «L’affaire Le Nouveau Courrier», il est dans les liens de la détention à la Police criminelle.
M. A.
M. A.
