«Je ne veux ni de guerre civile en Côte d’Ivoire, ni verser le sang d’un Ivoirien». Cette phrase de Félix Houphouët-Boigny, sous forme de serment, à l’aube de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, n’a jamais hanté la conscience des Ivoiriens. Félix Houphouët-Boigny, militant pacifiste, même mort, est horrifié par ce qui s’est passé le 19 septembre 2002. A l’analyse, la mémoire de Félix Houphouët-Boigny a été fusillée par ceux qui ont pris les armes, en célébrant pour la première fois, la guerre civile en Côte d’Ivoire. En vérité, le sang a été versé. Et chez les bons esprits Akan et les vrais esprits malinkés, ou sénoufo, le sang versé court comme un fil rouge à travers la culture populaire de ces ethnies. C’est interdit. En vérité je vous le dis, en prenant les armes le 19 septembre 2002, ou en chassant du pouvoir, Henri Konan Bédié, le 24 décembre 1999 par les armes, des Ivoiriens ont simplement effacé le serment de Félix Houphouët-Boigny. De bons esprits ivoiriens, il y en a, sont totalement affectés, après les tueries et atrocités du 19 septembre 2002, par des Ivoiriens insoumis, et d’inspiration anarchiste. J’ai les larmes quand je vois la mémoire de Félix Houphouët-Boigny bafouée, son serment noyé dans un refus d’obéissance.
Autant de douleur et de colère en moi, contre ‘’l’insubordination’’ de l’histoire, qui a marqué la Côte d’Ivoire de ces dix dernières années. Félix Houphouët-Boigny n’était pas lui-même sans défaut, mais il était très loin de la tradition de révolte contre « l’ordre établi’’, même si chaque situation politique en Côte d’Ivoire a ses propres caractéristiques. Mais Félix Houphouët-Boigny, homme politique très fort, pendant son règne avait rarement utilisé un sursaut viscéral, transformé en prise d’armes pour ‘’massacrer’’ d’autres Ivoiriens, ou en faire de la chair à canon. Depuis quelques jours, Félix Houphouët-Boigny parle de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, obtenue dans la douleur politique. Et quand Félix Houphouët-Boigny parle, témoin de sa propre vie politique… j’ai les larmes. Lui qui a façonné la Côte d’Ivoire a été oublié. Il ne fait même plus partie du patrimoine modèle et historique de son propre parti politique : le Pdci-Rda. J’ai les larmes quand Félix Houphouët-Boigny, même dans l’au-delà continue d’enseigner aux Ivoiriens l’amour et la tolérance, pour développer et construire la Côte d’Ivoire. Argument de cette vérité, j’ai encore en mémoire, les bonnes habitudes politiques de Félix Houphouët-Boigny, quand toute la politique africaine se faisait en Côte d’Ivoire : Abidjan accueillait des hommes politiques et hommes d’Etat aux immenses qualités… le Tunisien Habib Bourguiba, le voltaïque Maurice Yaméogo, le sénégalais Léopold Sédar Senghor, le malien Modibo Keïta. Des hommes aux clichés de transparence morale, qui ont lutté pour l’indépendance de l’Afrique. Mais combien d’ivoiriens peuvent véritablement parler aujourd’hui de Félix Houphouët-Boigny ? J’ai les larmes. Les Ivoiriens ont oublié Félix Houphouët-Boigny, politiquement et historiquement, ils n’ont rien appris. Et ceux de son camp politique, particulièrement, le Pdci, qui devrait enseigner les moules ‘’houphouétistes’’ n’ont rien compris. Autant de colère, chez les bons esprits ivoiriens, que c’est bien ceux là mêmes qui ont bafoué le serment de Félix Houphouët-Boigny, par des vagues d’insoumissions républicaines, ou de désertion historique suscitées par leurs propres contrastes.
Et, ceux qui devraient écrire l’histoire politique de la Côte d’Ivoire, et qui auraient tout à gagner en livrant la vérité, ont perdu la mémoire. Ils sont tous devenus des politiciens - chef de partis politiques. Et ceux qui savent tout et beaucoup ne sont pas écoutés. Ils sont déçus. Aujourd’hui, l’histoire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire ne hante aucun héritier. Les plus « habiles » qui ne savent rien du parcours politique de Félix Houphouët et de l’histoire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, sont très préoccupés à ‘’trafiquer’’ l’histoire, se confondant difficilement dans l’histoire de la Côte d’Ivoire. Du coup, ces héritiers en gestation, ont découvert les avantages de la lutte politique de Félix Houphouët-Boigny. Mais, quand Félix Houphouët-Boigny parlait de l’indépendance de la Côte d’Ivoire au général De Gaule, il n’avait aucun réseau d’influence, ni d’argent, ni de pétrole. Félix Houphouët-Boigny avait une seule conviction : la construction de la Côte d’Ivoire dans la paix, illustration de son combat politique… loin très loin des ‘’problèmes de personnes’’
Par Ben Ismaël
Autant de douleur et de colère en moi, contre ‘’l’insubordination’’ de l’histoire, qui a marqué la Côte d’Ivoire de ces dix dernières années. Félix Houphouët-Boigny n’était pas lui-même sans défaut, mais il était très loin de la tradition de révolte contre « l’ordre établi’’, même si chaque situation politique en Côte d’Ivoire a ses propres caractéristiques. Mais Félix Houphouët-Boigny, homme politique très fort, pendant son règne avait rarement utilisé un sursaut viscéral, transformé en prise d’armes pour ‘’massacrer’’ d’autres Ivoiriens, ou en faire de la chair à canon. Depuis quelques jours, Félix Houphouët-Boigny parle de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, obtenue dans la douleur politique. Et quand Félix Houphouët-Boigny parle, témoin de sa propre vie politique… j’ai les larmes. Lui qui a façonné la Côte d’Ivoire a été oublié. Il ne fait même plus partie du patrimoine modèle et historique de son propre parti politique : le Pdci-Rda. J’ai les larmes quand Félix Houphouët-Boigny, même dans l’au-delà continue d’enseigner aux Ivoiriens l’amour et la tolérance, pour développer et construire la Côte d’Ivoire. Argument de cette vérité, j’ai encore en mémoire, les bonnes habitudes politiques de Félix Houphouët-Boigny, quand toute la politique africaine se faisait en Côte d’Ivoire : Abidjan accueillait des hommes politiques et hommes d’Etat aux immenses qualités… le Tunisien Habib Bourguiba, le voltaïque Maurice Yaméogo, le sénégalais Léopold Sédar Senghor, le malien Modibo Keïta. Des hommes aux clichés de transparence morale, qui ont lutté pour l’indépendance de l’Afrique. Mais combien d’ivoiriens peuvent véritablement parler aujourd’hui de Félix Houphouët-Boigny ? J’ai les larmes. Les Ivoiriens ont oublié Félix Houphouët-Boigny, politiquement et historiquement, ils n’ont rien appris. Et ceux de son camp politique, particulièrement, le Pdci, qui devrait enseigner les moules ‘’houphouétistes’’ n’ont rien compris. Autant de colère, chez les bons esprits ivoiriens, que c’est bien ceux là mêmes qui ont bafoué le serment de Félix Houphouët-Boigny, par des vagues d’insoumissions républicaines, ou de désertion historique suscitées par leurs propres contrastes.
Et, ceux qui devraient écrire l’histoire politique de la Côte d’Ivoire, et qui auraient tout à gagner en livrant la vérité, ont perdu la mémoire. Ils sont tous devenus des politiciens - chef de partis politiques. Et ceux qui savent tout et beaucoup ne sont pas écoutés. Ils sont déçus. Aujourd’hui, l’histoire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire ne hante aucun héritier. Les plus « habiles » qui ne savent rien du parcours politique de Félix Houphouët et de l’histoire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, sont très préoccupés à ‘’trafiquer’’ l’histoire, se confondant difficilement dans l’histoire de la Côte d’Ivoire. Du coup, ces héritiers en gestation, ont découvert les avantages de la lutte politique de Félix Houphouët-Boigny. Mais, quand Félix Houphouët-Boigny parlait de l’indépendance de la Côte d’Ivoire au général De Gaule, il n’avait aucun réseau d’influence, ni d’argent, ni de pétrole. Félix Houphouët-Boigny avait une seule conviction : la construction de la Côte d’Ivoire dans la paix, illustration de son combat politique… loin très loin des ‘’problèmes de personnes’’
Par Ben Ismaël