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Société Publié le mardi 27 juillet 2010 | Le Mandat

Panique dans le département Azaguié : Deux camions citernes déversent des produits toxiques

© Le Mandat Par DR
Scandale des déchets toxiques : ouverture à Amsterdam (Hollande) du procès du Probo Koala
La cargaison de déchets toxiques du Probo Koala avait finalement été épandue en 2006 en Côte d`Ivoire
Deux camions citernes ont déversé dans la nuit du mercredi 21 au jeudi 22 juillet dernier, des produits dans un lac situé à quelques kilomètres de la ville d’Azaguié.

Deux camions citernes ont déversé dans la nuit du mercredi 21 au jeudi 22 Juillet dernier, des produits toxiques dans la forêt de Yapo Abé, située dans le département d’Azaguié ; plus précisement, sur l’ancienne voie d’Anyama à environ deux kilomètres de l’autoroute Abidjan-Adzopé. Comme une traînée de poudre, cette information a pris la ville d’Azaguié le dimanche en fin de soirée. Selon notre informateur, une équipe de centre antipollution (Ciapol) a même été dépêchée sur les lieux le dimanche, en début de soirée, pour prendre connaissance de la découverte funeste. Venus sur les lieux sans le matériel adapté à ce travail, les émissaires du Ciapol sont retournés sur la capitale économique du pays tout en promettant revenir avec les équipements adéquats à l’analyse de la toxité du produit. Reveanant sur les faits, notre principal informateur a expliqué que c’est dans la nuit du mercredi dernier, que le personnel de la ferme animalière, avait supçonné des bruits suspects de moteurs dans les lieux. Les employés avaient pensé qu’il s’agissait de malfrats qui projetaient de voler le groupe électrogène qui alimente la ferme en électricité. A l’aidede torches électriques, ils torchent l’endroit d’où venait le bruit de moteur. Surpris, les quidams s’éloignent dans deux camions-citernes dont ils n’ont pas pu retenir les numéros d’immatriculation. « C’est dans le lac situé non loin de la ferme qu’ils ont deversé le contenu de leurs véhicules » nous a affirmé notre source. Un employé de la ferme qui aurait été en contact avec le produit, aurait commencé déjà à saigner du nez. Il a été rapidement conduit dans un centre hopsitalier d’Azaguié où il serait aujourd’hui hors de danger. Le propriétaire de la ferme dont nous ignorons pour le moment le nom, aurait été averti par un lieutenant des eaux et forêts de la présence des produits toxiques. Ce dernier a donc eu pour reflexe de faire appel au Ciapol, afin d’analyser le produit et éviter que son personnel et ses animaux ne soient atteints. Cette ferme est spécialisée dans l’élévage de porcs, de poulets et la pisciculture.

De nombreuses personnes exposées?

Le lac où a été deversé le produit déborderait de son lit pendant les grandes pluies. Il est également un lieu de pêche pour les villageois. En outre, une entreprise de reboisement appelée Trans-Ivoire a son personnel qui travaille à quelques kilomètres des lieux où ont été déversés les produits. Ces derniers la navette sur cette voie, pourraient donc être entrés en contact avec le produit sans le savoir. Il y a conséquemment urgence. Selon notre informateur, l’équipe de Ciapol qui est arrivée aux environs de 16 heures sur les lieux a indiqué qu’elle pensait que le produit était visible à l’œil nu. Elle en a pris à ses dépend. Puisque non seulment le produit n’était pas visible à l’œil nu, sa présence était difficilement détectable puisqu’il ne degageait pas d’odeurs.

Une opération de recensement des évantuelles victimes a été enclanchées au niveau de la ferme en attendant que la lumière soit faite sur cette situation. Une question reste cependant pendante.

Il s’agit de l’origine des camions citernes. Si beaucoup de commentaires pointent du doigt la ville d’Abidjan, l’on se demande comment les camions ont pu passer le corridor d’Anyama pour se retrouver dans la zone d’Azaguié? L’hypothèse qu’ils soient passés par l’ancienne route d’Anyama est beaucoup évoquée. Surtout que sur cette voie en question il n’y a que des petits barrages de policiers et de gendarmes. Avec un peu d’argent, ils aurient pu corrompre les hommes en poste. Toutes nos tentatives pour joindre le directeur général du Ciapol se sont avérées veines. En attendant c’est la grosse inquiétude chez la population et les opérateurs économiques qui exercent dans le secteur où a été deversé le produit. Affaire donc à suivre.

Aboubakar Sangaré
Sangabou2000@yahoo.fr
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