La célébration du cinquantenaire de la Côte d'Ivoire continue de susciter la polémique. Hier, le spirituel a mis les pieds dans le plat avec l'intervention de Soumah Yady. Au cours d'une conférence de presse au siège du mouvement des Intercesseurs pour la Côte d'Ivoire (Ipci), à Angré, il s'est prononcé ''spirituellement'' sur le sens de cette célébration. « 50 ans représentent le jubilé pour les chrétiens. C'est un nouveau départ qui est fait de libération, de sécurité et de justice. A dix jours du jubilé, nous voulons tirer la sonnette d'alarme pour que les choses changent les années à venir. Nous lançons un appel solennel et pressant à tous ceux qui aiment la Côte d'Ivoire et qui veulent la voir refleurir. Qu'ils cultivent obstinément la justice sous toutes ses formes. Qu'ils s'y attachent fermement et qu'ils la défendent crânement, en toutes circonstances », a-t-il instamment demandé. Selon lui, le bonheur promis par Dieu à chaque habitant de ce pays, à travers ce cinquantenaire, est compromis. « L'injustice a atteint un niveau intolérable dans notre pays. Ce fléau est la racine des nombreux maux qui conduisent la Côte d'Ivoire dans un précipice », a-t-il déclaré. Pour justifier ses propos, il s'est prononcé sur trois faits récents. Pour Soumah Yady, “l'affaire Désiré Tagro'', celle des journalistes du Nouveau Courrier et les résultats catastrophiques du Bac démontrent l'injustice qui sévit dans le pays. Aussi, a-t-il exhorté les uns et les autres à plus de justice. « L'accomplissement des merveilleuses promesses de l'éternel, pour les nations qui entrent dans leur jubilé est conditionné par leur attachement à la justice et au droit », a-t-il soutenu. Pour le président de l'Ipci, la situation qu'il déplore est surtout due à la démission de l'Etat en ce qui concerne l'éducation des générations futures. Raison pour laquelle il a exhorté l'Etat à mettre l'accent sur la formation, l'éducation aux valeurs de l'Abidjanaise que sont l'honnêteté, l'amour de la justice, l'intégrité, le courage, la compétence.
Cependant, il s'est félicité que le chef de l'Etat ait refusé de se rendre à la célébration du 14 juillet en France. « C'était un piège politico-spirituel. Si le président de la République était allé à ce défilé, on serait restés sous le joug de la France 50 autres années », a révélé le conférencier.
MAE
Cependant, il s'est félicité que le chef de l'Etat ait refusé de se rendre à la célébration du 14 juillet en France. « C'était un piège politico-spirituel. Si le président de la République était allé à ce défilé, on serait restés sous le joug de la France 50 autres années », a révélé le conférencier.
MAE