Tagro (L’inter du 30 juillet 2010) - Meetingà Saïoua - Tagro évite l’affaire qui l’oppose à Koulibaly - «Ce qui s’est passé est passé»

Il y avait du monde, vendredi 30 juillet 2010 au stade municipal de Saïoua
(centre-ouest du pays), pour assister à la première sortie publique de Désiré
Tagro. Le ministre de l’Intérieur, blanchi par le parquet dans une affaire de
‘’corruption et de népotisme’’ que lui avait attribuée le président Parlement,
Koulibaly Mamadou, est apparu comme un ‘’homme propre’’, hier, face à ses
parents de Saïoua. Mais Désiré Tagro a décidé de tourner la page de l’affaire
qui l’oppose à Koulibaly, pour privilégier les actions concertées pouvant
permettre au candidat Laurent Gbagbo de remporter l’élection présidentielle à
venir. « Cette crise est finie et bien finie. A Abidjan, j’ai rencontré
beaucoup de gens qui ont souffert (…) Ils sont venus par milliers chez moi et
nous les avons accueillis. Nous leur avons servi de la joie, le pardon. Nous
leur avons dit que ce qui est passé est passé. Ce qui est passé est passé. On ne
revient plus dessus. Nous-mêmes qui pouvons revenir dessus, on dit : on ne
revient plus dessus », a dit Désiré Tagro. Pour l’occasion qui lui était
offerte, le ministre de l’Intérieur avait souhaité remercier ceux qui l’ont
soutenu dans la dure épreuve. Il a remercié, entre autres, les députés Mady
Bouabré, Veh Emile, Dago Koudou, Kata Kété… le Gal Lago Daléba, avant de rendre hommage à ses « vrais frères, ses véritables frères ». Le ministre de l’Intérieur a fait un clin d’œil à Mian Augustin, secrétaire général de la
Fesci, qui était à Saïoua à la tête d’une forte délégation de ce mouvement. Il y
avait aussi aux côtés du ministre Tagro, le directeur national de campagne de
Laurent Gbagbo, Dr Issa Malick Coulibaly et Alexise Gogoua, présidente honoraire de la Lis, co-marraine de la cérémonie. « chers parents, chers amis, si vous voulez expérimenter une chose dure, demandez une enquête. Demandez qu’on fasse une enquête sur vous et vous allez voir que les gens mêmes qui avaient ou qui prétendaient avoir une absolue confiance en vous, commencent à douter de vous », a-t-il relevé, avant d’avouer : « Y a pas plus terrible que cela. Quand tu dis à quelqu’un : ne t’inquiète pas. Il dit : on parle de beaucoup d’argent, tu n’as rien pris du tout ? Tu lui réponds : non, je n’ai rien pris. Il te dit : l’autre jour, tu m’as remis 100.000 frs, où les as-tu pris?» Pour le reste,
d’autres intervenants se sont succédé à la tribune dont Solou Gnoléba, maire de
Saïoua, le député Mady Bouabré, président du comité d’organisation, le fédéral
Fpi, Bahoua Gahy la co-marraine Alexise Gogoua et le parrain Issa Malick
Coulibaly. Ce dernier a appelé à la cohésion au sein de la majorité
présidentielle, pour une réélection du candidat Gbagbo.


TRA BI Charles
(Envoyé spécial)

Photo : Tagro
Légende : Le ministre Désiré Tagro a demandé à ses parents de Saïoua de tout
pardonner et de travailler à la réélection de Gbagbo.

COULISSES

Issa Malick a rencontré les populations
Après la cérémonie de Saïoua, le DNC de Gbagbo, Issa Malick, a rencontré les
populations de la localité. Il s’est agi, pour le premier responsable national
de la campagne de Gbagbo, de faire l’état des lieux dans cette localité.


Mobilisation record
70 bâches, 10.000 chaises. La mobilisation était totale, hier, à Saïoua au stade
St Jacques de la mission catholique de Saïoua. Une mobilisation qui a fait dire
à un responsable du FPI que ‘’Tagro reste un homme fort’’.


Fortes communautés baoulé et musulmane
Ils étaient nombreux les ressortissants de la communauté allogène baoulé et malinké à avoir pris part au meeting de Tagro à Saïoua. L’union fraternelle des Akan de l’Ouest était fortement représentée à la cérémonie pour témoigner de son soutien à Tagro et
au chef de l’Etat.