La Fondation Harris Memel-Fotê a organisé hier, un séminaire international consacré à l'œuvre du professeur dans l'indépendance de la Côte d'Ivoire.
A l'initiative de la Fondation Memel-Fotê, des intellectuels se sont retrouvés hier, au siège de l'Institution, à l'occasion d'un séminaire international consacré à la vie de cet éminent professeur. La rencontre qui se situe dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de la Côte d'Ivoire, a porté sur le thème : " Harris Memel-Fotê, un héro de l'indépendance de la Côte d'Ivoire ". Bien évidemment, il y a eu Séry Bailly, le président de cette Fondation et le professeur Pierre Kipré qui préside la Commission nationale pour l'organisation du cinquantenaire. Sans oublier le ministre Bohoun Bouabré, membre du comité scientifique de la Fondation, Agoh Marthe la trésorière, Amoikon Edjampan, président du Conseil général d'Abengourou, venu en sa qualité d'ancien élève de Memel-Fotê au Lycée classique d'Abidjan. " Après avoir demandé l'indépendance, explique le professeur Séry Bailly, il fallait la prendre. Pour Memel-Fotê et ses camarades, l'échec de la Guinée signifiait la fin de toute aspiration à l'indépendance. Le défi était révélé ou bien il fallait courber l'échine et se taire à jamais ". Ce qu'il n'a jamais fait. Car la vie de Memel enseigne qu'il figure en bonne place, dans le peloton de tête des Panafricains qui ont dit non à toutes sortes d'asservissement. C'est pourquoi, la Fondation qui porte son nom, décide de mettre en lumière, son combat pour la dignité de l'Afrique. " … nous avons (…) le devoir de reconnaître ceux qui ont toujours combattu pour l'indépendance et toujours eu foi en elle. Avec Harris Memel-Fotê, nous voulons rendre hommage à tous ceux qui ont incarné l'esprit de l'indépendance. Ils sont de plusieurs générations ". Constate encore le professeur Séry Bailly. Ce que confirme d'ailleurs Pierre Kipré qui salue la dimension intellectuelle et scientifique de l'homme. " Memel, dit-il, est un héros de la science (…). Il est un modèle d'intellectuel engagé (…) Memel est de cette lumière qui doit nous éclairer demain ". Ce qu’approuvent plusieurs autres intellectuels dont le chercheur N'Guessan Zokou qui a été un de ses compagnons. Il y a aussi le sociologue Souleymane Koly, Directeur de l'ensemble Kotéba qui a évoqué le passé de Memel en Guinée. " A Conakry, tout le monde parlait de lui. Memel-Fotê fait partie des pères fondateurs du panafricanisme ". Fait-il remarquer avant de révéler que c'est Memel qui a imposé les mythes africains dans les programmes scolaires de la Guinée C'est même avec lui que les Guinéens ont découvert la légende de la Reine Pokou. En tout cas, Memel était une véritable lumière à tous les niveaux. Un homme qui a forgé la conscience de plusieurs générations d'Africains. Le député Amoikon Edjampan, l'un de ses élèves en philosophie ne dit pas le contraire. " C'est lui qui nous a ouvert les yeux sur notre africanité. C'était un éveilleur de conscience. Il nous a appris à connaître notre pays ". Oulaï Tiabass qui a côtoyé l'homme depuis les années 1950, a présenté une partie d'un discours lu par Memel en 1955 lors d'une soirée d'étudiants africains en France. La communication intitulée " Nuit l'Afrique " annonçait déjà un continent confronté à des problèmes de souveraineté.
Guéhi Brence
gb081660@yahoo.fr
A l'initiative de la Fondation Memel-Fotê, des intellectuels se sont retrouvés hier, au siège de l'Institution, à l'occasion d'un séminaire international consacré à la vie de cet éminent professeur. La rencontre qui se situe dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de la Côte d'Ivoire, a porté sur le thème : " Harris Memel-Fotê, un héro de l'indépendance de la Côte d'Ivoire ". Bien évidemment, il y a eu Séry Bailly, le président de cette Fondation et le professeur Pierre Kipré qui préside la Commission nationale pour l'organisation du cinquantenaire. Sans oublier le ministre Bohoun Bouabré, membre du comité scientifique de la Fondation, Agoh Marthe la trésorière, Amoikon Edjampan, président du Conseil général d'Abengourou, venu en sa qualité d'ancien élève de Memel-Fotê au Lycée classique d'Abidjan. " Après avoir demandé l'indépendance, explique le professeur Séry Bailly, il fallait la prendre. Pour Memel-Fotê et ses camarades, l'échec de la Guinée signifiait la fin de toute aspiration à l'indépendance. Le défi était révélé ou bien il fallait courber l'échine et se taire à jamais ". Ce qu'il n'a jamais fait. Car la vie de Memel enseigne qu'il figure en bonne place, dans le peloton de tête des Panafricains qui ont dit non à toutes sortes d'asservissement. C'est pourquoi, la Fondation qui porte son nom, décide de mettre en lumière, son combat pour la dignité de l'Afrique. " … nous avons (…) le devoir de reconnaître ceux qui ont toujours combattu pour l'indépendance et toujours eu foi en elle. Avec Harris Memel-Fotê, nous voulons rendre hommage à tous ceux qui ont incarné l'esprit de l'indépendance. Ils sont de plusieurs générations ". Constate encore le professeur Séry Bailly. Ce que confirme d'ailleurs Pierre Kipré qui salue la dimension intellectuelle et scientifique de l'homme. " Memel, dit-il, est un héros de la science (…). Il est un modèle d'intellectuel engagé (…) Memel est de cette lumière qui doit nous éclairer demain ". Ce qu’approuvent plusieurs autres intellectuels dont le chercheur N'Guessan Zokou qui a été un de ses compagnons. Il y a aussi le sociologue Souleymane Koly, Directeur de l'ensemble Kotéba qui a évoqué le passé de Memel en Guinée. " A Conakry, tout le monde parlait de lui. Memel-Fotê fait partie des pères fondateurs du panafricanisme ". Fait-il remarquer avant de révéler que c'est Memel qui a imposé les mythes africains dans les programmes scolaires de la Guinée C'est même avec lui que les Guinéens ont découvert la légende de la Reine Pokou. En tout cas, Memel était une véritable lumière à tous les niveaux. Un homme qui a forgé la conscience de plusieurs générations d'Africains. Le député Amoikon Edjampan, l'un de ses élèves en philosophie ne dit pas le contraire. " C'est lui qui nous a ouvert les yeux sur notre africanité. C'était un éveilleur de conscience. Il nous a appris à connaître notre pays ". Oulaï Tiabass qui a côtoyé l'homme depuis les années 1950, a présenté une partie d'un discours lu par Memel en 1955 lors d'une soirée d'étudiants africains en France. La communication intitulée " Nuit l'Afrique " annonçait déjà un continent confronté à des problèmes de souveraineté.
Guéhi Brence
gb081660@yahoo.fr