Le président de la Jeunesse pour la renaissance du Grand-Nord (Jrgn) qui avait quitté le Rdr pour la Majorité présidentielle (Lmp) a décidé de retirer tout son soutien au candidat Laurent Gbagbo. Sié Souleymane a expliqué le samedi 24 juillet 2010 à Yamoussoukro, que cette volte-face était liée au fait que des nordistes étaient radiés de la liste électorale.
«Dans une volonté non dissimulée de tailler une liste électorale sur mesure pour aller aux élections, on arrache à nos parents leur droit le plus élémentaire : la nationalité ivoirienne. Nous ne pouvons pas accepter cela ! Nous ne pouvons plus continuer notre marche avec ceux de La Majorité Présidentielle, qui ont mis en route une exclusion savamment préparée. Nous ne soutenons plus Gbagbo ». Ce sont les propos tenus par le président de la Jrgn pour justifier son départ du navire Gbagbo. Pourtant, le même Sié Souleymane disait dans nos colonnes, (Ndlr: le lundi 19 mars 2010) que les allégations selon lesquelles des nordistes étaient spoliés de leur nationalité n’étaient pas fondées. Il avait d’ailleurs fait remarquer que cette opération ne concernait pas uniquement les populations ressortissantes du Nord. Flas- back sur les propos de Sié Souleymane : « Les gens en font un problème politique à telle enseigne que dans des mosquées, des guides religieux parlent d`une affaire de musulmans. Il y a des ressortissants du Sud et de l`Ouest, mes amis, qui sont dans la même situation que des gens du Nord. Je demande aux parents de ne pas se laisser abuser par des hommes politiques », avait martelé celui qui se faisait passer pour le porte-voix du Nord. Tout en se disant favorable à l’audit de la liste électorale réclamée par le camp présidentiel. Car « Si des gens réclament un audit, ils ont raison. Et je suis d`avis ». Au vu de ces déclarations contradictoires, on peut donc affirmer que les raisons de la démarcation de Sié Souleymane d’avec La Majorité Présidentielle ne sont pas liées au déni de nationalité aux Nordistes comme il le prétend. Elles sont plutôt ailleurs. Selon nos investigations, Sié Souleymane a rompu les amarres avec le camp présidentiel, parce que n’ayant pas bénéficié des soutiens moraux et financiers des pontes du Fpi pour mener ses activités. Pour preuve, Sié Souleymane a toujours souhaité le parrainage de ses différentes activités par le Président de la République. Ce dernier a toujours certes accepté de les parrainer, mais n’a jamais voulu marquer sa présence aux cotés de la Jrgn. Pour rappel, en février 2009, la Jrgn devait organiser un meeting de soutien au candidat de la Majorité présidentielle au Rond Point d’Abobo . Le chef de l’Etat avait été annoncé à cette cérémonie au point où toutes les voies ralliant la mairie d’Abobo avaient été fermées pour la circonstance. Mais après deux heures d’attente, point de Gbagbo. C’est plutôt le ministre Assoua Adou qui pointe le nez. Toute chose qui n’avait pas plu aux membres de Jrgn qui avaient dénoncé un manque de considération à leur égard. « Chaque fois que Gbagbo nous promet sa présence, il nous envoie quelqu’un d’autre. Au lieu de Mme Gbagbo ou Blé Goudé, c’est Assoua Adou qu’on nous envoie », avaient déploré certains membres du mouvement. Selon un proche également de Sié Souleymane, le Fpi voyait toujours la Jrgn comme une association ennemie qu’il fallait combattre. C’est d’ailleurs ce qui a amené cette structure à sceller une alliance avec l’Anci en mars 2009. Là encore après quelques sorties sporadiques, Sié Souleymane a roulé dans la farine les responsables de l’Anci, qui lui avaient grandement ouvert leur porte. Cette volte-face du président de la Jrgn est la résultante de la transhumance politique d’un homme à la recherche de sa pitance. Comme on peut le constater, le divorce de Sié avec La Majorité Présidentielle ne saurait être lié au dénie de nationalité aux populations du Nord
Touré Abdoulaye
«Dans une volonté non dissimulée de tailler une liste électorale sur mesure pour aller aux élections, on arrache à nos parents leur droit le plus élémentaire : la nationalité ivoirienne. Nous ne pouvons pas accepter cela ! Nous ne pouvons plus continuer notre marche avec ceux de La Majorité Présidentielle, qui ont mis en route une exclusion savamment préparée. Nous ne soutenons plus Gbagbo ». Ce sont les propos tenus par le président de la Jrgn pour justifier son départ du navire Gbagbo. Pourtant, le même Sié Souleymane disait dans nos colonnes, (Ndlr: le lundi 19 mars 2010) que les allégations selon lesquelles des nordistes étaient spoliés de leur nationalité n’étaient pas fondées. Il avait d’ailleurs fait remarquer que cette opération ne concernait pas uniquement les populations ressortissantes du Nord. Flas- back sur les propos de Sié Souleymane : « Les gens en font un problème politique à telle enseigne que dans des mosquées, des guides religieux parlent d`une affaire de musulmans. Il y a des ressortissants du Sud et de l`Ouest, mes amis, qui sont dans la même situation que des gens du Nord. Je demande aux parents de ne pas se laisser abuser par des hommes politiques », avait martelé celui qui se faisait passer pour le porte-voix du Nord. Tout en se disant favorable à l’audit de la liste électorale réclamée par le camp présidentiel. Car « Si des gens réclament un audit, ils ont raison. Et je suis d`avis ». Au vu de ces déclarations contradictoires, on peut donc affirmer que les raisons de la démarcation de Sié Souleymane d’avec La Majorité Présidentielle ne sont pas liées au déni de nationalité aux Nordistes comme il le prétend. Elles sont plutôt ailleurs. Selon nos investigations, Sié Souleymane a rompu les amarres avec le camp présidentiel, parce que n’ayant pas bénéficié des soutiens moraux et financiers des pontes du Fpi pour mener ses activités. Pour preuve, Sié Souleymane a toujours souhaité le parrainage de ses différentes activités par le Président de la République. Ce dernier a toujours certes accepté de les parrainer, mais n’a jamais voulu marquer sa présence aux cotés de la Jrgn. Pour rappel, en février 2009, la Jrgn devait organiser un meeting de soutien au candidat de la Majorité présidentielle au Rond Point d’Abobo . Le chef de l’Etat avait été annoncé à cette cérémonie au point où toutes les voies ralliant la mairie d’Abobo avaient été fermées pour la circonstance. Mais après deux heures d’attente, point de Gbagbo. C’est plutôt le ministre Assoua Adou qui pointe le nez. Toute chose qui n’avait pas plu aux membres de Jrgn qui avaient dénoncé un manque de considération à leur égard. « Chaque fois que Gbagbo nous promet sa présence, il nous envoie quelqu’un d’autre. Au lieu de Mme Gbagbo ou Blé Goudé, c’est Assoua Adou qu’on nous envoie », avaient déploré certains membres du mouvement. Selon un proche également de Sié Souleymane, le Fpi voyait toujours la Jrgn comme une association ennemie qu’il fallait combattre. C’est d’ailleurs ce qui a amené cette structure à sceller une alliance avec l’Anci en mars 2009. Là encore après quelques sorties sporadiques, Sié Souleymane a roulé dans la farine les responsables de l’Anci, qui lui avaient grandement ouvert leur porte. Cette volte-face du président de la Jrgn est la résultante de la transhumance politique d’un homme à la recherche de sa pitance. Comme on peut le constater, le divorce de Sié avec La Majorité Présidentielle ne saurait être lié au dénie de nationalité aux populations du Nord
Touré Abdoulaye
