L'occasion de la célébration des cinquante ans de la Côte d'Ivoire devrait être une opportunité, à ne pas manquer, pour immortaliser, solennellement, les figures emblématiques de la lutte libératrice de la Côte d'Ivoire. Il faudrait donc que cette ultime possibilité ne passe pas à travers cet évènement
En 1960, Félix Houphouet-Boigny, qui sera élu premier président de la Côte d'Ivoire en novembre de la même année, a déclaré : « je proclame solennellement, en ce jour bénit du 7 août, l'indépendance de la Côte d'Ivoire ». Cette phrase qui marque et consacre la libération du pays du joug colonial sera abondamment reprise ces jours-ci, à la faveur de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire. Cinquante années après, les combattants de la liberté dont les noms sont incrustés dans la mémoire collective, et enseignés aux nouvelles générations à l'époque, ont-ils encore une place dans la pensée contemporaine ?
On peut répondre par l'affirmative à la question qui précède, puisque les icônes qu'ils sont de la lutte de libération, trônent fièrement dans les archives. Les bibliothèques et les musées les immortalisant à travers livres, tableaux et autres clichés. Car, l'histoire apprend que la Côte d'Ivoire doit son émancipation à la conjugaison de leurs actions. De ce point de vue, les générations actuelles, et celles à venir, leur doivent reconnaissance. La célébration du cinquantenaire, cette semaine, est la tribune honorable pour le faire. Un honneur sera-t-il rendu à ces bâtisseurs le moment venu ? Un officiel de la Commission nationale pour le cinquantenaire est affirmatif : « ils seront célébrés le 7 août au Palais présidentiel. Pour l'instant, un travail préparatoire est en cours, en vue de sélectionner ces figures qui ont marqué l'histoire de notre pays ». En attendant que ce chapitre-reconnaissance s'ouvre le jour-J de la fête de l'indépendance, force est de constater qu'aucune thématique n'a fait, au préalable, cas de ces illustres combattants. Les pré-colloques se sont succédés, à Abengourou, San Pedro, Gagnoa, Abidjan et prennent fin par un colloque international à Yamoussoukro, cette semaine, sans qu'une rétrospection ait été faite sur les acteurs de la lutte émancipatrice. D'aucuns s'opposeront, en rétorquant qu'on célèbre le passé de son adversaire, puisque les personnages en question étaient pour la plupart liés au Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci-Rda). Mais, « le cinquantenaire est une affaire de tous les Ivoiriens », comme le dit si bien Pierre Kipré, président de la commission, les considérations doivent être mises de côtés, si elles avaient, peut-être, influencé les préparatifs de cette fête de tous les Ivoiriens.
Bidi Ignace
En 1960, Félix Houphouet-Boigny, qui sera élu premier président de la Côte d'Ivoire en novembre de la même année, a déclaré : « je proclame solennellement, en ce jour bénit du 7 août, l'indépendance de la Côte d'Ivoire ». Cette phrase qui marque et consacre la libération du pays du joug colonial sera abondamment reprise ces jours-ci, à la faveur de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire. Cinquante années après, les combattants de la liberté dont les noms sont incrustés dans la mémoire collective, et enseignés aux nouvelles générations à l'époque, ont-ils encore une place dans la pensée contemporaine ?
On peut répondre par l'affirmative à la question qui précède, puisque les icônes qu'ils sont de la lutte de libération, trônent fièrement dans les archives. Les bibliothèques et les musées les immortalisant à travers livres, tableaux et autres clichés. Car, l'histoire apprend que la Côte d'Ivoire doit son émancipation à la conjugaison de leurs actions. De ce point de vue, les générations actuelles, et celles à venir, leur doivent reconnaissance. La célébration du cinquantenaire, cette semaine, est la tribune honorable pour le faire. Un honneur sera-t-il rendu à ces bâtisseurs le moment venu ? Un officiel de la Commission nationale pour le cinquantenaire est affirmatif : « ils seront célébrés le 7 août au Palais présidentiel. Pour l'instant, un travail préparatoire est en cours, en vue de sélectionner ces figures qui ont marqué l'histoire de notre pays ». En attendant que ce chapitre-reconnaissance s'ouvre le jour-J de la fête de l'indépendance, force est de constater qu'aucune thématique n'a fait, au préalable, cas de ces illustres combattants. Les pré-colloques se sont succédés, à Abengourou, San Pedro, Gagnoa, Abidjan et prennent fin par un colloque international à Yamoussoukro, cette semaine, sans qu'une rétrospection ait été faite sur les acteurs de la lutte émancipatrice. D'aucuns s'opposeront, en rétorquant qu'on célèbre le passé de son adversaire, puisque les personnages en question étaient pour la plupart liés au Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci-Rda). Mais, « le cinquantenaire est une affaire de tous les Ivoiriens », comme le dit si bien Pierre Kipré, président de la commission, les considérations doivent être mises de côtés, si elles avaient, peut-être, influencé les préparatifs de cette fête de tous les Ivoiriens.
Bidi Ignace
