La célébration des 50 ans de la Côte d'Ivoire, se fera avec la culture, spécialement la danse. Chorégraphe ivoirien vivant en France, Georges Momboye est celui à qui a été confié le ballet de ces festivités.
Les gradins du Stade Félix Houphouet-Boigny sont vides cet après-midi du samedi 31 juillet. Le calme qui règne dans les tribunes, contraste avec l'ambiance sur la pelouse. Le public semble changer de place. Une foule de jeunes gens y ont trouvé refuge. Non pas pour jouer un match de foot, car trop nombreux pour cela, mais pour danser. Ce sont les chorégraphes retenus pour la mise en place des fresques du cinquantenaire. La manifestation publique, annoncée pour le 6 août, doit tenir toutes ses promesses. Et, Georges Momboye, chorégraphe ivoirien mondialement connu, vivant en France, a été coopté pour cela. « Clac, Clac, tac tac tac ». Des sons qui proviennent des baffles guident les danseurs. Ceux-ci de façon harmonieuse semblent comprendre le langage et s'exécutent. Des figures se dessinent. Des triangles, des carrés, des cercles, des lignes en diagonale… sont constitués par les jeunes danseurs. Posté au niveau de la tribune officielle, le maître d'œuvre veille sur tous les gestes des danseurs. Il est vêtu d'un grand t-shirt blanc et porte un bonnet de la même couleur. Un style qu'il affectionne bien. Au bas de son pantalon noir, une chaussure en croco accentue le côté artistique du danseur professionnel. Il n'a pour seul accessoire, que son micro. Sur sa table, quelques biscuits au chocolat, des chips, une cannette de sucrerie et un bidon d'eau minérale. « Pas vous les danseurs. Je parle des hôtesses », éclaircie-t-il lorsqu'il n'est pas bien compris. La chorégraphie sur laquelle il travaille, se fait sur la musique de Yabonga. Une chanson pleine d'émotions.
Déjà un coup de maître
Les déhanchements des danseurs et l'harmonie avec laquelle ils s'exécutent, émerveillent les quelques curieux venus accompagner des parents. « C'est un tableau mixte », explique Bohi Firmin, chef des figurants Nord. C'est-à-dire, une mise en scène qui fait intervenir aussi bien des hôtesses que des danseurs. « Cette version est nouvelle. Elle est plus aérée », confie Kandet Kanté artiste-chanteuse et chorégraphe, assistante de Momboye sur le projet. « C'est beau, surtout lorsque c'est fait ensemble », reconnaît un admirateur. Outre les personnes sur la pelouse, de nombreux jeunes attendent. Assis au bord de la grille qui sépare la pelouse des gradins, ils suivent attentivement les autres. Ce sont des figurants ou des danseurs impatients de leur tour de bal. La discipline semble de mise. Personne n'est posté sur la piste de course. Au total, ce sont sept tableaux, d'environ une heure de durée, qui seront présentés, vendredi prochain. Pour ces derniers réglages, Momboye ne badine pas sur les détails. Il est même très rigoureux. « Vous avez la chance qu'ici en Côte d'Ivoire, il n'y a pas de service militaire obligatoire », lance-t-il pour mettre l'accent sur l'indiscipline de certains danseurs. 17 h 35, les ajustements du tableau sont terminés. Des hourras de joie accueillent la satisfaction du chef : « C'est bien, on peut passer au tableau suivant ». Dénommé bal des géants, cet autre ballet est un hommage à la jeunesse sur un air de à la musique hip-hop. Un beat entremêlé de l'hymne national de la Côte d'Ivoire. A travers les pas exécutés, on retrouve du Michael Jackson, Beyoncé et Usher. Face à la beauté de cet autre ballet, le chef figurant Nord s'émerveille : « C'est ça, la magie de Georges Momboye ». Les chefs des figurants et les encadreurs sont ceux qui orientent sur la pelouse, les jeunes danseurs. Comment entrer en scène ? Et quels sont les costumes à porter. Outre ceux-ci, il y a des assistants, au nombre de sept. C'est à eux qu'il revient de commencer les gestes à exécuter, et les autres danseurs suivent. Pour la constitution des figures, ce sont ces derniers qui se mettent devant.
Juste pour le plaisir
Kouadio Serge, figurant, vient de la commune d'Abobo. « C'est un plaisir pour moi de prendre part à cette cérémonie. Je suis un témoin privilégié des 50 ans de mon pays », affirme-t-il. Ce dernier reçoit, chaque soir, la somme de 500 Fcfa pour rejoindre son domicile. Et dès midi, un car vient les chercher, lui et ses amis, pour le stade. Mais, l'argent n'a aucune importance pour lui. Car, il suit ce projet depuis le mois de février, lorsque les répétitions se faisaient à l'université de Cocody. « Mon plus grand plaisir, c'est de travailler avec Georges Momboye. J'ai déjà travaillé avec lui. Nous sommes allés en Algérie ensemble. C'est un rêve pour moi d'être à ses côtés pour cet évènement », se satisfait Gbadié Eric, assistant chorégraphe pour le cinquantenaire. Aujourd'hui, la place qui est donnée à la danse est une lueur d'espoir pour tous les jeunes qui désirent faire carrière dans ce domaine. « Avec ce que nous allons montrer, les gens comprendront la valeur de la danse en Côte d'Ivoire. Parce qu'on ne la voit qu'en dernière position, lorsqu'on a fini de tout exploiter. Et le président sera fier de nous », renchérit Eric. Au total, 1.500 danseurs et figurants retraceront l'histoire de la Côte d'Ivoire à travers la danse. Par amour et par passion. Pour sûr, ils vont convaincre. Car, ce qui a été fait, mérite déjà d'être salué. Le filage qui a été fait, hier, en costume, a montré toute la beauté du spectacle. Pour le reste, rendez-vous vendredi soir au Félicia.
Sanou Amadou (stagiaire)
Les gradins du Stade Félix Houphouet-Boigny sont vides cet après-midi du samedi 31 juillet. Le calme qui règne dans les tribunes, contraste avec l'ambiance sur la pelouse. Le public semble changer de place. Une foule de jeunes gens y ont trouvé refuge. Non pas pour jouer un match de foot, car trop nombreux pour cela, mais pour danser. Ce sont les chorégraphes retenus pour la mise en place des fresques du cinquantenaire. La manifestation publique, annoncée pour le 6 août, doit tenir toutes ses promesses. Et, Georges Momboye, chorégraphe ivoirien mondialement connu, vivant en France, a été coopté pour cela. « Clac, Clac, tac tac tac ». Des sons qui proviennent des baffles guident les danseurs. Ceux-ci de façon harmonieuse semblent comprendre le langage et s'exécutent. Des figures se dessinent. Des triangles, des carrés, des cercles, des lignes en diagonale… sont constitués par les jeunes danseurs. Posté au niveau de la tribune officielle, le maître d'œuvre veille sur tous les gestes des danseurs. Il est vêtu d'un grand t-shirt blanc et porte un bonnet de la même couleur. Un style qu'il affectionne bien. Au bas de son pantalon noir, une chaussure en croco accentue le côté artistique du danseur professionnel. Il n'a pour seul accessoire, que son micro. Sur sa table, quelques biscuits au chocolat, des chips, une cannette de sucrerie et un bidon d'eau minérale. « Pas vous les danseurs. Je parle des hôtesses », éclaircie-t-il lorsqu'il n'est pas bien compris. La chorégraphie sur laquelle il travaille, se fait sur la musique de Yabonga. Une chanson pleine d'émotions.
Déjà un coup de maître
Les déhanchements des danseurs et l'harmonie avec laquelle ils s'exécutent, émerveillent les quelques curieux venus accompagner des parents. « C'est un tableau mixte », explique Bohi Firmin, chef des figurants Nord. C'est-à-dire, une mise en scène qui fait intervenir aussi bien des hôtesses que des danseurs. « Cette version est nouvelle. Elle est plus aérée », confie Kandet Kanté artiste-chanteuse et chorégraphe, assistante de Momboye sur le projet. « C'est beau, surtout lorsque c'est fait ensemble », reconnaît un admirateur. Outre les personnes sur la pelouse, de nombreux jeunes attendent. Assis au bord de la grille qui sépare la pelouse des gradins, ils suivent attentivement les autres. Ce sont des figurants ou des danseurs impatients de leur tour de bal. La discipline semble de mise. Personne n'est posté sur la piste de course. Au total, ce sont sept tableaux, d'environ une heure de durée, qui seront présentés, vendredi prochain. Pour ces derniers réglages, Momboye ne badine pas sur les détails. Il est même très rigoureux. « Vous avez la chance qu'ici en Côte d'Ivoire, il n'y a pas de service militaire obligatoire », lance-t-il pour mettre l'accent sur l'indiscipline de certains danseurs. 17 h 35, les ajustements du tableau sont terminés. Des hourras de joie accueillent la satisfaction du chef : « C'est bien, on peut passer au tableau suivant ». Dénommé bal des géants, cet autre ballet est un hommage à la jeunesse sur un air de à la musique hip-hop. Un beat entremêlé de l'hymne national de la Côte d'Ivoire. A travers les pas exécutés, on retrouve du Michael Jackson, Beyoncé et Usher. Face à la beauté de cet autre ballet, le chef figurant Nord s'émerveille : « C'est ça, la magie de Georges Momboye ». Les chefs des figurants et les encadreurs sont ceux qui orientent sur la pelouse, les jeunes danseurs. Comment entrer en scène ? Et quels sont les costumes à porter. Outre ceux-ci, il y a des assistants, au nombre de sept. C'est à eux qu'il revient de commencer les gestes à exécuter, et les autres danseurs suivent. Pour la constitution des figures, ce sont ces derniers qui se mettent devant.
Juste pour le plaisir
Kouadio Serge, figurant, vient de la commune d'Abobo. « C'est un plaisir pour moi de prendre part à cette cérémonie. Je suis un témoin privilégié des 50 ans de mon pays », affirme-t-il. Ce dernier reçoit, chaque soir, la somme de 500 Fcfa pour rejoindre son domicile. Et dès midi, un car vient les chercher, lui et ses amis, pour le stade. Mais, l'argent n'a aucune importance pour lui. Car, il suit ce projet depuis le mois de février, lorsque les répétitions se faisaient à l'université de Cocody. « Mon plus grand plaisir, c'est de travailler avec Georges Momboye. J'ai déjà travaillé avec lui. Nous sommes allés en Algérie ensemble. C'est un rêve pour moi d'être à ses côtés pour cet évènement », se satisfait Gbadié Eric, assistant chorégraphe pour le cinquantenaire. Aujourd'hui, la place qui est donnée à la danse est une lueur d'espoir pour tous les jeunes qui désirent faire carrière dans ce domaine. « Avec ce que nous allons montrer, les gens comprendront la valeur de la danse en Côte d'Ivoire. Parce qu'on ne la voit qu'en dernière position, lorsqu'on a fini de tout exploiter. Et le président sera fier de nous », renchérit Eric. Au total, 1.500 danseurs et figurants retraceront l'histoire de la Côte d'Ivoire à travers la danse. Par amour et par passion. Pour sûr, ils vont convaincre. Car, ce qui a été fait, mérite déjà d'être salué. Le filage qui a été fait, hier, en costume, a montré toute la beauté du spectacle. Pour le reste, rendez-vous vendredi soir au Félicia.
Sanou Amadou (stagiaire)
