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Politique Publié le mardi 3 août 2010 | Le Temps

Colloque international/ Desmond Tutu, Wolé Soyinka, etc. - Pourquoi les Prix Nobel ne sont pas à Yamoussoukro

© Le Temps Par Nathan Koné
Cinquantenaire / colloque international pluridisciplinaire : les travaux ont commencé à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix
Lundi 2 août 2010. Yamoussoukro, Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix. Début des travaux à la grande salle
Ils étaient beaucoup attendus. Ils n`ont pas pu effectuer le déplacement de Yamoussoukro. Mme Dagbo Elisabeth, Professeur de Droit, présidente du comité d`organisation scientifique, explique dans cet entretien, l`absence des Prix Nobel de la paix au colloque international pluridisciplinaire de Yamoussoukro.

Etes-vous satisfaite du déroulement des activités ?

La commission nationale et tous ceux qui l`accompagnent, qui, depuis le mois de mars, sont engagés dans cette aventure exaltante, peuvent se réjouir. Figurez-vous que lorsqu`on fait appel à contributions, les premières réactions viennent de l`étranger. Pour des gens qui n`ont jamais vu la Côte d`Ivoire, qui n`ont entendu parler de la Côte d`Ivoire qu`à travers Didier Drogba, ont répondu spontanément. Nombreux sont là. On peut parler de satisfaction même si on aurait aimé que tous ceux qui ont donné leur accord de principe aient honoré de leur présence ces festivités de réflexions. Ceci dit, on peut évoquer quelques petites difficultés pratiques.

A quel niveau se situent vos difficultés ?

Il y a plusieurs acteurs qui interviennent. Et ce n`est pas facile de tout coordonner. Près de 85 communications. Une centaine de participants venant de l`extérieur. Ça nécessite de gros moyens. Or, la Commission nationale n`a pas de gros moyens. Elle fait ce qu`elle peut, avec ce qui est mis à sa disposition pour gérer cet événement important qui vient couronner tous les autres événements qui se sont déroulés ces derniers mois.
On avait annoncé quelques Prix Nobel. Sont-ils là ?

Vous savez qu`en Europe, nous sommes en période estivale. Ce sont les vacances, et ce sont des gens qui tiennent à leurs vacances. J`imagine que la période n`a pas pu être adéquate pour qu`ils se rendent ici. Ils avaient donné leur accord de principe. Mais à la dernière minute, pour des contraintes personnelles, ou autres choses, ils n`ont pas pu être là.
Mais Wolé Soyinka est Nigérian ?

Oui, mais est-ce qu`il vit vraiment au Nigeria. Je ne suis pas sûre qu`il soit aussi disponible qu`on le croit. A la dernière minute, il a fait cas de son indisponibilité.
Que s`est-il passé ?

Je pense que cela est dû à un léger problème de santé. Il y a eu plusieurs cas de participants extérieurs qui n`ont pas pu être là pour des problèmes de santé.

En dehors de Wolé Soyinka, quels autres Prix Nobel étaient attendus ?

L`archevêque Desmond Tutu était aussi attendu. Vous savez qu`il a pris sa retraite. Là aussi, il a décliné l`offre à la toute dernière minute. Mais je ne crois pas qu`il y ait des considérations particulières à cela. Etant entendu que ces personnalités, ne connaissant pas la Côte d`Ivoire, avaient quand même donné leur accord de principe. Elles auraient pu, dès le départ, décliné l`offre. Elles se sont excusées à la dernière minute. Ce sont des choses qui arrivent.
Qui d`autre ?

Non, c`est tout ce que je sais. Il y avait de grands économistes qui étaient annoncés. Mais il y a eu des problèmes personnels.

Vous ne croyez donc pas à la grosse rumeur qui accuse la France d`avoir dissuadé ces grands noms d`effectuer le déplacement de Yamoussoukro ?

Je ne peux pas affirmer cela. Et je ne crois pas à cette rumeur. Parce que je me dis que la Côte d`Ivoire est une grande Nation. La France, également, est une grande Nation. Chacun a ses intérêts. Mais la Côte d`Ivoire et la France partagent des intérêts. Il y a beaucoup de choses que ces deux nations partagent. Il n`y a aucun intérêt à vouloir déstabiliser la Côte d`Ivoire. Ce n`est pas dans l`intérêt de la France de déranger la Côte d`Ivoire dans sa politique d`étendre ses relations au-delà de la sphère française. Les Nations, ce sont des Nations. Les hommes passent, les Nations demeurent. On gagne à entretenir les liens quels que soient les dirigeants qui arrivent. Je n`ai aucun élément objectif de croire que la France a saboté. C`est vrai que la Côte d`Ivoire a été invitée comme tous les autres pays qui ont acquis l`indépendance en 1960 à défiler le 14 juillet. Elle n`a pas eu le même niveau de présence que les autres pays.
A la guerre comme à la guerre ?

Oui. Le refus de la Côte d`Ivoire peut frustrer. Mais, je ne crois pas que la Côte d`Ivoire ait refusé, étant entendu qu`elle a envoyé quelqu`un. Les troupes ivoiriennes n`ont pas défilé, mais il y a eu une autorité qui a représenté le Président de la République, qui a représenté la Côte d`Ivoire au 14 juillet. Donc, ce sont des interprétations auxquelles je n`accorde pas beaucoup d`attention. Pour moi, les deux pays ont des liens à entretenir. Il y va de l`avenir de leurs populations. On ne peut pas couper de façon brusque le cordon ombilical. C`est une longue histoire. La Côte d`Ivoire a besoin de s`affirmer, en tant que Nation souveraine, avec tout ce que cela comporte comme conséquences.

Entretien réalisé par Tché Bi Tché
zanbi05641405@yahoo.fr
Envoyé spécial à Yamoussoukro
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